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N’est pas pédagogue qui veut transmettre
Je reviens vers vous pour parler de pédagogie une fois de plus.
La semaine dernière, j’ai suivi une formation très pointue en médecine holistique intégrative (prise en compte de la personne dans sa globalité et soins par phytothérapie). Les deux intervenants étaient des pointures nationales (des experts comme on dit aujourd’hui mais de vrais, de part leur longue expérience concrète dans leur domaine respectif, à savoir l’un médecin depuis 30 ans et l’autre botaniste depuis 40 ans).
Le public était motivé +++ avec des jeunes médecins, infirmières, herboristes, etc… C’était cependant un groupe de connaissances non homogènes.
La formation s’est très bien passée en terme d’ambiance. Toutes les personnes étaient très respectueuses, à l’écoute. Aucune question embarrassante, aucune remise en question, aucune hésitation sur le message reçu. Une fluidité comme j’en ai rarement vues.
Sur le contenu et la forme en revanche, je regrette que la pédagogie soit inconnue des intervenants. Ils délivrent leurs connaissance et pensent qu’en présentant de façon traditionnelle une partie théorique et une partie pratique, c’est gagné. Il n’en est rien hélas. Vous savez tous que les apprenants peuvent être présents dans une salle et ne rien comprendre ni capter du message délivré.
Transmettre n’est pas diffuser des informations, même construites selon un plan parfait. Transmettre c’est donner quelque chose à l’autre; qui le reçoit, le visualise, le digère pour le restituer plus tard (à lui-même au minimum). Et sans pédagogie, on ne peut réussir à transmettre.
Les apprenants notaient fébrilement toutes les phrases, tous les mots savants. Mais il n’y avait pas d’espace pour un feed-back de leur part.
J’avais l’impression d’être dans un brouillard – qui a duré 4 jours tout de même – qui m’oppressait car j’étais noyée sous une quantité d’informations décousues – du fait que les apprenants posaient sans cesse des questions et que le fil conducteur était dévié en permanence- .
Allais-je accéder à quelque porte dans ce long couloir sans lumière ? Je n’en savais rien mais je faisais comme les autres, je notais des phrases en me disant que je les reverrai plus tard et que quelque chose aller se passer.
Etre pédagogue c’est guider l’apprenant. Quelque qu’il soit. C’est donc être relié et attentif en permanence. Attention, ce n’est pas répondre à toutes ces questions non plus. Guider est en somme un délicat équilibre à trouver en permanence, comme un funambule qui progresse sur son fil. C’est utiliser des connaissances acquises sur les apprentissages humains et les modes de fonctionnement du cerveau, de la mémoires, des sens.
Le danger de transmettre sans pédagogie c’est de déverser en vain des connaissances et cela s’appelle informer mais pas former. C’est comme planter une graine et ne jamais venir la voir pour savoir si elle a assez de lumière, d’air, d’eau, de terre. Elle pourra pousser mais si un des ingrédients fait défaut elle mourra.
Sans pédagogie, on délivre seulement des connaissances, mais on ne déclenche pas forcément d’apprentissage, qu’on se le dise.
Francis Hallé, grand botaniste français
Je voudrais vous parler de Monsieur Francis Hallé, biologiste et botaniste français.
Je vous invite à découvrir son livre Eloge de la plante, et une vidéo intéressante sur la toile (https://www.youtube.com/watch?v=0PI1k1KZs7k).
Quelles joies de le lire et de l’écouter !
Je partage ces références avec vous dans l’espoir que vous transmettiez cela aux enfants ! Puisque la tendance pédagogique actuelle est d’emmener les enfants dans la Nature, il nous faut préparer le cursus à présenter aux enfants.
Avec la pédagogie Montessori nous sommes chanceux puisque nous utilisons nos 5 sens, le réel (en 3D), l’observation, le dessin, du matériel de classification, des expériences, des grandes histoires.
Connaissez-vous l’arbre au caramel ? Un des rares à avoir des feuilles sur son tronc.
La botanique, pour quoi faire ?
Hier, je vous parlais de la découverte dans mon jardin d’Arthemis noble, ou camomille romaine dans le jargon français.
C’est une petite plante, qui sera confondue avec des pâquerettes. Mais il suffit d’y approcher son nez pour sentir combien son odeur est puissante. Ce n’est donc pas une pâquerette bien que la famille soit la même, celle des astéracées.
Sans entrer dans un vrai cours de pharmacologie, nous retiendrons aujourd’hui le principe actif le plus notable de la nobiline, auparavant appelée principe amer de la plante.
