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Cartes de vocabulaire thérapeutique médical pour le collège-lycée Montessori

J’ai toujours créé des matériels didactiques, c’est une de mes activités innées et spontanées depuis que je suis toute petite. J’aime transmettre et pour le faire il faut apprendre. L’un ne va pas sans l’autre.
Comment transmettre quand on n’a pas soi-même compris quelque chose ? Mais attention, transmettre ne veut pas dire déverser ses connaissances. Transmettre nécessite des qualités pour observer, écouter et s’adapter aux interlocuteurs auxquels on souhaite transmettre. Il faut également que « la cible » soit ouverte, car s’il y a un frein, le savoir va s’évanouir.

Aujourd’hui, je voudrais vous parler des cartes de vocabulaire thérapeutique médical que j’ai conçues. Elles sont simples, faites à la main – mais elles ont demandé des heures de recherches car il faut être certains de ce qu’on apprend ou enseigne -.
Comme dans tout matériel didactique montessorien, il faut prévoir la correction de l’erreur. Alors au recto, j’ai écrit l’adjectif et au verso sa définition.

Il y a 45 cartes. Je conseille de les classer par ordre alphabétique pour retrouver facilement une définition.
Elles sont utiles pour tous, à partir de 15 ans (plus jeunes si motivés), donc pour les jeunes en collège et lycée Montessori. Les étudiants allophones en Médecine en France peuvent les utiliser aussi.

On joue, par exemple, à donner des définitions à un adjectif, ou à l’inverse à dire l’adjectif à partir de la définition (écrite au verso).
Comme dans bon nombre d’apprentissages, la répétition et la mise en contexte s’imposent pour devenir maître du savoir.

Voici quelques photos de ces 45 cartes. J’ajoute des nouvelles cartes de temps en temps car la langue française est indéfiniment riche.

Je précise enfin que ce matériel entre de plein pied dans le parcours éducatif à la santé pour le collège-lycée !

En complément, voici un lien vers un lexique en ligne :

Lexique des Vertus Thérapeutiques des Plantes

Murielle Lefebvre
Consultante en pédagogies humanistes et holistiques
Spécialiste de la pédagogie Montessori
Créatrice de la méthode d’apprentissages des langues OML
Coach du mental
Apprenante en botanique & phytothérapie

 

Le premier parcours éducatif de santé (PES) français Montessori !

Quatre parcours éducatifs sont inscrits dans la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République du 8 juillet 2013.

Le parcours éducatif de santé (PES) est l’un de ces quatre parcours et prépare les élèves à prendre soin d’eux-mêmes et des autres, à devenir des citoyens responsables en matière de santé individuelle et collective.

Voici des liens vers les textes légaux de ce parcours :

https://www.education.gouv.fr/le-parcours-educatif-de-sante-11786

https://www.education.gouv.fr/bo/16/Hebdo5/MENE1601852C.htm?cid_bo=97990

Nous avons identifié les leçons à mettre en place dans une classe Maternelle Montessori et dans une classe Primaire Montessori pour être en phase avec le contenu des cours à proposer aux élèves (comme L’E.N. appelle les enfants).

Nous avons synthétisé un programme en 40 leçons Montessori aux normes du programme du PES pour la Maternelle et le Primaire (c’est le même parcours pédagogique au sein de notre Académie).

Pour chaque leçon, nous proposons soit une vidéo (que les enfants peuvent regarder avec ou sans les adultes), soit des cartes de nomenclature Montessori, un poster (que vous téléchargez et plastifiez pour votre classe et que les enfants utilisent), soit une ressource pdf avec les références de matériels à acheter.

Avec notre parcours, vous couvrez de façon certaine tout le programme du parcours PES imposé par l’E.N. et contrôlé par vos inspecteurs d’Académie.
Les directeurs(trices) de notre Académie nous l’ont dit, ils sont soulagés de faire appel à des services extérieurs pour mener à bien leur mission d’Education.

