La grande Nature
Ce paysage a été façonné par l’homme : une plantation de grands tournesols qui seront bientôt coupés pour être transformés en produits de consommation. Qu’il soit le prétexte d’entamer une conversation avec nos enfants sur la biologie, la géographie ou le climat. C’est important d’être en connexion avec la nature qui nous environne, car nous avons un impact sur elle et vice-versa.
Vous pouvez par exemple entamer la conversation par une approche sensorielle : Que sens-tu ? Entends-tu ?
Touchez la terre, la plante, la fleur. Quelle sensations as-tu ?
Le tournesol est parfois aussi haut qu’un adulte, alors l’enfant peut se sentir tout petit à côté de cette plante.
Foncer à vélo, avec un bébé, sans casque !
Je me baladais hier en vélo sur des petites et moyennes routes provinciales. Je précise que je roule en vélo électrique depuis une année afin d’allonger mes parcours et de maintenir un rythme. Tout à coup, je suis dépassée par une fusée : un jeune homme avec un bébé en portage sur un siège à l’arrière du vélo. Aucun des deux n’avait de casque, cela me saute aux yeux et étant donné leur vitesse, j’en fus étonnée, puis attristée.
Ils vont si vite que je ne les vois plus à l’horizon devant moi. Je les oublie.
Peu après, je les double car ils se sont arrêtés pour observer des chevaux dans un pré. Je continue donc mon chemin, tranquillement, sur le plat, à bonne allure. Tout à coup de nouveau, je suis dépassée par ce jeune homme et le bébé. Comme s’il s’amusait à prouver qu’il est capable de rouler vite, plus vite même qu’un vélo électrique. Nous amorçons une descente et il baisse la tête pour aller encore plus vite.
Je reste encore triste du comportement de ce monsieur. Pour savoir ce qu’un traumatisme cranien occasionne à un adulte comme à un enfant, je trouve cette attitude très irresponsable et égoïste. Et pire, en dehors des lois ou réglementations.
Plus que jamais, je me dis que la Posture des 5 S : Securité, Santé, Soins, Spiritualité et Spatialité, gagnerait à être connue. Protégeons nos enfants (et nous-mêmes) !
Revoyez les équipements obligatoires indiqués sur le site de la sécurité routière :
Pleurs de nouveau-né
Je me promenais avec mon mari et mon fils lorsque tout à coup j’ai capté les pleurs d’un jeune bébé. – Je suis très sensible à cela et mon coeur se serre lorsque j’entends un bébé pleurer. Cela doit venir de mon enfance et de ma sensibilité aux enfants.-
La maman était dans le jardin, assise sur un banc, en train de tenir le bébé face à elle, à la hauteur de son visage et elle le grondait en lui disant fermement et en le secouant « Arrête de pleurer ! » Elle répétait cela inlassablement.
Pourquoi ? Pour se décharger, car pour trouver une solution à ce problème ce n’est pas la voie à entreprendre, en tous les cas celle que je conseille.
Tout d’abord, il faut chercher de l’aide extérieure. Prendre soin d’un nouveau-né est très éprouvant physiquement et psychologiquement. Il bouleverse le rythme et les repères de la vie de l’adulte, qui devient moins résistant et ne peut de toute façon pas s’adapter à la vie de l’enfant. Parfois, on n’a ni famille, ni amis, ni voisins disponibles pour prendre soin de notre bébé et nous permettre de dormir ou nous reposer ne serait-ce qu’une petite heure. Il faut alors trouver une solution en interne.
Des pleurs de bébés, cela s’écoute. On entend ainsi qu’ils sont différents selon que le bébé exprime sa fatigue, sa faim, son ennui. Répondre par un geste, une présence, une parole, un toucher est indispensable pour communiquer à son bébé le fait qu’on entend son besoin. – Je rappelle qu’aucun nourrisson n’est capricieux ou coléreux. –
On ne peut vivre à 100% avec son bébé nouveau-né. Trouver un sain équilibre relationnel pour lui et nous, voilà quel sera le cap à tenir tout au long de notre vie commune.
Poser son bébé dans son lit en lui disant « Je te pose là car j’entends que tu pleures, mais je suis très très fatiguée et j’ai besoin de me reposer. Je reviendrai te chercher dès que je serai reposée. »
J’ajouterai qu’il existe un moyen de communiquer avec son bébé très efficace et utile, qui précède le langage, c’est le langage des signes, langue qui peut être utile tout au long de notre vie, pour communiquer avec les bébés, avec les étrangers, avec les personnes handicapées, avec les personnes âgées. Si seulement on décidait tous d’une langue commune intraplanétaire !
