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Faut-il ou pas faire évoluer la pédagogie Montessori ?
Notre réponse pencherait plutôt vers le NON et en voici nos arguments :
– « Faire évoluer » est infini et donc sans limite, l’objet premier disparait au bout d’un certain temps
– Les arguments de l’évolution seraient les manquements, hors il y en a très peu dans le cursus scolaire Montessori.
Murielle Lefebvre a choisi d’ajouter dans les formations Montessori proposées par l’Académie TMF , uniquement ce qui manquait comme les leçons de Français sous format de méthode OML (puisque Maria et Mario Montessori ne les avaient pas conçues).
Les apports Pikler comblent également un manque, et c’est Murielle Lefebvre encore une fois qui a introduit ceci en France en complément du cursus pour les Bébés pour lequel elle a écrit le premier livre en France en 2013 (Montessori pour les bébés).
– Il ne faut pas toucher au coeur de cette philosophie, seulement la complémenter dans ce qui est en situation de péril pour les enfants. Par exemple actuellement en France, les professionnels qui prennent soin des bébés ne sont pas formés aux 5S : Santé, Sécurité, Soin, Spatialité et Spiritualité.
Autre exemple, les enfants doivent être éloignés le plus possible des écrans et amenés le plus possible dans la Nature pour l’observer, la sentir et apprendre à la connaître . C’est pour cette raison que nous n’avons pas d’ordinateur dans les classes Maternelle Montessori et au moins une plante pour chaque enfant dont il prend soin au quotidien.
– La vie pratique montessorienne sera adaptée aux besoins essentiels de l’enfant et de sa culture. Nous ajoutons un potager, des préparations de repas et de bricolage dès que possible dans les classes Montessori, c’est ce que Maria décrivait comme les soins de sa personne et de son environnement. Il ne s’agit pas d’évolution de la méthode.
En conclusion, la philosophie Montessori contient tout ce qui est nécessaire pour l’Education à la vie et cela ne variera pas quelque soit l’époque. Un enfant reste un petit être social au potentiel humain extraordinaire. Et c’est de cette émeraude dont il faut prendre soin.
Ouragan et santé mentale
Alors que l’ouragan Milton vient d’impacter la côte ouest de la Floride, où j’ai travaillé comme éducatrice Montessori dans une école Montessori à Charte, je pense aux enfants et leur famille, aux habitants, aux professionnels de ces lieux que j’aime particulièrement.
Les événements climatiques n’ont pas de loi et touchent les individus sans regard sur leur statut. Riche ou pauvre, adulte ou enfant, travailleur ou non, l’ouragan marquera la vie de chacun.
De ces événements tragiques et de la détresse qui en découlent, nait une solidarité spontanée et forte, souvent internationale qui, elle non plus, n’a pas de barrières sur l’âge, le statut ou l’histoire de l’individu.
En cette journée dédiée à la santé mentale, nous souhaitons faire passer le message de l’importance de la prise en compte du soin mental, à tout âge.
Notre santé mentale détermine notre bien-être quotidien. C’est la somme intérieure et singulière de tout ce qui ne se voit pas en chacun de nous : nos pensées, notre chemin de vie, nos émotions, nos valeurs, nos objectifs…et cette somme est plus importante que ce qui se voit de l’extérieur.
En prendre soin est essentiel.
Je suis éducatrice du mental (terme que j’ai créé à l’issue de ma formation en coaching mental en 2020) et je puise dans mes différents registres pour vous accompagner en individuel ou en groupes. Des éducateurs(trices), des équipes professionnelles, des sportifs en ont déjà bénéficié.
J’ai créé « la posture des 5 » S il y a quelques années dont un des S concernait le Soin et un autre la Santé.
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Chaque jour, des enfants touchés par des événements catastrophiques (naturels ou non) sont impactés mentalement. L’accompagnement mental est indispensable à leur mieux-être.
Quelles répercussions de la crise sanitaire sur nos enfants ?
Cette semaine, j’ai été invitée à un atelier organisé pour les professionnels de la petite enfance sur le sujet. L’occasion d’accueillir et de partager nos observations et nos questionnements sur notre vécu au sein des crèches, des écoles, des lieux d’accueil périscolaire, des ateliers parents/enfants, des ludothèques….
Pendant 2 ans, nous nous sommes adaptés, du mieux que nous pouvions avec la visibilité et les moyens que nous avions.
Nous avons fait face mais nous avons tous été profondément bousculés.
Et les enfants aussi.
Exemples d’observations :
- des bébés qui ne sourient pas aux adultes masqués,
- les petits enfants qui réclamaient des bisous au début de la crise n’en réclament plus,
- des enfants qui ne peuvent pas observer le visage en entier de l’adulte pour décoder ses émotions, ses paroles avec parfois une confusion sur l’identité de la personne qui parle,
- des enfants qui se suradaptent aux règles changeantes et à l’incertitude de leur figure d’attachement,
- des enfants qui doivent accepter des intrusions physiques régulières avec les tests à répétition,
- des enfants et adolescents dont le masque est devenu une seconde peau,
- des jeunes dont le temps d’écrans a été décuplé pendant cette période,
- des enfants qui comprennent qu’ils sont un danger pour leurs grands-parents, ils doivent donc protéger les adultes, les rôles sont inversés,
- des comportements d’agressivité qui émergent aujourd’hui et n’avaient jamais été observés auparavant…
Quels seront les effets à long terme de cette période de suradaptation ? Quels impacts cela a-t-il sur le développement du langage ? sur le développement des compétences relationnelles ? sur la sécurité intérieure de l’enfant…
Tant de questions qui nous habitent et nous inquiètent et dont nous n’avons pas encore totalement la portée.