Alors pour seulement 500€,
1) vous éduquez les enfants de votre école à la santé
2) vous tranquillisez les parents des enfants de votre école
3) votre enseignement est conforme pour l’Education Nationale.

Commandez notre parcours ICI et vous préparerez une rentrée sereine pour tous !

 

 

 

La plante gère son stress hydrique

Que font les plantes lorsqu’elles manquent d’eau ?

Voici une question d’actualité, car comme vous le savez les plantes naturelles sont des êtres vivants qui ont un cycle de vie autonome. Elle passent donc de la vie à la mort sans que l’homme n’intervienne. Elle vont naître, grandir, se reproduire et mourir. Elles s’auto-soignent et s’auto-régulent.

Que se passe-t-il en période de sécheresse ?
La plante met en place un certain nombres d’actions de défense de survie (physiques et chimiques) pour faire face à l’événement. Sur la photo, vous voyez qu’elle fait le choix de priver d’eau ses fleurs et quelques feuilles (en ouvrant ou fermant les stomates de ses feuilles).
Comme la plante respire de jour comme de nuit, et que la nuit la photosynthèse ne s’effectue pas, elle a la possibilité de dépenser moins d’oxygène et de la redistribuer à ses fleurs. Au bon matin, elle est de nouveau la tête haute !

Comme la Nature est bien faite !

L’été est l’occasion de se rapprocher de la Nature (avec un n majuscule)

L’été est l’occasion de se rapprocher de la Nature, qu’on vive en ville ou pas. Car même en ville, il y a des parcs, des jardins, des espaces verts, des arbres, etc.

Si j’ouvre les yeux autour de moi quand je suis dans la Nature, je vois des multitudes de couleurs, de formes de fleurs, de feuilles, de plantes et d’arbres. Si je respire profondément, je sens des odeurs parfois inattendues. Si je touche les feuilles, je perçois des nuances de douceurs.

Cet été, j’ai décidé de me pencher sur le monde des abeilles, dont on parle de plus en plus. J’avais justement la chance d’avoir un espace dédié à cela dans ma région.

J’ai découvert du bon et du moins bon. Comme dans mon habitude, je vais parler vrai alors je vous fais un résumé rapide des différents aspects.

Déjà il faut distinguer deux types d’abeilles. Comme dans les plantes, nous avons les naturelles et les « cultivars ». Les abeilles domestiques, sont des insectes qui vont être « fabriqués » par la démarche de la personne qui achète une reine abeille, construit (ou achète) une ruche et enfin s’occupe de l’élevage des abeilles du rucher à des fins de récolter miel, propolis, cire et gelée royale. Sans être forcément un commerce, si je mets des ruches dans mon jardin, le but est orienté; c’est ce que je fais également lorsque j’achète des poules et que j’ai la joie d’avoir des oeufs frais chaque matin.

Il existe les abeilles sauvages, d’espèces différentes, mais je n’ai pas étudié celles-ci pour le moment. Elles construisent aussi un essaim, c’est ce que l’on peut trouver au fond de son jardin, sous un auvent ou ailleurs. Dans ce cas, il faut appeler l’apiculteur et surtout ne pas détruire cet essaim.

Le miel est un produit issu d’une production apicole décidée la plupart du temps par les humains. Comme nous prélevons le lait de la vache, nous prélevons le miel de l’abeille. Or il semble que la consommation du miel augmente. Il faut donc augmenter l’offre. L’animateur de la miellerie nous a martelé tout le temps de la visite de ne pas acheter de miel en supermarché, celui-ci venant de pays étrangers comme la Bulgarie, la Chine… J’aime privilégier les produits locaux. Mais sont-ils meilleurs pour autant ? Essayons d’en savoir plus.

Lors de la visite de la miellerie, mon fils a pu revêtir la combinaison et les gants de l’apiculteur et manipuler les cadres en présence de l’apiculteur. Ce fut une expérience intéressante pour lui.