Récemment, une personne me demandait à quoi servait la botanique ? S’il est une raison utile ce sont les usages thérapeutiques qu’on peut apprendre des plantes. Un de mes outils, pour les connaître est un guide américain dont le titre est « PDR (Physical Desk Reference) for herbal medicines ». Il y est indiqué que c’est surtout en France qu’est utilisée l’anthémis noble. Contre des maux gastriques; problèmes menstruels et nerveux. Egalement contre les inflammations de la bouche, du nez et de la gorge.
On fait des tisanes et décoctions des fleurs aromatiques. Un vaste chapitre que je n’aborde pas maintenant.
En conclusion, voilà pourquoi la diversité du monde qui nous entoure nous concerne. Elle est belle et elle peut soigner notre corps et notre esprit. Nous sommes reliés au monde vivant car il dépend de nous et nous dépendons de lui. Le connaître, c’est nous connaître, assurer la poursuite de la Grande histoire du monde vivant.
Connaître les plantes est une belle aventure humaine. Car on ne les apprend pas dans les livres ou devant des écrans d’ordinateurs ou téléphones. On en reçoit la connaissance sur le terrain, avec d’autres humains qui l’ont reçue d’autres personnes, etc….
A vous de découvrir et partager maintenant -)
C’est le printemps, sortez tous les enfants dehors !
Et laissez-les observer combien la Nature est belle !!!!
C’est au printemps qu’on peut voir beaucoup de fleurs (organes reproducteurs des plantes à fleurs). Alors profitons-en et ouvrons nos yeux et nos narines en grand.

Les cadeaux que nous offre l’Univers
Hier j’ai préparé des cadeaux offerts par l’Univers.
Le premier était un ensemble de fleurs cueillies dans mon jardin naturel. En effet, j’ai une parcelle laissée en friche qui s’exprime et nous laisse apparaître année après année de nouvelles plantes à découvrir. Ce sont des cadeaux de l’Univers.
Nous en avons terminé avec les mauvaises herbes. Car si elles sont là c’est qu’il y a une raison, et si elles ne me gènent pas pourquoi les éradiquer ? Nous les avons qualifiées de « mauvaises » car nous ne savions plus leurs usages. Désormais nous pouvons apprendre à vivre mieux en les connaissant.
Avril est terminé, bienvenue à Mai, ce beau mois printanier dont je ne me lasse pas. Je vous souhaite de beaux cadeaux de l’Univers !
Qui saura nommer ces deux beaux cadeaux ?
La botanique, pour apprendre à observer le monde environnant
Si vous n’avez jamais mis votre oeil dans une loupe de botanique, il vous reste un morceau de l’univers à découvrir. Facilement.
Celui des plantes.
(source : https://notesdeterrain.over-blog.com/)
La beauté du monde des plantes est intense et sans limite. Son observation nous convainc de son immensité et de ses particularités infinies.
La botanique nous amène à observer, décrire, classifier et comprendre. Pourquoi cette famille ? Pourquoi ce nom ? Pourquoi cette utilisation d’une partie de la plante (si on étudie l’aspect médicinal des substances actives) ?
Maria Montessori voulait donner des clés de la compréhension du monde vivant dès la Maternelle. Parce que les petits enfants voient la Beauté dans toute chose.
C’est le printemps, sortons nos loupes et allons observer la beauté naturelle !
Sans démarche pédagogique l’apprentissage est impossible
Récemment, je suis allée à une séance de botanique animée par un botaniste très pointu sur le sujet. Une petite dizaine de personnes étaient présentes (dont une famille avec deux fillettes) ce soir-là.
Il y avait des plantes fraîches à observer, des diapositives à regarder, des plats cuisinés à goûter. Un beau programme concret et sensoriel en perspective !
J’en suis ressortie joyeuse mais sans grande progression en botanique hélas, et Dieu sait combien je la recherche.
Je vais expliquer pourquoi sans démarche pédagogique l’apprentissage est impossible.
Alors que le sensoriel était au rendez-vous, nous ne pouvions pas repartir avec beaucoup de connaissances supplémentaires car sans structure pédagogique on ne transmet pas efficacement.
Tout d’abord, le formateur n’avait pas d’objectifs pour cette séance.
Amener des plantes à découvrir, toucher, gouter, n’est pas un objectif.
« Que chacun reparte avec trois nouvelles plantes reconnues du point de vue des feuilles (il n’y avait pas de fleurs), de l’odeur et du nom » en est un.
Et pourtant le botaniste avait préparé sa salle, son matériel, sa documentation et il maîtrise le sujet avec brio.
Que s’est-il passé ?
Sa séance était structurée en trois temps
1) Des plantes à deviner
Il pose sur les tables des plantes toute fraîches cueillies, et des clés de détermination (livres) et autres supports professionnels théoriques.
Chacun se débrouille avec ce qu’il a devant lui. Parmi l’assemblée des enfants et des adultes débutants en botanique.
