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Méthode OML

Maria Montessori, spécialiste en psychologie expérimentale

« L’enfant doit, par un effort continu, courir derrière l’esprit du maître, qui, à son tour, est poussé à courir derrière un programme, établi au hasard, et non, certainement, sur les tendances de l’enfant.

L’esprit doit passer d’une chose à une autre. Des images fugitives, et incertaines comme des rêves, apparaissent de temps en temps devant les yeux de l’enfant; le maître dessine un triangle sur le tableau noir et puis l’efface; vision momentanée et présentée abstraitement. Un triangle concret ne fut jamais dans la main des enfants; ils devront se rappeler, avec des efforts, un contour devant lequel, en peu de temps, les calculs géométriques abstraits afflueront; cette figure n’agira jamais en eux, et ne sera jamais sentie, combinée avec les autres; elle ne sera jamais une source d’inspiration…. » Maria Montessori

avec un fil à plomb, l’enfant cherche les 3 hauteurs du triangle

Grande psychologue expérimentale avant tout le monde, Maria Montessori a eu l’intuition de la pédagogie sensorielle appliquée à tous. Ainsi, dans une classe montessori, on propose à l’enfant des barres en bois afin qu’il construise lui-même un triangle, le déconstruise, l’assemble avec d’autres triangles ou formes géométriques et finisse par se souvenir pour toujours, grâce à ses ressentis multisensoriels, ce que sont des triangles.

 

 

Soigner son accueil

Comment soigner l’accueil en général ?

Nous avons tous à revisiter (jeu de mot) le sens de l’accueil. Que se soit chez nous, sur notre lieu de travail, chez les commerçants, dans les autres pays, nous sommes tour à tour des accueillants et des accueillis.

Quelle est notre posture dans chaque cas ?  Quelle est notre façon d’accueillir ? Qu’attendons-nous en tant qu’accueilli ?  Comment améliorer notre accueil ? Comment exprimer le fait que nous nous sentons mal accueillis ? etc.

Plus particulièrement, je vous propose cette photo d’un accueil qui me semble assez « cosi ».

Et celui-ci, plus grandiose ! (école publique Montessori américaine)

Soignons l’environnement et l’ambiance pour bien accueillir chez nous et dans notre lieu de travail.
Un petit mot affiché, un spot de lumière, une statuette bien placée et l’on ressent les efforts fournis par l’accueillant.

« Nous prenons le meilleur de chaque approche »

Récemment je lisais une annonce d’une offre d’emploi sur linkedin pour le recrutement d’un(e) éducateur(trice) dans une crèche au Canada. Dans le titre était précisé que la structure était une  « crèche Reggio Emilia ».

Je fus étonnée de lire ceci, car je connais un peu cette pédagogie, – plus répandue sur l’internet que dans la réalité; (eh oui c’est le monde dans lequel on vit : on parle d’un deuxième monde virtuel, plus que du réel)-. Et d’après ce que j’en ai vu dans de vraies structures, elle n’est pas vraiment adaptée aux bébés.

De plus je reconnais sur la photo de l’environnement, des structures en bois Pikler, approche pédagogique que je connais mieux encore ????

Alors je demande à la directrice pourquoi elle publie une photo d’éléments Pikler alors que sa crèche met en place Reggio Emilia ?

La réponse reçue est  « Nous prenons le meilleur de chaque approche« .

Je m’en doutais : le melting pot pédagogique !  Encore lui !
On met un peu de tout et on se dit que cela ne sera pas pire que de ne rien mettre.
Sauf que si on saupoudre du poivre, de la cannelle, du gingembre, du curry, du cumin, du garam masala et du piment d’Espelette, les cuisiniers(ères) savent bien que le plat ne ressemblera plus à rien du point de vue gustatif.

Il en est de même pour la pédagogie, quoiqu’en disent la plupart des gens (qui n’ont pas approfondi une pédagogie). Elles sont difficilement compatibles, – car il faut choisir le saveur dominante de la recette de son plat-.

Je préfère un plat gouteux savamment épicé car sinon on vérifie l’équation suivante :

Freinet + Montessori + Pikler + Reggio Emilia + Steiner = Déséquilibre

 

 

Faisons l’école dans le jardin !

Le printemps arrive à grand pas désormais pour le bien-être de tous !

Sortons de nos habitations et gavons-nous de ciel bleu, de fleurs et du chant des oiseaux.

Ne résistons pas aux coucous des prés qui nous tendent leurs fleurs en ombelle !

Révisons donc la classification botanique de Maria Montessori, sur le terrain.

Observez une fleur et essayez cette clé de détermination : http://id-botanica.com/10_ident_etap1.php

Des « flores » ou « guides de détermination des clés » ou des websites maintenus par des passionnés comme celui de  M. Jaccon : http://www.gilbertjac.com/4_fleurier/Fleurier.html nous invitent à classifier ce qui nous entoure.

C’est en nous connectant avec la Nature que nous nous rapprochons le plus de nous-même.

Claparède un pédagogue qui ne mâchait pas ses mots

De quelle époque d’après vous datent ces écrits qui parle de la pédagogie habituelle ?

 

M. Claparède fut un médecin pédagogue de début des années 1900.

J’ai trouvé cet extrait dans un livre de Maria Montessori -)

voir sa biographie sur la page de l’Université de Genève.

 

 

Planter des oignons à l’envers

Dans une classe montessori élémentaire, on procède à des expériences. Je vous en partage une aujourd’hui sur les plantes.

