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Les enfants pâtissent grandement de la nocivité des écrans

Hier, je m’installe dans l’avion pour une petite distance intra-européenne, donc sur une petite durée.

A ma gauche, Il y a deux parents, une femme et un homme, et leur enfant. Leur challenge sera d’occuper une enfant de 3 ans durant 1h30.

D’après vous que s’est-il passé ?

1) des cris

Bien sûr, la fillette ne voulait pas boucler la ceinture, elle voulait bouger, parler fort, être déjà rentrée chez elle, etc. Cette expérience lui était très inconfortable en réalité.

La maman était stressée, plus que le papa, qu’elle accablait (ils s’étaient trompés de siège pour commencer). Elle montait le ton, ce qui avait pour effet de faire monter celui de la fillette – ainsi que l’agacement des passagers environnants- .

Le papa était très calme. Ce qui n’avait pas l’air d’apaiser les deux autres personnes de sa famille, et au contraire.

2) des menaces

La maman a utilisé les mots et outils de dissuasion classiques :

« Je compte jusqu’à 3 ! »

« J’appelle le monsieur et il va te gronder ! »

« Si tu n’es pas sage tu n’auras pas mon téléphone ! »

3) des écrans

Les parents ont chacun leur téléphone. La fillette est assise entre eux, sans téléphone.

A chaque fois qu’elle gémit (elle utilise cela à bon escient), les deux parents détournent leur regard de leur téléphone, tentent de calmer la fillette et retournent très vite à leur écran.

A un moment, ils posent un mobile sur la tablette de la fillette pour qu’elle regarde une vidéo. Elle a quasiment le nez sur l’écran.

A un autre moment, les deux parents jouent avec la fillette à un jeu sur le téléphone.

Le téléphone est l’appel à une autre vie. Virtuelle. Il donne l’heure, la météo, il émet de la musique, il permet des jeux, des divertissements. Nous lui demandons de plus en plus et ainsi nous en devenons de plus en plus dépendants.

4) de la nourriture sucrée

Le sucre n’apaise pas un enfant, au contraire, il l’excite. Les parents devraient connaître un peu de diététique afin d’équilibrer la nourriture et les besoins pour leurs enfants. Je me souviens que ma grand-mère maternelle faisait le meilleur café liégois du Monde. Mais j’étais trop jeune pour l’apprécier car il m’empêchait de dormir la nuit.

Comment faire pour qu’un vol avec un enfant se passe au mieux ?

Comme toujours dans notre démarche pédagogique (signifiant accompagnement des enfants), il faut REFLECHIR en amont, OBSERVER et RE-AMENAGER pendant l’expérience, TIRER des enseignements à posteriori.

Quelle est la personnalité de cette petite fille ? Qu’est-ce qu’elle aime faire ? N’aime pas faire ?

Quels sont les risques durant un tel voyage ? Comment être patient(e) ?

C’est à partir de ces réponses individuelles que certains parents pourraient chercher des pistes (sans jeu de mots) d’aménagement de ces situations.

D’autres ne sont pas intéressés – vous savez ceux qui critiquent l’aspect individuel dans la philosophie Montessori – par l’individu qu’ils prétendent nier (surtout pour les autres et par pour eux-mêmes).

  • Elle aime bouger.
    Comment peut-on la laisser bouger ? Et que lui indiquer clairement comme LIMITE ? Car il faut DIRE avant ce qui n’est pas possible (et pas pendant ou après).
  • Elle aime les surprises.
    Préparez un nouveau jeu de cartes, un nouveau kit pour dessiner, un nouveau livre. Préparez des jeux de devinettes, de blagues, etc. Préparez des petites choses à manipuler, à plier…
  • Elle aime la douceur et la chaleur.
    Préparez une petite crème de massage des mains et des pieds.
  • Elle n’aime pas le bruit.
    Proposez-lui un casque, qu’elle aura essayé avant le voyage.
  • Elle aime manger.
    Préparez avec elle des biscuits rien que pour le voyage, peu sucrés. Prévoyez un sachet de plantes aromatiques apaisantes (comme la camomille) que vous infusez à l’eau froide dans la salle d’embarquement.
  • Elle aime sentir.
    Préparez plusieurs inhalateurs de poche avec des odeurs apaisantes.
  • Elle n’aime pas être bousculée. Apportez une petite minuterie visuelle qu’elle n’aura jamais vue et qui sera son cadeau de voyage.
  • etc. Si vous avez des idées à partager, nous en serions heureux !

Enfin et Surtout : parlez du voyage ensemble en famille, AVANT.

Car les enfants sont rarement informés en détail de ce qui va leur arriver !

Bon futur vol (ou voyage) !