Montessori washing ?
Que pensez-vous de ces jolis objets pour nos enfants ?
Difficile de ne pas se laisser tenter …
Et quand ceux-ci sont classés dans les « jeux montessori » de certains sites internet, on peut très vite n’y voir que du feu.
Mais de quoi s’agit-il vraiment ici ?
Ce qui est très tentant :
- Les objets sont en bois, matériau naturel sensoriellement noble,
- Les objets sont relativement réalistes et colorés,
- L’activité annoncée prend la forme typique d’une activité que l’on propose dans le domaine de la vie pratique dans la pédagogie montessori « couper des fruits ou des légumes ».
La supercherie :
- Les objets sont prédécoupés, ce n’est pas l’enfant qui coupe, il fait semblant. Comment peut-il percevoir sa capacité d’action sur l’environnement ?
- Une fois coupé, le fruit (ou le légume), le vrai, ne peut pas reprendre son unité initiale, comment s’en rendre compte ici ?
- Les fruits et légumes sont faux. L’enfant perd l’occasion d’une découverte sensorielle extrêmement riche : visuelle, tactile, olfactive et ensuite gustative.
- Couper un fruit ou légume en ayant l’objectif de préparer un repas est une belle occasion pour l’enfant de participer, de prendre sa place dans son environnement. Ici il est relégué à de l’occupationnel et il en a vite conscience.
Tout cela entrave sa capacité d’action et fait comprendre à l’enfant la perception que l’on a de ses compétences et de son rôle dans l’environnement dont il fait partie.
C’est aussi une belle occasion manquée d’enrichissement sensoriel et de développement de la concentration… Car l’enfant n’est pas dupe, il se lassera très rapidement de cette activité stérile.
Et pourtant au contraire … Quel plaisir il éprouvera à participer à l’élaboration du repas ou de la collation !
Un moment partagé où il se sentira inclus, utile et assouvi dans son exploration sensorielle.
Ne passons pas à côté de cette belle simplicité que la vie nous offre :
Un petit couteau qui coupe vraiment mais à bout rond, un fruit frais, une planche à découper, un tablier, un temps de préparation, un temps d’offrande, un temps de nettoyage et de rangement pour aller au bout d’une activité véritable 🙂
Caroline
Dernier décret légal français pour instruire un enfant
Il y a quatre cas possibles pour demander l’autorisation d’instruire un enfant âgé entre 3 et 16 ans, en France.
– Son état de santé
– Pratique d’activités sportives ou artistiques intensives
– Itinérance en France de la famille
– Projet éducatif personnalisé
Veillez à toujours récolter l’information légale sur un site gouvernemental :
Analyse grammaticale des phrases
Grâce aux leçons de grammaire sensorielle proposée par Maria Montessori, nous pouvons enfin comprendre et maitriser les constructions de phrases simples et celles de phrases complexes.
Je propose ces présentations aux élèves de collège et lycée, en soutien individuel. Après des années de rabachage inefficace dans le système traditionnel, subitement, ils poussent un cri de surprise en comprenant enfin de quoi il s’agit.
Je discutais la semaine dernière avec une amie, directrice d’école Montessori américaine et elle me disait ne pas comprendre pourquoi la majorité des enseignants refusait encore de croire dans les apports académiques de la pédagogie Montessori. En tant que coach mental, je sais que ce sont les barrières mentales qui agissent dans ce cas. Ce sont à elles qu’il faut s’adresser.
A chacun de décider de ses objectifs.
Seulement éducateur(trice) d’enfants
Je lis les « titres » que les personnes s’affectent à eux-mêmes sur leur profil linkedin et ce matin, j’ai ri en lisant Fondatrice/Présidente-directrice générale sortante/Présidente émérite.
Plus loin, un post d’un jeune âgé de 19 ans qui se défend d’être consultant et d’avoir travaillé avec des centaines d’entreprises et argumente pour défendre les 250€ HT de l’heure qu’il facture à ses clients pour lesquels il leur permet de faire des chiffres d’affaires fabuleux.
La mode est aux titres en anglais, alors que souvent la personne ne parle pas couramment anglais, ou pire on mélange les deux, comme par exemple Expert Change Management et Transformation Digitale !