Dès 2013, nous étions déjà au travail sur le e-learning
A l’époque (et il ne s’agit pas de l’ère paléolithique), très très peu de personnes nous soutenaient – comme souvent dans tout ce que nous avons initié dans le milieu montessori en France depuis 1995-.
Aujourd’hui, même l’Education Nationale a tenté d’utiliser l’enseignement à distance. Il y a eu, vous l’avez tous constaté par vous-même, de belles choses et de beaux échecs également.
Pour notre part, nous n’avons pas eu d’excuse ni de choix : pour continuer, pour survivre, pour avancer, nous avons mis les mains dans le cambouis… C’est notre posture, rester debouts, pour faire naître et connaître de belles choses pour les enfants, les éducateurs.
Merci à tous ceux qui ont réellement usé de leur bienveillance et bientraitance envers nous, car ces nouveaux termes à la mode, ne s’appliquent que rarement et c’est fort dommage.
Nous sommes là cet été encore, et à la rentrée, pour vous, avec vous…
Pourquoi l’écrite manuscrite humaine est-elle en train de disparaître ? Quelles en seront les conséquences ?
L’enfant écrit à un âge de plus en plus tardif, avec de plus en plus de lenteur et avec de plus en plus de difficultés. C’est normal puisque ce geste ne fait plus partie de son environnement ni son quotidien actuels.
Par conséquent l’écriture manuscrite disparaitra de notre civilisation à moyen terme. Je ne porte pas de jugement, c’est un fait. – Attention je ne parle pas de la compétence artistique, qui consiste à laisser une trace (dessiner ou peindre) et est différente-.
Dans certaines familles, les adultes écrivent encore leur liste des courses, des missives, remplissent des formulaires administratifs (de moins en moins offline), sur leur agenda papier. Au travail, certains écrivent plus que d’autres, selon les besoins professionnels. Mais globalement, l’usage du papier et des stylos tend à s’amenuiser pour eux. Et donc pour les enfants qui ont de moins en moins d’exemples d’adultes écrivant.
Quel est le problème me direz-vous ?
Et bien le problème est que si l’écriture manuscrite disparait, c’est l’écriture dans sa globalité qui en sera modifiée. L’une ne va pas sans l’autre. – Il en est de même pour les Mathématiques qui seront ralenties et reformatées du fait que les enfants ne connaissent plus les tables de multiplications et développent moins leur calcul mental-.
De nouvelles compétences naissent au détriment d’autres. C’est la loi universelle de l’histoire des civilisations. Nous vivons actuellement la disparition de l’écriture manuscrite.
Si vous souhaitez maintenir cette compétence chez un enfant, il faut désormais, comme pour une autre compétence alpha, lui mettre à disposition un environnement et une ambiance adéquats. Certains enfants, plus propulsés dans le monde futur que d’autres, font face au blocage imposé par les adultes sur la compétence d’écriture manuscrite. Et comme l’Education Nationale fait un déni de cette évolution de civilisation, cela provoque de la souffrance chez certains enfants et des tensions familiales.
Nous avons développé une méthode pour atténuer cette mutation. Mon dernier fils ne parvenant pas à écrire en lettres cursives et étant bilingues, il avait besoin d’une démarche et d’outils adaptés. En équipe, nous avons travaillé pendant 3 années pour aboutir et une méthode qui sauve momentanément certaines compétences comme l’écriture manuscrite.
N’hésitez pas à m’écrire (hélas pas sur papier-( pour toute information.
Murielle Lefebvre
L’enfant et la beauté
Je vous propose une très belle présentation en vidéo sur le thème de « la beauté et l’enfant » déclamée par mon amie Bernadette Moussy.
La mort des écoles montessori en France
La covid19 aura eu raison des écoles montessori privées en France.
Elles sont de plus en plus nombreuses à communiquer sur leur fermeture définitive. Bien entendu, chaque année des écoles montessori ferment et d’autres ouvrent, mais l’année 2020 sonne la fin de certaines qui avaient pignon sur rue, pas forcément les plus faibles ou les plus régionales. Dans les grandes villes, Paris, Bordeaux, Cannes ou Metz, les directeurs m’écrivent qu’ils sont en dépôt de bilan.
La raison directe est l’arrêt de paiement des familles, qui sont les seules à financer les écoles privées hors contrat en France, rappelons-le. Eux-mêmes licenciés ou en chômage partiel, ils ne peuvent continuer à payer l’écolage mensuel de l’école privée de leur enfant, sachant que l’école publique gratuite est au coin de leur rue.