Concernant les produits utilisés, j’ai pu constater qu’il y a des cadres en plastique dans les ruches. Ce qui est surprenant pour l’environnement et les animaux aussi à mon avis. En surfant sur l’internet, j’ai trouvé des ruches complètement en plastique ! https://www.cooperative-apicole.fr/les-ruches-les-ruches-completes-ruches-dadant-plastique,57.htm

 

Et puis j’ai posé la question sur le fait que le miel, étant la nourriture hivernale des abeilles, qu’en est-il de leur survie si on prélève leur aliment ? Si vous observez une ruche vous constaterez des étages. L’apiculteur prélève sa taxe (un étage de miel) et en laisse un autre aux abeilles. Ouf ! Elles passeront l’hiver !

Les apiculteurs nourrissent les abeilles. Eh oui, nous sommes dans l’élevage.
Le nourrissement est bien expliqué dans cette vidéo :https://www.youtube.com/watch?v=to1iOley3zc
Vous y apprendrez qu’être apiculteur peut être un métier, comme l’éleveur de porcs ou de chiens de chasse.

J’ai également posé la question sur les miels et leurs saveurs. Faites attention car des chaînes commerciales aromatisent le miel en ajoutant des morceaux de fruits pour certaines, mais aussi des arômes artificiels pour d’autres ! Cela n’a rien a voir sur la saveur naturelle originel d’un miel dont les abeilles ont butiné le nectar d’une fleur.

Les abeilles ne peuvent s’éloigner au-delà de 3Km à la ronde de leur domicile (ruche). Il faut donc qu’elles trouvent toute leur nourriture dans ce cercle de distance. Si le nectar n’est pas suffisant ou s’il est prélevé sur des fleurs issues de la monoculture, cela imprègne le miel. Il serait surtout au maïs, colza ou blé en France.
En général, les apiculteurs décident d’implanter leur rucher dans des zones où il y a des arbres et des fleurs naturels (zone de montagne ou d’exploitations de lavande par exemple). C’est pourquoi les saveurs miel de châtaignier, miel de lavande, miel de thym sont les plus courantes en France. Comme les abeilles sont sensibles aux odeurs, vous ne trouverez pas de miel à la menthe ou au citron par exemple. C’est l’homme qui ajoute certaines saveurs dans le pot pour le vendeur de miel ou dans la tasse de tisane pour le consommateur.

Pour conclure, j’ai acheté un petit guide aussi dont voici le titre.

Enfin j’ai fabriqué un jeu pour les enfants – je ne peux m’en empêcher !-. J’aime surprendre les enfants avec des nouveaux jeux didactiques. Il fera partie de notre prochain programme en préparation (surprise !) sur la Nature.

En attendant, je vous souhaite une bonne dégustation de miels durant cet été et puis des recettes variées pour le plaisir gustatif de chacun.

 

 

 

Il n’existe pas cinq théories des apprentissages, mais deux seulement

Quelles sont les théories d’apprentissage ? Je vous propose de re(visiter) cette question fondamentale à laquelle nous pouvons réfléchir en nous posant une question basique : Comment un humain apprend-il ?
Dans un premier temps, nous nous accorderons sur les mots et les définitions les plus précises qui ont été données aux théories d’apprentissage, par leur concepteur si possible. Puis, nous donnerons un exemple concret d’apprentissage et enfin nous conclurons par le fait qu’il n’y a pas cinq mais seulement deux théories d’apprentissage humains.

Les théories d’apprentissage

Commençons par revisiter la définition d’une théorie (dans le sens processus) d’apprentissage, car je vois, lis et entends beaucoup de professionnels ou non professionnels qui ne font pas de différence entre théories d’apprentissage et méthodes pédagogiques. Alors que ces dernières découlent des premières.