Nous, les adultes, avons, en nous, des ressources d’adaptation c’est certain.
Mais cette adaptation a mobilisé notre énergie physique et psychique, parfois jusqu’à épuisement.
Or les enfants ont besoin de se sentir en sécurité. Cela fait partie, comme nous, de manière amplifiée, d’un de leurs besoins vitaux. Lorsqu’ils perçoivent un danger, ils se tournent vers les adultes qui prennent soin d’eux pour recevoir de l’empathie et un réconfort qui les apaisera.
Mais un adulte qui se sent vulnérable, impuissant, stressé et fatigué est moins disponible pour l’enfant dont il prend soin car il se sent lui-même en insécurité.
L’adulte a donc besoin de prendre soin de lui-même, de faire preuve d’auto-empathie, pour être en mesure d’apporter toute l’empathie dont l’enfant a besoin.
On peut prendre soin de soi en accueillant ce que l’on ressent face à ces observations, en nous connectant à ce qui fait sens pour nous, en choisissant ce qui compte vraiment, ce qui nous anime et ce sur quoi on peut agir (nos choix, nos paroles, nos actes) tout en laissant ce sur quoi nous n’avons aucune prise et qui ne peut donc, à terme, que nous épuiser.
Adaptons-nous là où en sont les enfants aujourd’hui, en ayant confiance en nos ressources, en prenant soin de nous pour être en capacité d’offrir l’empathie nécessaire aux enfants que nous accompagnons.
Caroline Dupré
Qu’est-ce que le CARE ?
Prends soin de soi si on prend soin des autres.
Tous les professionnels ayant un contact humain relatif au soin (Care dit-on actuellement) ont besoin d’un accompagnement psychologique et mental. Attention, le terme soin, n’a rien à voir avec l’action de « soigner la plaie » d’un enfant tombé de vélo par exemple, il s’agit d’un ensemble d’actes plus larges dirigés vers une personne ou un groupe de personnes envers lesquels on a de la sollicitude.
Quand on soigne un individu, il faut nous-même être en bonne santé psychologique et mentale, sinon le soin en pâtit d’une part et ne prenant pas soin de nous on risque le désastre pour nous aussi.
Prendre soin de soi c’est simple en somme : respecter les règles d’hygiène de vie (nourriture, sommeil, exercices physiques, relations saines). Prendre soin des autres, c’est moins simple car cela demande de l’écoute, de l’observation, une prise de distance émotionnelle, de la patience, de la compréhension.
Murielle Lefebvre propose du soin aux directeurs d’école, aux éducateurs, aux parents, car elle est elle-mêmes coachée pour pouvoir le faire. Vous aussi recevez du soin pour pouvoir en donner ! Prenez contact et prévoyons ensemble le soin qui vous conviendra. Cliquez ici
La psychologie de l’Education de Gustave Le Bon (1910)
Gustave Le Bon était un français qui, tout comme Maria Montessori, avait étudié la médecine. Et tout comme elle, il prit le chemin de la psychologie mais plutôt sociale que enfantine. En cela, il est souvent nommé comme le père de la psychologie sociale.
Il a écrit plusieurs ouvrages dont le plus connu s’intitule la psychologie des foules.
Nous vous proposons de vous intéresser à un autre ouvrage la psychologie de l’Education écrit en 1910.
Vous serez saisi de lire, tout comme dans les écrits de Maria Montessori, une contemporalité dans ses descriptions de l’Education en France et dans son analyse de l’Education aux USA.
Je vous partage quelques perles (non montessoriennes -)
« La théorie psychologique de l’éducation par les travaux manuels est définitivement établie ; elle peut se résumer ainsi, suivant la conception des Américains : tout mouvement conscient a son origine dans une excitation des cellules motrices du cerveau. »
Il cite aussi un autre auteur, M. Buyse :
« Faire agir les enfants comme s’ils étaient seuls au monde, en toute liberté, exalter le plaisir dans l’effort, la joie, dans la lutte contre les difficultés, la possession de soi-même, telle est la tâche supérieure de l’école. »
Même si je ne partage pas toutes les idées de M. Le Bon, je conseille la lecture de cet ouvrage (disponible en version pdf gratuite sur le net) à ceux qui veulent approfondir les sujets des sciences humaines et sociales.
Notre approche MIP, posture moderne de préparation au métier d’éducateur
Un de nos prochains webinaires portera sur l’approche MIP que nous utilisons pour former et accompagner le nouvel éducateur en quête de sens dans son quotidien professionnel.
MIP pour Mental, Intelligence et Physique.
Nous nous appuyons sur des apports forts issus de la psychologie, de la philosophie et de la spiritualité que de grands hommes et femmes ont partagé ou partagent avec nous à travers leurs théories écrites ou orales et leurs expériences de vie.
Aujourd’hui, je vous présente, pour ceux qui ne le connaîtraient pas Emile Coué. Un pharmacien français qui a donné naissance à la méthode d’auto-suggestion qui porte son nom actuellement et s’est répandue avec succès, est-ce un hasard, aux USA et dans d’autres pays.
Voici quelques-unes des ses maximes sur lesquelles je vous laisse méditer :
L’homme est ce qu’il pense.
Impossible n’est pas français… Ce qui est français c’est facile et je peux.
La crainte de l’échec le fait presque sûrement échouer, de même que la pensée du succès le conduit au succès : les obstacles qu’il rencontre, il les surmontera toujours.
Avec de la confiance en soi, on peut arriver à tout (dans le domaine des choses raisonnables, bien entendu).
Plus vous faites de bien aux autres, plus vous en faites à vous-même.
L’altruiste trouve sans le chercher ce que l’égoïste cherche sans le trouver.
Celui qui possède de grandes richesses devrait en consacrer une grande partie à faire du bien.
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