Suggestions pédagogiques et didactiques pour cette partie :
- Au début, le botaniste décrit une plante
- Faire décrire les plantes par une personne, pour réviser le vocabulaire
- Demander à une autre de faire la même description
- Reformuler, raconter des anecdotes et afficher l’information écrite qq part.
- Donner les échantillons à ceux qui repartent.
Moi-même, en aidant à ranger la salle et en mettant les plantes une par une dans le bac, j’ai tenté de dire leur nom. Heureusement que je n’avais pas d’évaluation à passer -)
2) Le botaniste projette sur le mur des photos de plantes :
Il n’y avait que la photo de la plante, aucun soutient écrit du nom afin de bien le voir, l’entendre (nom vernaculaire puis nom du genre et de l’espèce en latin) et de le mémoriser.
Les explications sont sans structure, on bavarde sur le lieu, les anecdotes… c’est très convivial mais pas du tout didactique.
A aucun moment, il y a vérification des acquis ou validation.
Suggestions pédagogiques et didactiques :
Afficher après la photo, une page avec le nom en clair, quelques infos, une carte de géolocalisation, etc…
A la fin proposer un jeu et représenter les photos, et compter le nombre de réponses.
Sans répétition, on n’apprend rien.
3) Pour les recettes à découvrir
Suggestions pédagogiques et didactiques :
Le formateur demande à ce que la recette soit notée au tableau, sinon, noter l’email de la cuisinière pour ceux qui seront intéressés.
Préciser les bienfaits et les risques de consommation des plantes citées. C’est très important de redire à chaque fois combien les plantes peuvent être autant dangereuses que bénéfiques.
En définitive chacun repart très peu enrichi des expériences et connaissances des autres. Même dans une salle de 10 personnes, on a beaucoup à partager. J’ai discuté avec ma voisine qui s’avère être un éleveuse de spiruline dans sa propre ferme. Je lui ai posé plein de questions, c’était fort intéressant de mon point de vue, même si nous n’étions pas dans la botanique.
On aurait pu afficher chacun ses coordonnées et centres d’interet botaniques.
Il n’y a pas eu de conclusion ni évaluation de fin de séance et aucune suite ne nous est donnée pour progresser.
Transmettre demande une réflexion précise sur cet acte.
C’est un environnement, une ambiance, un parcours défini à l’avance, même si on laisse une grande liberté à l’apprenant,
En l’occurrence qu’est-ce qui aurait pu être mis en place ?
Pour commencer il y a une difficulté liée à l’hétérogénéité du public (la cible) en connaissances botaniques.
Personnellement je tire profit de cette situation en demandant à ceux qui savent de se mettre avec quelqu’un qui ne sait pas. Je leur demander d’expliquer aux autres et je propose à certains de réexpliquer ce qu’ils ont compris (genre d’évaluation à chaud).
Etre pédagogue, c’est comme être coach mental, cela s’apprend. Transmettre des connaissances demande des dons d’observation et d’écoute et beaucoup d’apprentissage sur les démarches, les outils et les méthodes.
Ecrire, lire, dire, toucher, classer, comparer sont des gestes liés aux apprentissages.
Je terminerai pas des pistes d’observations et de travail didactique sur les plantes, accessibles aux petits et aux grands :
Pour chaque plante
Toucher la plante les yeux ouverts, les yeux fermés, la sentir
La nommer
Nommer ses parties
Nommer son genre et espèce
Nommer sa famille
Raconter une histoire sur la plante, son utilité, d’où elle vient, où vous l’avez vue, ce que vous aimez dans cette plante
La comparer avec une plante proche
La dessiner avec les noms des parties et colorier
Prendre une photo
Ecrire une fiche
La mettre dans un fichier botanique
Découper son ombre ou profil
Faire la fleur, la feuille en pâte à modeler
La planter en pot ou dans le jardin
Murielle
Dernier jour pour profiter de l’offre de formation à moitié prix
C’est le dernier jour avant la clôture de l’offre de Noël !
Une formation professionnelle d’éducateur Montessori,
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Extrait de la conclusion à notre belle formation au métier d’éducateur Montessori en classe primaire
L’état de plasmolyse
Voici les pieds de potiron dans mon jardin ce soir en état de plasmolyse.
Ils ont capté qu’il valait mieux se mettre dans cet état actuellement avec une température qui a grimpé à 36°C cette après-midi. Ils ont quitté la turgescence, un état de la cellule végétale, ayant absorbée de l’eau, qui met les feuilles en tension.
Observons combien la Nature est intelligente ! Elle est sensible, elle s’adapte.
Mettons-nous en état de plasmolyse aussi -) Economisons-nous, surtout si nous manquons d’eau !
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