Vous remarquez que dans le monde de l’Education, comme dans d’autres secteurs d’ailleurs, les mots n’ont plus de signification certaine, inamovible. Chacun argumente de son utilisation personnelle des termes et quand je pose une question sur la définition d’une expression, on me répond que l’usage prendrait le dessus sur la définition ! Il en est ainsi actuellement, et c’est dommage car la communication est rendue plus difficile si on appelle un chien un chat et vice-versa, certes ce sont des animaux domestiques dans lesquels l’homme investit de plus en plus au sens propre comme au sens figuré, mais pour autant ils ne sont pas du même genre et donc pas de la même espèce, biologiquement parlant.
Vous connaissez l’autre exemple avec l’utilisation généralisée du mot technologie à la place du mot technique, ou encore l’exemple galvaudé de la phrase  « Partage-moi ton document » au lieu de « Partage ton document avec moi », ou encore le dernier exemple -qui m’énerve je dois l’avouer dont voici une illustration récente avec un journaliste français des JO à Paris entendu hier  sur une chaîne télévisée :  « j’ai été au stade » au lieu de « je suis allé au stade ». Même si le verbe aller est un des verbes les plus difficiles et irréguliers de la langue française, en tant que journaliste, je pense que des savoirs minimum s’imposent.

Poursuivons sur les théories d’apprentissage.
Il semble qu’il en existe une classification « académique » dont voici un résumé en image ci-dessous (désolée je n’ai plus la source). C’est repris par les uns et les autres sur youtube, avec des variantes, des ajouts, des oublis… Ces différentes interprétations ont déclenché ma réflexion. En réfléchissant, je constate que le connectivisme n »est pas une nouvelle théorie, puisque les composantes de base, restent les mêmes, à savoir qu’il y a un apprenant et un enseignant (virtuel ou non). Dans le connectivisme, il y a une posture de l’apprenant décrite comme plutôt active (encore faut-il s’entendre sur cet adjectif) et une posture de l’enseignant avec certes les deux nouveautés suivantes grâce aux techniques contemporaines (et non pas technologies si vous avez retenu l’information ci-dessus -)
1- un enseignant virtuel type robot qui diffuse des leçons
2- des leçons qui peuvent être à distance, synchrones ou asynchrones
Quoiqu’il en soit, pour ma part, je n’en fais pas une théorie d’apprentissage supplémentaire pour autant. Quant à la 4e théorie, je pense qu’elle est un sous-théorie de celle du constructivisme.

 

En définitif, selon moi, les théories d’apprentissage répondent à la question : comment un humain apprend-il ?
Et là, il n’y a que 2 réponses possibles :

  1. Il peut apprendre par lui-même (en regardant, en lisant, en s’exerçant),
    Par exemple, je plante une pomme de terre dans mon jardin et j’attends de voir ce qu’il se passe.
  2. Il peut apprendre des autres (qui lui enseignent, qu’il voit faire ou qu’il écoute, etc.).
    Par exemple, j’écoute ma voisine m’expliquer comment elle cultive ses pommes de terre.

L’innovation, terme très usité actuellement, n’est possible ni dans les théories d’apprentissage ni dans les pédagogies (nous en avons déjà donné des explications et définitions sur ce blog), en revanche elle est possible dans les outils pédagogiques, c’est-à-dire la forme de l’apprentissage proposée aux apprenants. Et c’est bien ce qui est repris dans la 5e théorie, le connectivisme, la forme et non le fond.

Nous apprenons grâce à des informations recueillies avec des outils numériques, certes, mais dans ce cas c’est une forme N°2 de ma nomenclature ci-dessus, cad qu’on apprend des autres (une ou plusieurs personnes) qui diffusent leurs informations sous une forme électronique.

Prenons un exemple concret.
Pour apprendre par coeur les tables de multiplication, il faut les répéter et les répéter afin d’activer les neurones et leurs connexions de telle sorte qu’ils « impriment » notre mémoire à long terme. C’est-à-dire que même à 74 ans, un homme ou une femme répond immédiatement 20 à la question 4X5.

Il ou elle est passée, tout au long de sa vie par plusieurs théories d’apprentissage : behaviouriste (répétitions avec récompense ou punitions pour renforcer les apprentissages) cognitive (manipulations de matériels ou vidéos) et constructivisme (assimilations et accomodations piagéennes selon des étapes de développement de l’individu). Mais en définitif, il ou elle a appris soit seule (en récitant tout haut les tables dans sa chambre durant son enfance), soit avec des outils (manipulations de perles colorées montessori par exemple) et des acteurs (enseignants ou parents l’interrogeant).