Je suis triste : pour les enfants tout d’abord qui s’épanouissaient dans leur école, pour les entrepreneurs courageux qui sacrifiaient beaucoup pour faire naître ce projet type, pour les familles qui avaient besoin de ce genre de structure soit pour leur enfant « différent » soit par conviction et choix d’une pédagogie humaniste.
Je caresse l’espoir de nouvelles solutions, de nouveaux modèles d’éducation qui vont émerger de cette situation de crise sanitaire et économique mondiale.
Notre association (AMIS) continue à être présente sur la toile et à nourrir des réflexions et actions avec ceux et pour ceux qui le veulent afin de faire connaître les démarches éducatives humanistes et pacifiques, seules voies à entreprendre pour l’Education des enfants, comme le disaient Maria Montessori il y a plus d’un siècle.
Genèse de la bienveillance, de la bientraitance et de l’éducation positive
Bienveillance, bientraitance, éducation positive sont des nouveaux termes apparus dans notre jargon éducatif français. Rappelons que Maria Montessori n’a pas qualifié sa philosophie (encore une fois bien plus qu’une méthode) pédagogique en ces termes et qu’elle utilisait plutôt le terme « scientifique » en temps que docteur de formation, soulignons-le aussi.
Je suis étonnée qu’il faille aujourd’hui qualifier les méthodes, les actions ou relations humaines de bienveillantes, bientraitantes ou positives. N’est-ce pas une évidence comme l’est le développement « naturel » de l’enfant ?
Si on prend l’opposé de ces adjectifs, cela devient « malveillante, maltraitante et négative ». Je ne pense pas que les adultes, qu’ils soient professionnels de l’Education ou pas, ont envie d’utiliser ces adjectifs pour décrire leurs relations avec les enfants.
Il va de soi que nous souhaitons des relations respectueuses, aimables et joyeuses, avec les enfants comme avec les adultes. Alors quelle est la genèse de ces adjectifs ?
Le monde actuel nous expose à des relations plus nombreuses et diversifiées qu’auparavant. Quelques semaines après sa naissance, le bébé peut aller en crèche et y cotoyer beaucoup d’individus. C’est ce qu’on appelle son premier stade de socialisation. Il est plongé dans un environnement adapté ou non et une ambiance qui peut être sereine ou non. C’est en cela, à mon avis, qu’on peut qualifier l’éducation de positive ou non, de bienveillante ou non et de bientraitante ou non.
La qualité de la vie du bébé va avoir un impact sur son mental. Et vivre en milieu urbain pollué, bruyant, étouffant n’a pas le même impact sur l’individu, nous le savons, que s’il vit à la campagne, avec sa famille, dans son habitat au calme.
La pollution de la Planète, les tensions géo-politiques, les habitats peu sains et exigües, le consumérisme, l’omniprésence du plastique, la malbouffe, les écrans… se sont accumulés dans la vie des adultes et donc des bébés qui pour être éduqués d’une façon naturelle et adaptée à leurs besoins forcent le monde adulte à se déconstruire.
Je m’explique : Si on ajoute l’adjectif bienveillante à la relation, c’est qu’elle pourrait ne pas l’être, n’est-ce pas ? Ou qu’elle ne l’était pas. Et pourquoi ne l’était-elle pas ? Parce que nous nous sommes éloignés les uns des autres, parce que notre mental flanche, parce que nos pensées et croyances sont négatives et déclenchent des émotions néfastes, parce que les frustrations sont plus fortes que tout.
Pour éduquer un bébé selon la pédagogie Montessori, les conseils vont bon train : il faut vider la chambre du bébé du surplus, il faut préparer une nourriture simple et basique sans sucre ni graisses superflues, il faut se former à la relation, à la communication, il faut acheter tel matériel, il faut, il faut…
En tant que parents conscients, investis et persévérants, nous appliquons toutes les recettes à la mode et l’ambiance familiale n’est pas pour autant meilleure. Alors quoi ?
Je ne dirai pas « il faut » mais « pensons à » nous observer, nous écouter. Et puis « lâchons nos croyances », nos valises, nos attitudes qui nous desservent avant de desservir les autres. Si nous avons l’impression d’être anxieux, de porter une charge mentale trop lourde, ce sont les signes que le mental est sous pression.
Il existe des méthodes pour décharger votre mental. Je vous propose de faire un test de coaching mental d’une heure avec moi. Et les adjectifs bienveillants et bientraitants surperfétatoires disparaitront d’eux-mêmes de votre pensées donc de votre vie, pour le bénéfice des autres également !
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