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Méthode OML

Petit conte estival de pré-rentrée pour les enfants

J’ai toujours aimé raconter des histoires aux jeunes enfants. Je les improvise spontanément en fonction de l’enfant ou du groupe d’enfants auxquels je m’adresse. La plupart n’aiment pas les fins tristes ou n’aiment pas avoir peur. D’autres n’aiment pas que les protagonistes aient leur prénom alors que d’autres s’y identifient immédiatement ! C’est pour cela qu’il faut savoir être agile et adapter son histoire à la cible -)

Souvent, je propose aux enfants de dessiner sur l’histoire après l’avoir entendue.
C’est sensationnel de constater la diversité des images et des ressentis.

En exemple, j’ai écrit une petite histoire -que j’ai traduite en trois langues pour des besoins pédagogiques-. En voici la version française

Eva était une petite fille âgée de 7 ans qui habitait au bord de la mer.

Un jour, alors qu’elle jouait à la plage, elle trouva un très joli galet de granit, un peu pointu, de couleurs rouge et crème.
Elle trouva sa forme inhabituelle et elle décida de le garder et d’en faire sa pierre porte-bonheur.

Quelques jours plus tard, la rentrée des classes ayant lieu, elle eut envie de montrer sa pierre à ses amis. Elle décida de la ranger dans son cartable. Le lendemain, elle ne pensait plus à son porte-bonheur et sa journée se déroulait normalement jusqu’à ce que tout à coup, les enfants de sa classe s’aperçurent que Coco, la tortue de l’école, avait disparu ! C’était terrible !
Tout le monde se mit à l’appeler et à la chercher.

A ce moment-là, Eva se souvint de sa pierre porte-bonheur. Elle courut la prendre dans son cartable et elle la montra à ses amis. Ils furent étonnés. Elle leur expliqua que la pierre allait les aider à retrouver Coco. Certains enfants furent sceptiques, d’autres songeurs. Sans hésiter plus, Eva lança sa pierre porte-bonheur sur le sol et celle-ci retomba indiquant une direction de sa pointe. Tous les enfants s’y précipitèrent et trouvèrent Coco.

Sous un tonnerre de rires et d’applaudissements, les enfants entourèrent Eva souriante, qui tenait dans une main Coco et dans l’autre sa pierre porte-bonheur.

Murielle

Disparition de l’écriture cursive et de la lecture ?

Prenons le temps de parler de choses sérieuses en train de se passer sur deux compétences fondamentales de notre société moderne que sont l’écriture manuscrite et la lecture.

Ces deux compétences ont été transmises et acquises au fur et à mesure de l’histoire de l’humanité. Nous les présentons notamment aux enfants dans le cursus  d’éducation cosmique montessori.
Ce qui nous distingue des autres mammifères, c’est l’utilisation spécialisée de nos mains, et l’utilisation de notre intelligence (multiple).

Mais qu’en est-il de ces deux compétences actuellement ?

Pour les jeunes chanceux qui apprennent à écrire, -eh oui des millions de jeunes dans le monde n’ont pas cette chance- force est de voir, et donc de croire, qu’ils pratiquent de moins en moins l’écriture manuscrite. Le monde dit moderne, leur propose un autre outil d’écriture appelé clavier. Il y a aussi le trackball ou d’autres outils certes manipulés par nos doigts, mais ne faisant pas appel au même process dans le cerveau de celui qui écrit avec un crayon ou un stylo.

Ce matin, j’étais présente, en tant que bénévole, à la session de réinscription du club de tennis pour enfant. Et j’ai eu la joie de voir un papa proposer à sa fille, en classe primaire, de remplir elle-même sa fiche d’inscription, avec un stylo. Cette fillette s’est appliquée durant de longues minutes, tirant la langue pour écrire les majuscules en cursif. Je l’ai encouragée puis félicitée en lui disant que cela aller être la plus belle fiche de la matinée ! Et ce le fut !