Il ou elle a bénéficié de méthodes pédagogiques (Montessori ou Steiner) ou pas, d’outils pédagogiques différents (les tables montessori, des chansons, des gestes, des couleurs, des carnets à remplir, du matériel spécifique, des jeux didactiques, etc…) Quoiqu’il en soit, le processus d’apprentissage reviendra au même : le cerveau enregistre les tables de multiplication (sons, images, signes, gestes ou situations) et est capable de les faire revenir instantanément quand c’est demandé (principe de l’évocation en neuropédagogie).

Pour conclure, je dirais qu’en tant que pédagogues, nous devons définir les termes « modes d’apprentissage, théories d’apprentissage ou modèles d’apprentissages » tout comme « méthode pédagogique, courant pédagogique, mouvement pédagogique, pédagogie tout court » car sinon nous nous éloignons les uns des autres par manque de compréhension et langage commun.
La langue française a un mot pour définir chaque infime partie, d’une sous-partie elle-même partie d’un tout. La connaissance et le choix du mot juste sont donc importants pour se parler, s’écouter et donc se comprendre et avancer ensemble.

Construire notre propre représentation du monde, la plus fine, factuelle et proche du réel, permet de s’y épanouir. Elle passe par le langage et la réflexion donc l’utilisation de notre cerveau (intelligence).

 

 

Maria Montessori et les Jeux Olympiques

Qu’est-ce que Maria Montessori aurait aimé dans les Jeux Olympiques ?

Tout d’abord, parlons de Pierre de Coubertin (1863 – 1937), un Français contemporain de Maria.

Il fut historien et pédagogue et a été à l’initiative du Comité International Olympique (CIO) en 1894.
La vie de cet homme est aussi remplie et internationale que celle de Maria. Il a fait de nombreux séjours en Angleterre où il a pu y observer des écoles britanniques dans lesquelles évoluaient les jeunes et se développaient physiquement surtout grâce aux disciplines sportives.

Il était très sportif, et voulait partager ce goût de l’effort athlétique en initiant les enfants tôt à diverses disciplines. Il a écrit plusieurs ouvrages; je n’en n’ai lu aucun, mais si quelqu’un souhaite m’en partager un aperçu, ce sera avec joie.

C’est M. de Coubertin lui-même qui dessina l’emblème des cinq anneaux colorés : https://olympics.com/cio/1913-premiere-presentation-publique-du-symbole-des-cinq-anneaux

Il semble qu’il ne voulait pas que les femmes participent aux JO.Lisez cet extrait : https://olympics.com/cio/pierre-de-coubertin/pourquoi-pierre-de-coubertin-etait-il-oppose-a-la-participation-des-femmes-aux-jeux-olympiques

ou encore cet extrait d’allocution :

Cela a évolué depuis, dans le sport comme dans la médecine.

Passons à Maria Montessori. Tout au long de sa vie, elle a pu avoir connaissance, dans la presse au moins, de douze Jeux Olympiques organisés ainsi (dans l’ordre chronologique) :

  • 1896 – Athènes (Maria avait alors 26 ans)
  • 1900 – Paris
  • 1904 – Saint Louis
  • 1906 – Athènes (JO intercalaires)
  • 1908 – Londres
  • 1912 – Stockholm

Interruption

  • 1920 – Anvers
  • 1924 – Paris
  • 1928 – Amsterdam
  • 1932 – Los Angeles
  • 1936 – Berlin

Interruption

  • 1948 – Londres
    (Maria est décédée avant les JO de 1952)

Bien que peu sportive apparemment (je n’ai rien trouvé sur son activité physique dans les archives), comme de nombreuses femmes de son époque (auxquelles l’accès n’était pas autorisé), Maria Montessori, nous « parle » de gymnastique indispensable et intégrée à sa pédagogie.

