Que Maria aurait-elle pensé de l’IA ?
Tout d’abord, elle n’aurait pas aimé voir ses portraits générés par l’IA, si enlaidis et, qui plus est, sur des websites entiers générés eux aussi par l’IA !


En introduction je voudrais citer un passage primordial de la philosophie de Maria Montessori :
« Un corail ne peut avoir conscience que grâce à sa façon de vivre il défend la pureté de l’eau en aidant des millions et des millions de créatures, ni qu’il contribue à la construction de nouvelles terres pour les générations futures. […] L’homme aussi, comme tous les êtres vivants poursuit deux buts, l’un conscient, l’autre non. Il a conscience de ses besoins intellectuels et physiques et de ce qui lui ait demandé par sa société et sa civilisation. Il sait qu’il doit lutter pour lui-même, pour sa famille, pour son pays, mais il n’a pas encore conscience des responsabilités bien plus grandes qui lui incombent au sein du Plan cosmique, de son devoir de travailler avec les autres pour son environnement et pour l’univers tout entier. » Maria Montessori dans Eduquer le potentiel humain (vous pouvez vous abonner aux livres audio de Maria Montessori ICI »)
C’est pourquoi nous pensons que Maria :
- En tant que scientifique, aurait apprécié de voir des outils toujours plus au service de l’humain et plus précisément des maillons faibles que sont les malades, les handicapés, les séniors et les enfants.
Elle aurait aussi tenté de faire un tableau des applications positives de l’IA sur la vie, la santé, la paix et l’avenir de l’humanité. Car l’aspect des conséquences sur la psychologie et le mental de l’individu tenait à coeur de Maria.
Elle aurait observé l’outil dans son ensemble et dans ses applications, avant de conclure de son utilité dans la vie des enfants. - En tant que mère, encouragé son fils et ses petits-enfants à être attentifs à une utilisation raisonnable de cet outil, après les outils manuels et multisensoriels qu’elle aurait encore et encore privilégiés.
- En tant que formatrice, aurait parlé ouvertement des avantages et inconvénients de cet outil. Elle aurait argumenté que les écrans ne sont pas du tout les premiers objets à proposer aux enfants car néfastes à leur santé.
- En tant que femme engagée pour les autres femmes, aurait fait une analyse holistique, probante et objective de l’IA. Elle aurait mis en garde les dérives possibles de l’outil et de ses applications, en regard de la liberté et l’autonomie de l’individu.
- En tant qu’enseignante, aurait visité des classes et écoles où serait appliquée l’IA. Elle s’en serait faite expliquer les tenants et aboutissants. Elle aurait bien sûr interdit l’utilisation de l’ordinateur aux enfants âgés de moins de 6 ans. Mais elle aurait, pour les enfants en classe élémentaire, accordé une liberté à l’utilisation, dans des contextes précis. Posé sur une étagère, au même titre que le plateau de découpage, ou la boîte de triangles constructeurs, l’IA aurait sûrement eu une petit place dans une classe montessori, car Maria souhaitait avant tout élever les enfants à être intégrés et à l’aise dans leur quotidien culturel et temporel.
- En tant qu’humaniste, aurait fait une analyse de la situation globale des sociétés humaines actuelles et des prospectives à venir quand au déploiement de nouvelles techniques. Elle aurait tenté de faire une projection sociale, au-delà de la projection économique de l’impact de l’IA. Elle aurait mis en avant l’intelligence humaine et sociale à faire vivre à l’enfant plutôt qu’artificielle et solitaire.
« Toute la lumière que l’enfant aura reçue dans son univers moral et les grands idéaux qu’il se sera forgés pourront ainsi être utilisés plus tard dans le but de l’organisation sociale. » Maria Montessori dans Eduquer le potentiel humain (vous pouvez vous abonner aux livres audio de Maria Montessori ICI »)
Est-ce que l’IA apporte de la lumière aux enfants ? That is the question.
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