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Méthode OML

Le programme PEGASE

Voici un extrait du programme PEGASE de protection de l’enfance, qui a des pistes vraiment intéressantes à connaître et faire connaître, à mon sens. Voyons par exemple la non-obligation d’aimer ses parents, surtout quand ils ont été toxiques envers leur enfant.

😔 Parfois, les liens de sang ne suffisent pas…

Quand on a été maltraité, on peut se poser ce genre de questions vis-à-vis de nos parents : « Pourquoi je ne ressens pas d’amour pour eux ? Pourquoi ai-je envie de m’éloigner ? Est-ce que je suis un monstre ? » À toutes ces questions, la réponse est claire : non.
Contrairement à ce que beaucoup de croyances véhiculent, l’amour filial ne naît pas automatiquement du lien biologique. L’amour se construit dans la sécurité, le respect et la bienveillance. Un enfant qui a grandi dans un environnement toxique, marqué par des violences, des négligences ou des manipulations, n’a pas eu les bases nécessaires pour développer ce lien d’attachement naturel.

Lorsqu’un parent maltraite son enfant, il brise un contrat implicite : celui de protéger et de veiller sur lui. Dans ce contexte, ressentir le besoin de s’éloigner est une réaction saine. Il ne s’agit pas d’un acte égoïste ou d’un rejet gratuit, mais d’une tentative de préserver son équilibre émotionnel. Beaucoup d’enfants maltraités, même devenus adultes, entendent des reproches culpabilisants qui ignorent une réalité fondamentale : chaque individu a des limites. Pardonner ou renouer n’est pas une obligation, surtout si cela signifie s’exposer à nouveau à la souffrance.

La société valorise fortement les liens familiaux, au point d’en faire un pilier intangible de notre identité. On entend souvent des phrases comme : « La famille, c’est sacré », ou « On n’a qu’une seule mère, qu’un seul père ». Ces croyances, bien qu’ancrées dans de nombreuses cultures, peuvent devenir une véritable prison psychologique pour les enfants ayant subi des violences ou des négligences.

Refuser de rester prisonnier d’un lien toxique est un acte d’amour envers soi-même. Cela peut passer par des étapes difficiles : poser des limites, dire non, voire couper les ponts. Ces choix, souvent jugés, sont pourtant essentiels pour guérir et avancer. Ne pas aimer ses parents après une enfance difficile ne fait pas de vous quelqu’un de mauvais ou d’ingrat. L’amour ne se commande pas, encore moins sous la contrainte. Ce qui compte, c’est de reconnaître ses émotions et de s’autoriser à les vivre sans honte.

Chaque histoire est unique. Certains choisissent de pardonner, d’autres non. Certains renouent, d’autres tournent la page définitivement. Ce qui importe, c’est que vous fassiez ce choix pour vous, et non pour répondre aux attentes des autres. Les liens du sang ne devraient jamais primer sur votre bien-être émotionnel. Vous avez le droit d’être libre, d’être heureux, et surtout, d’être en paix avec vos décisions.