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Il va y avoir de plus en plus de classes élémentaires appliquant la pédagogie Montessori en France. Pour cela, il faut que les nouveaux éducateurs puissent se former, effectuer un stage et mettre en place l’organisation adéquat. Avec un réseau dynamique d’échanges professionnels nous irons dans la direction d’une application plus large et plus qualitative de cette pédagogie.

Nous travaillons quotidiennement en équipe et en relation avec des écoles, des associations et des parents afin d’arriver à cet objectif non plus de faire connaître la pédagogie (certains nouveaux acteurs s’en chargent à leur manière) mais de permettre la mise en application avec précisions.

Mario (7 ans et demi) :

– Dis Maman, comment ne pas passer des heures devant son écran d’ordinateur ? Comment fais-tu, toi?

Sa maman :

– C’est simple : il suffit de le décider et de l’éteindre.

– Ah oui, je vais essayer.

– Dis Maman, j’ai réussi mais je l’ai réallumé 5 fois dans la journée. Alors comment faire pour ne pas être tenté de le réallumer ?

– Prévois d’autres activités, des pauses.

– Bonne idée, je vais mettre le timer en marche et je jouerai aux kaplas à chaque fois que j’aurai passé 45 minutes devant l’ordinateur.

– Dis Maman, j’arrive pas à résister, même quand je joue aux kaplas, je vois l’ordinateur sur mon bureau et je clique sur la souris.

– Je vois, cherchons une autre piste. Qu’est-ce qui t’attire dans l’ordinateur ?

– Les vidéos, les jeux, les messages.

– As-tu des jeux dans ton placard ?

– Oui

– As-tu des copains pour jouer ?

– Pas trop. Ya Samuel et puis Vincent.

– Et bien si tu en cherchais d’autres ?

– Avec mon ordinateur ?

(sourire de la maman) – Oui, pourquoi pas ? Tu pourrais chercher des copains dans le village pour jouer avec eux aux kaplas et aux jeux que tu as dans ton placard.

– Bonne idée Maman

– Dis Maman, ils répondent tous qu’ils sont occupés. J’ai l’impression qu’ils sont surtout devant leur écran d’ordinateur !

– Ah oui. Et alors ?

– Je me dis que c’est nul de passer son temps devant son écran, que c’est mieux de jouer dehors, avec des copains. Je préfère faire du vélo. Je peux aller au parc ?

– Oui….

– Je me dis aussi que je vais ranger l’ordinateur dans le placard et que je suis content de t’avoir comme Maman. Tu m’aides à trouver des solutions moi-même. Et puis tu m’emmènes à la plage !

La folie Montessori !

La presse, la télévision, les boutiques françaises prononcent de plus en plus du nom « Montessori », après l’avoir ignoré durant plus d’un siècle. Pourquoi ? Pour répondre à un manque, à un déséquilibre, à la folie accélérée des actions insensées des hommes vivant sur la planète Terre ?

Cela avait démarré il y a 15 ans déjà, à la belle époque de Ebay, où les particuliers revendaient leurs puzzles en plastique de Disney, en ajoutant Montessori au descriptif. Quelle était la signification de cette attitude ?

Cela a continué et désormais ce ne sont pas seulement des jouets, mais aussi des écoles, des centres de formations, des auteurs de livres, des journalistes, des créateurs de matériels pédagogiques ou jouets, des franchises, des groupes alternatifs tout azimut qui utilisent le nom « Montessori ». Certaines grandes enseignes pèsent lourd financièrement (en France) et ont décidé de relayer le nom.

Mais qu’en est-il de la conscience dans tout cela ? Au-delà du beau boulier en bois aux perles colorées qui va permettre à l’enfant d’effectuer des opérations, qu’est-ce que cette pédagogie peut apporter au monde ? Car c’était bien là le souci de Maria Montessori, une immigrée durant une grande partie de sa vie, chassée de son pays dans des conditions dramatiques. Pourquoi a-t-elle donné tant d’énergie à proposer une nouvelle posture d’éducateur  ?