Si nous n’y prêtons pas attention, bientôt, l’homme ne saura plus former de lui-même des lettres, cad, former des mots. Tout geste humain non exécuté s’affaiblit et se perd, je ne vous apprends rien de nouveau. C’est ce qui est en train d’arriver pour vous, pour les enfants et pour moi. Moins nous écrivons moins nous savons écrire.

D’autre part, moins on lit des écritures manuscrites, moins on sait les lire. Mon frère est paléographe et son oeil avisé lit de l’ancien français écrit que je ne peux absolument pas lire moi-même !
Je m’étais déjà rendue compte que lire une écriture manuscrite étrangère n’était pas facile, lorsque j’étais éducatrice Montessori aux USA.
Donc moins je lis d’autres écritures manuscrites, moins je saurai en lire.

On sait bien aussi que moins on écrit (dans le sens construire) de mots, moins on sait les écrire, car l’orthographe a ses raisons. Par conséquent, soyons avisés de ce risque de perte de la capacité d’écrire manuscrite, et ce qui en découle : savoir écrire correctement l’orthographe des mots.

Voyons la lecture, désormais.

Les adolescents que je côtoie dans mon entourage m’ont dit, pour la plupart, ne pas aimer lire, voire même ne pas être capables de lire un livre. Ils préfèrent écouter et regarder une vidéo, un podcast, sur leur téléphone… Et bon nombre se disent incapables d’écouter au-delà de quelques minutes et souhaitent zapper en permanence ou accélérer les images et les sons.
Sur cette compétence également, moins nous lisons, moins nous serons capables de lire. Et les compétences « écouter et regarder » prennent de plus en plus le dessus, il faut l’avouer, sur l’activité de lecture.

Par conséquent, un groupe d’individus ne pourra plus communiquer avec d’autres individus. C’est déjà le cas, me direz-vous puisque le langage n’est pas universel.
La question est-elle individuelle ?
Je pense que choisir son mode de communication et ses outils, mène à restreindre ses propres potentiels et ses échanges.
Je continue chaque semaine à perfectionner les trois langues que j’aime, y compris ma langue maternelle, dont je ne serai jamais sans surprise tant l’homme est allé chercher un mot pour décrire chaque détails de son environnement et de son ambiance (mes thèmes favoris !). J’ai tenté d’en apprendre quelques autres, en vain car les efforts sont parfois très difficiles (comme pour le Grec moderne par exemple !). Je sais que plus j’écrirai, plus je lirai, et aussi plus je regarderai et écouterai, plus j’ouvrirai à l’interconnexion le monde que l’Homme s’évertue à créer depuis l’aube de son temps.

Merci de m’avoir lue -)

PS : Des vidéos sur la méthode d’écriture/lecture que nous avons développée il y a 10 années :

Vidéos

 

Et encore sur l’illetrisme et la dyslexie :

 

 

 

 

On peut tous inventer des histoires ! (pour nos enfants)

Quand il avait 4 ou 5 ans, j’inventais une histoire chaque soir pour mon fils benjamin et il adorait. Et moi aussi, je me suis prise au jeu, j’avoue. Cela a duré plusieurs mois. Du bonheur partagé.

Cependant, je me souviens qu’il m’interdisait les tournures dramatiques -) Pas de sang, (depuis nous nous sommes aperçus qu’il fait des malaises en cas de vue de sang ou en cas de conversation sur le sujet de l’hémoglobine), pas de mort. Pas de personnage qui porte son prénom non plus. Je ne m’en étonnais pas et je m’adaptais à sa demande.

Je lui demandais le thème aussi de temps en temps.

Et parfois je continuais l’histoire sur plusieurs soirs.

A mon grand étonnement, alors que je ne l’avais pas fait pour ses frères aînés, je me découvrais de l’inspiration quotidienne à inventer une histoire !

C’est sa joie et notre petit moment de douceur à être ensemble qui me comblaient et me soufflaient les textes.

Faites confiance à vos enfants et faites-vous confiance. On peut tous inventer des histoires pour nos enfants -)

Essayez dès ce soir !