Nous avons planté l’oignon de tulipe à l’envers et la tige a poussé dans la terre, elle était devenu racine mais n’avait pas la même puissance. Nous l’avons extraite et voilà ce qui est sorti.

observations des enfants :

  • C’est moins chlorophyllé car il n’y avait pas de lumière pour la synthèse
  • C’est courbé alors qu’une tige de tulipe est assez droite
  • C’est beaucoup plus développé que les tiges des oignons plantés le même jour et à l’endroit
  • L’oignon a tout de même développé des racines à la surface de la terre

Nous avons retourné la tulipe et sommes dans l’attente d’observer si elle va finalement continuer son développement…

 

Bas les maques et courez !

Ca y est enfin, les enfants sont libérés du port des masques !

Ce fut trop long, trop dur, trop injuste. Peu les ont écouté et aidé, peu en ont parlé.

N’y pensons plus et courons, sautons, aérons-les !  Ouvrons les portes, les fenêtres, les grilles.

Déclarons l’école dans la forêt, dans les jardins, sur les plages et dans les montagnes !

Parce que nos enfants le méritent. Parce qu’ils en ont besoin. Parce qu’ils en ont été privés.

Trois raisons largement suffisantes pour vivre dehors le plus possible, sortir tables et chaises s’il le faut, comme le faisait Maria Montessori dans ses classes, il y a longtemps déjà.

Belle libération à tous.

 

 

 

« flânerie pédagogique » de Bernadette Moussy

Ce recueil écrit par mon amie Bernadette, est savoureux à découvrir.
Il est facilement lisible car chaque flânerie vous transporte durant 2 ou 3 pages, dans le passé ou dans le présent.

Ces petites perles, instants personnels ou professionnels partagés par Bernadette, m’ont permis de l’approcher en pensée et d’encore me poser des questions : sur la vie, sur l’amour, sur la beauté, sur les liens sociaux.

Petits reproches sur la qualité (impression ratée de certaines pages ? ) et le prix du livre (11,90€ pour un 160 pages sans couleurs !), l’auteure n’y est pour rien.

Quelles répercussions de la crise sanitaire sur nos enfants ?

Cette semaine, j’ai été invitée à un atelier organisé pour les professionnels de la petite enfance sur le sujet. L’occasion d’accueillir et de partager nos observations et nos questionnements sur notre vécu au sein des crèches, des écoles, des lieux d’accueil périscolaire, des ateliers parents/enfants, des ludothèques….

Pendant 2 ans, nous nous sommes adaptés, du mieux que nous pouvions avec la visibilité et les moyens que nous avions.

Nous avons fait face mais nous avons tous été profondément bousculés.

Et les enfants aussi.

Exemples d’observations :

  • des bébés qui ne sourient pas aux adultes masqués,
  • les petits enfants qui réclamaient des bisous au début de la crise n’en réclament plus,
  • des enfants qui ne peuvent pas observer le visage en entier de l’adulte pour décoder ses émotions, ses paroles avec parfois une confusion sur l’identité de la personne qui parle,
  • des enfants qui se suradaptent aux règles changeantes et à l’incertitude de leur figure d’attachement,
  • des enfants qui doivent accepter des intrusions physiques régulières avec les tests à répétition,
  • des enfants et adolescents dont le masque est devenu une seconde peau,
  • des jeunes dont le temps d’écrans a été décuplé pendant cette période,
  • des enfants qui comprennent qu’ils sont un danger pour leurs grands-parents, ils doivent donc protéger les adultes, les rôles sont inversés,
  • des comportements d’agressivité qui émergent aujourd’hui et n’avaient jamais été observés auparavant…

Quels seront les effets à long terme de cette période de suradaptation ? Quels impacts cela a-t-il sur le développement du langage ? sur le développement des compétences relationnelles ? sur la sécurité intérieure de l’enfant…

Tant de questions qui nous habitent et nous inquiètent et dont nous n’avons pas encore totalement la portée.

 

Nous, les adultes, avons, en nous, des ressources d’adaptation c’est certain.

Mais cette adaptation a mobilisé notre énergie physique et psychique, parfois jusqu’à épuisement.

 

Or les enfants ont besoin de se sentir en sécurité. Cela fait partie, comme nous, de manière amplifiée, d’un de leurs besoins vitaux. Lorsqu’ils perçoivent un danger, ils se tournent vers les adultes qui prennent soin d’eux pour recevoir de l’empathie et un réconfort qui les apaisera.

Mais un adulte qui se sent vulnérable, impuissant, stressé et fatigué est moins disponible pour l’enfant dont il prend soin car il se sent lui-même en insécurité.

L’adulte a donc besoin de prendre soin de lui-même, de faire preuve d’auto-empathie, pour être en mesure d’apporter toute l’empathie dont l’enfant a besoin.

On peut prendre soin de soi en accueillant ce que l’on ressent face à ces observations, en nous connectant à ce qui fait sens pour nous, en choisissant ce qui compte vraiment, ce qui nous anime et ce sur quoi on peut agir (nos choix, nos paroles, nos actes) tout en laissant ce sur quoi nous n’avons aucune prise et qui ne peut donc, à terme, que nous épuiser.

Adaptons-nous là où en sont les enfants aujourd’hui, en ayant confiance en nos ressources, en prenant soin de nous pour être en capacité d’offrir l’empathie nécessaire aux enfants que nous accompagnons.

Caroline Dupré