Plus sérieusement, quand on travaille dans le social on est simplement : infirmier(ière), assistan(e) de vie, sapeur-pompier(ière) ou éducateur(trice). On ne compte pas le nombre de geste de soutien quotidiens et on ne se met pas un titre en anglais. Pourquoi ?
PS Quoique j’ai tout de même trouvé « co-founder et CEO d’école » !
Bonne vacances à chacune et à chacun
« Il a rattrapé son retard » ou comment refuser les peurs des autres
Hier, je parlais avec une maman d’un enfant à troubles autistiques. Dans la conversation, elle me dit « Il a rattrapé son retard en CP ».
De quoi parle-t-elle ? Du retard pour arriver à l’heure en classe ? Du retard dans ses exécutions d’apprentissage ?
Je lui demande gentiment d’expliquer ce que cela signifie pour elle.
Elle se lance alors dans des descriptions qui sont plus des comparaisons. « Il écrit en cursif comme les autres ! »
Cette maman porte le poids de ses peurs. D’où viennent-elles ?
C’est souvent notre entourage qui nous propose ses peurs. Et chaque jour nous sommes capables de mettre sur notre dos des peurs, nous chargeant toujours plus.
Comment faire pour se décharger ?
Nous pouvons entendre ce qu’on nous dit, mais c’est important, de ne pas transformer cela en peurs.
« Votre enfant a du retard ». « A qu’est-ce qui vous faire dire cela ? »
« Il n’écrit pas du tout ». « Est-ce que c’est définitif ? »
« Il ne joue pas avec d’autres camarades. » « A la maison, il joue avec ses soeurs. »
« Il n’arrive pas à se concentrer ». « Il construit des maquettes lego durant des heures. »
Les peurs des parents deviennent souvent les peurs de leurs enfants et ainsi de suite dans la succession généalogique.
Idem sur les menaces. Si autour de vous certains fonctionnent dans le mode « menaces », ils ne pourront poursuivre longtemps ainsi la relation, car c’est vous qui avez le pouvoir de ne pas activer les paroles en charges menaçantes. Ce ne sont que des paroles.
« On ne pourra pas le faire passer en CE1 ». « Il a prouvé, dans plusieurs domaines, qu’il pouvait s’adapter. »
« S’il ne fait pas ses devoirs de Mathématiques, il ne pourra pas progresser ». « Actuellement, il grandit beaucoup et cela le fatigue énormément.’
Attention, il ne s’agit pas de se soustraire aux lois, ni aux organisations. Il s’agit de ne pas créer de peurs inutiles, qui ont pour conséquences de nous déstabiliser, nous ralentir voire nous nuire.
Murielle Lefebvre
Educatrice du mental
L’état de plasmolyse
Voici les pieds de potiron dans mon jardin ce soir en état de plasmolyse.
Ils ont capté qu’il valait mieux se mettre dans cet état actuellement avec une température qui a grimpé à 36°C cette après-midi. Ils ont quitté la turgescence, un état de la cellule végétale, ayant absorbée de l’eau, qui met les feuilles en tension.
Observons combien la Nature est intelligente ! Elle est sensible, elle s’adapte.
Mettons-nous en état de plasmolyse aussi -) Economisons-nous, surtout si nous manquons d’eau !
On vous laisse jauger ce que nous faisons depuis 2013
Parce que Murielle Lefebvre a eu une grave maladie en 2013, l’empêchant de continuer les formations online, son fils et son ancienne directrice américaine lui ont suggéré de concevoir des formations d’éducateurs Montessori e-learning.
Elle a hésité puis osé, n’ayant pas d’autre choix. Et en dépit de toutes les critiques et incompréhensions, bientôt dix années plus tard, elle vous propose un ensemble de 217 modules organisés en 37 parcours qui sont mis-à-jour et enrichis en permanence avec Caroline Dupré, sur 360 une plateforme d’e-learning française.
C’est un contenu, sans pareil actuellement dans le monde francophone.
L’ensemble du contenu porte sur les valeurs bienveillantes des pédagogies actives et humanistes dont ont besoin les enfants et les adultes qui en prennent soin au quotidien.
Venez vous y former et inviter toutes les personnes qui souhaitent l’être !