Dans son ouvrage Pédagogie Scientifique, figure un chapitre intitulé « Education musculaire : gymnastique ».
Elle aborde le sujet en tant que médecin et explique que les mouvements proposés à l’enfant sont souvent imposés et contre-productifs (page 77 « erreur déplorable qui n’a que trop souvent pour conséquences de déformer les jambes des pauvres petits… »).
La doctoresse pédagogue, Maria Montessori, propose des mouvements de gymnastique plus qu’une discipline sportive au programme quotidien des enfants. (page 75 « Quant à la gymnastique aux agrès – appareils utilisés en acrobatie- , et qui me semble autre chose qu’un acheminement vers l’acrobatie, il n’y a aucune raison de s’en occuper ici« ). Ces mouvements physiques sont une aide au « développement normal des mouvements physiologiques » (page 75) et sont « non violents ».

Elle propose un certain nombre d’exercices de gymnastique « libres » et « obligatoires » et va jusqu’à décrire une « gymnastique éducative » (page 80) avec les « exercices de vie pratique » proposés aux enfants dans ses classes.

Les filles pendant la leçon de gym vers 1900. Photo DR

Revenons aux Jeux Olympiques pour conclure cet article.

L’engouement actuel, pour ne pas dire l’industrie, des Jeux Olympiques, au-delà de nombreuses polémiques et aspects négatifs, est réel auprès de nombreux humains. Certains y trouvent une voie pour s’affranchir de leur pays dans lequel le guerre et la pauvreté sévissent.
S’élever, s’émanciper, réaliser sa vie grâce au sport, c’est un projet de vie digne. Celui qui souhaite le relever, en a la possibilité.
Maria Montessori adhérait aux valeurs d’efforts individuels et collectifs, d’expression de soi et de paix universelle. Le sport porte (en général) ces valeurs, dans le fond, c’est indéniable. Sur la forme, je suis certaine que Maria se serait exprimée à ce sujet et n’aurait pas mâché ses mots en pointant du doigt les dérives et dysfonctionnements.

Profitez des belles images diffusées actuellement sur les exploits des sportifs des JO de Paris 2024, si le coeur vous en dit.

 

 

 

Admirer les sportifs

Je ne sais si vous aimez le sport, si vous aimez les JO ? Pour ma part, j’aime les deux et surtout voir des compétiteurs admirables – tout au moins dans l’exécution de leur discipline -.
Qu’ils soient champions ou pas, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes, les sportifs ont une dimension supplémentaire physique et mentale rassemblée dans toute l’énergie qu’ils déploient dans la pratique de leur sport. Et ce sur des durées parfois de plusieurs décennies !

Les enfants, s’ils aiment cela, peuvent regarder – en live si possible , des compétiteurs (Le mieux est d’aller voir des compétitions). Les valeurs humaines personnelles et collectives qui s’inscrivent dans le sport sont l’effort, l’endurance, la patience, l’esprit d’équipe, le fairplay, la persévérance, la congruence, la détermination, la planification, la résilience….

Aujourd’hui, ce sont deux judokas que je vous propose d’admirer dans leur détermination à aller au-delà de leurs limites.

PS Fermez le son de la vidéo, ce sera mieux !

Cette semaine, nous parlerons de Maria Montessori et de Pierre de Coubertin.

Savez-vous ce qu’est un pneumatophore ?

Qu’est-ce qu’un pneumatophore. En voici une définition :

« Excroissance des racines de certains arbres qui croissent dans l’eau, permettant la respiration des racines »

Comme la Nature est bien faite !

Observez ces arbres immenses qui se dressent dans l’eau : des cyprès des marais !

L’Homme doit encore s’étonner de la force et de la grandeur de la Nature.

« Regarder des choses avec les yeux de l’imagination permet de pénétrer les mystères de la nature. » Maria Montessori dans Eduquer le potentiel humain

Profitons de nos moments d’immersion dans la Nature pour ouvrir grands nos yeux, nous avons tellement à y apprendre et y comprendre.

