Je commence à voir des photos retouchées par l’IA de Maria Montessori.
Je m’explique. Comme je l’ai écrit, il y a fort longtemps, on n’a jamais eu autant d’informations sur Maria Montessori, aujourd’hui, et on en aura de plus en plus. Dans le futur, il y aura les « vraies » informations, cad, issues de sa famille (je corresponds avec l’un de ses arrières petits-fils), d’archives nationales (c’est ce que j’utilise pour l’écriture des biographies de Maria) ou de personnes ayant été en relation avec la descendance de ceux qui ont cotoyé Maria (elle est décédée en 1952, ce qui signifie que si les gens avaient 20 ans cette même année, elles en ont 93 en 2025 !).
Et puis il y aura de plus en plus d’informations fausses, allez je vais écrire « fabriquées » à la place de fausses.
En effet, la photo ci-dessus, du portrait de Maria est fabriquée; on dit « retouchée » dans la jargon photographique. On voit bien le déséquilibre accentué entre le côté droit et le côté gauche du visage. La pose est sereine et le sujet doucement souriant. Les rides ont été adoucies (qui ne le souhaiterait pas sur son propre portrait ?), les zones d’ombres ont été estompées. Bref, le résultat devrait être parfait. Mais voilà, notre oeil a besoin de désapprendre ce qu’il a appris depuis « sa naissance ». Nous savons percevoir les nuances entre les portraits retouchés et ceux qui ne le sont pas. Jusqu’à ce que nous ne soyons plus capables de le faire. Dans le futur, notre vision se sera accoutumée à des photos retouchées par l’IA et les portraits non retouchés de Maria attireront inversement notre oeil.
Nous vivons une époque formidable !
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