Cette semaine nous avons observé les fleurs de lavande
L’été est propice, tout comme le printemps, à l’observation des plantes pour en déterminer les espèces, grâce aux fleurs notamment.
En ce moment ce sont les lavandes qui fleurissent dans les jardins. C’est l’occasion de parler de CULTIVAR, dont un autre nom commun est « variété cultivée » qui a été créée par l’homme et n’est donc pas une espèce naturelle.
Si vous cherchez les lavandes dans un guide comme celui de Delachaux (voir article précédent), vous ne les trouverez pas. Elles n’y figurent pas car les auteurs considèrent qu’il n’y a pas d’espèce naturelle de lavande en France.
Dans d’autres livres de botanistes comme celui de Cédric Perraudeau, Le chemin des herbes très joliment documenté et illustré, vous y trouverez l’espèce naturelle : Lavandula angustifiola (famille lamiacées)
Ouvrez grands vos yeux, même dans les dunes sur le chemin de vos vacances, des belles espèces naturelles peuvent vous émerveiller ! (Pas des lavandes mais de toutes aussi belles fleurs)
L’étude de la Botanique débute dès la Maternelle dans une classe Montessori et se poursuite jusqu’au lycée selon un cursus progressif qui s’effectue dans la joie d’observer les plantes dans leur espace vital et va jusqu’à la joie de déterminer n’importe quelle plante naturelle observée dans son environnement.
Comment se faire du bien durant l’été ?
Profitez de l’été pour SORTIR !
Si vous n’avez pas pu vous aérer ces derniers temps à cause de la météo; de la pandémie, de la surcharge de travail, des soins à donner aux autres, etc…. rattrapez-vous, mettez une casquette, des lunettes de soleil et de la crème solaire et partez respirer à pleins poumons.
La Nature est là avec ses fleurs, ses arbres, ses couleurs et ses senteurs. Pas la peine de faire de nombreux kilomètres en France pour être dans la Nature. Une fois arrivé dans la clairière, le bois ou au sommet de la colline, vous vous asseyez, respirez et ouvrez grand les yeux et les oreilles en direction du monde vivant environnant. Il est grand, il est riche, il est paisible.
Que regarder ? Cela dépendra de votre personnalité.
Si vous voulez prendre une loupe et observer les fleurs, ou si vous voulez écouter le chant des oiseaux, ou encore sentir l’odeur des fleurs sauvages ou les gouter ? Certains prendront des photos de couchers de soleil, d’autres feront des dessins de paysages et d’autres enregistreront le bruit des vagues ou rapporteront un échantillon de sable.
Quoiqu’il en soit, faites-vous du BIEN, facilement et sans grand effort : communiez avec la Nature !
Et si vous souhaitez en apprendre plus sur le monde du Vivant et comment aller à sa rencontre avec les enfants, nous vous accueillons dans nos programmes de formations au métier d’éducateur(trice) de la Nature selon la pédagogie de Maria Montessori !
Chaque science possède son langage
Approcher le monde vivant c’est apprendre des langues.
La langue botanique possède un vocabulaire très pointu (10 000 mots d’après l’auteur de l’ouvrage ci-dessous) et si peu usité qu’on ne peut le comprendre si on ne l’étudie pas un minimum.
Voici un outil indispensable pour apprendre cette langue :
Je vous laisse lire ce paragraphe et jauger ce que vous connaissez de notre riche langue française :
Bursicule : Dans la fleur des orchidées, désigne deux petites alvéoles creusés au sommet du gynostème dans lesquels se forment les rétinacles visqueux où viennent s’attacher les caudicules issues des pollinies.
Je me plonge dans cette langue depuis plusieurs mois et il m’en faudra encore quelques uns pour pouvoir converser avec mes collègues !
Les enfants aiment accéder à ce nouvel univers jamais vu grâce à la loupe botanique et le microscope USB. L’infiniment petit les étonne, les passionne. A partir du sensoriel de terrain, nous apprenons peu à peu la description puis la classification. C’est un nouveau monde féérique, explosion de diversité, couleurs et lumières qui s’ouvre à tous.
Nous avons bien besoin de tout ce que la Nature nous enseigne et nous apporte, pour nous sentir heureux et vivants !
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.