Devinez à quelle date a été écrit ce texte ?

Je relis actuellement le livre Freedom&Beyond de John Holt (Merci Véro pour ce vieux bouquin !), enseignant et pédagogue américain engagé dans la réforme du système d’éducation américain, et je ne vous dis pas à quelle date pour le moment.
J’ai travaillé et vécu aux USA et j’y ai constaté, in situ, les écarts avec le système éducatif français. Les valeurs de Liberté ont toujours étaient inscrites dans leurs actions – en France cela fait longtemps qu’elles ne sont que dans les textes, au mieux ! –

Voici un extrait de l’ouvrage que j’ai sélectionné pour vous ce matin :

Désolée pour les non-anglicistes -(

…A complicated technical society can only stand so much of this, and we seem to be getting close to that limit. Much has been writing about the rapidly declining quality of work and workmanship in almost all parts of our society. More and more, the things we buy and use don’t work, and when they stop working it is harder and harder to find anyone who can fix them. Some say this is not important; what men can’t and won’t do well, we can make machines to do. Wrong, for many reasons. Having machines do work is not guarantee of better quality or service. Our automobiles are made less by men and more by machines than they used to be, but this does not mean that their quality is better…. The growing use of computers in many fields has not done away with errors, just made them almost impossible to correct… Such a society grows terribly inefficient; things once done directly and simply now have to be done in elaborate, expensive, and roundabout ways…

Je ne sais pas comment vous réagissez, mais moi j’ai l’impression que cette réflexion est celle de notre monde d’aujourd’hui ? Le ton de J. Holt est direct, cassant, pessimiste. Il est déçu du monde et de l’orientation prise pas les structures étatiques éducationnelles de son époque. Il a enseigné et a dirigé plusieurs écoles américaines et y a vu beaucoup d’enfants tristes et non respectés, se laissant couler et rester dans leur pauvreté.
Dans cet extrait, il s’inquiète de l’emprise des machines sur les humains.

Ce texte a été publié en 1970, cad il y a 54 ans ! Imaginez-vous cela ?
Avons-nous projeté ce que pourrait être le concept de liberté pour nos enfants et leur cellule familiale ? Je dirais sans hésitation que non. Les libertés des enfants et nos libertés parentales éducatives françaises sont grignotées jour après jour, année après année.

Quel éducateur (parent et enseignant) pourra se regarder dans le miroir et dire « Je suis fier de toi, tu as oeuvré pour une éducation plus libre, plus douce, plus respectueuse et plus juste pour élever le potentiel humain des enfants et donc de l’humanité ».

PS La lecture de cet extrait devrait vous éclairer sur le fait de ne pas vous laisser ni influencer ni intimider par ce que veut vous mettre dans la tête la technostructure ambiante, quelque soit l’époque.

Les fresques dessinées de la BD

La BD (Bande Dessinée) est actuellement une industrie française avec une production de 60 millions d’exemplaires en 2018 (https://actualitte.com/article/9706/edition/la-bande-dessinee-en-france-chiffres-et-etat-des-lieux) !

Les enfants lisent des BD, et les adultes aussi. Ils ont des séries communes d’ailleurs, ce qui n’est pas forcément le cas pour les romans, les policiers, la poésie….

Dernièrement, nous avons parlé de l’écriture manuscrite et de la lecture. Est-ce qu’on lit une BD ou est-ce qu’on la regarde ? Vous êtes-vous posé ses questions ?

Une BD est un univers à part dans les livres, car il s’agit d’une histoire en dessins.

Personnellement, j’aime les cases où les décors ont été soignés et nous offrent une perspective pour nous intégrer à l’histoire.

Ci-dessous, des cases issues de la BD « A la recherche du temps perdu« , dessinée par Stéphane Heuet.

Lorsqu’on lit une BD, on peut s’arrêter à chaque case et en observer les détails, les couleurs, les nuances. On cherche les bulles, les encarts.

Profitez de l’été pour lire des BD, en famille !