Home » Posts tagged 'environnement'
Tag Archives: environnement
Extrait d’un rapport de consulting effectué dans une classe enfantine
Voici un extrait de compte-rendu de mission de consulting effectuée dans une structure Montessorienne, dite Maison d’Assistantes Maternelles (MAM) dans laquelle travaillent 4 éducatrices qui ont chacune 4 enfants en garde, une personne qui fait la cuisine et le ménage, et des intervenants extérieurs occasionnels. L’équipe nous avait missionnés pour avoir un regard extérieur et constructif sur l’environnement et l’ambiance, ainsi que sur leur posture professionnelle (avec application de la posture des 5S).
Début des extraits du compte-rendu écrit :
Nous sommes venus dans votre structure du lundi 26 août matin au lundi midi. Dans un premier temps, nous avons observé la structure, les aménagements des espaces intérieurs et extérieurs, puis pour chaque espace, la configuration des mobiliers et des matériels pédagogiques.
…..Dans l’espace dit de classe enfantine Montessori, un certain nombre de mobiliers utiles à l’apprentissage de la marche doivent être à la disposition des enfants : Barre, tabouret, miroir, escalier, cubes, tunnels piklériens, etc… Nous les avons énumérés, comptés et en avons observés l’emplacement afin de jauger le confort ou l’inconfort des enfants.
- La barre n’est pas utile dans un environnement où les enfants sont tous des marcheurs (non confirmés et confirmés). Elle prend de la place à l’heure actuelle et peut être démontée.
- Le tabouret est encore utile à quelques enfants primo-marcheurs et pourrait se trouver placé le long d’un mur plutôt que d’une étagère car certaines petites mains en actions pour aider à se lever pourraient rencontrer un plateau de matériels et le renverser.
- Le tunnel n’est pas piklérien, il est en tissu et l’enfant ne voit pas à l’extérieur, source d’angoisse potentielle de certains et les personnes extérieures ne voient pas si un enfant est à l’intérieur. A éviter donc et remplacer par un tunnel piklérien, cad un simple cadre en bois.
…..Pour le développement de la stéréognosie, du matériel adapté à la taille de la main et à la sensibilité sensorielle des enfants de moins de 3 ans, est conseillé. Nous avons sorti chaque objet et en avons observé le ou les matériaux, la texture, le poids… Il y a beaucoup d’objets en plastique. Il vaut mieux les supprimer si on veut faire découvrir du tissu, du carton, de la plume, du bois….aux enfants.
….. Voici quelques observations et questions diverses à aborder ensemble durant une réunion avec votre équipe pédagogique :
DEVELOPPEMENT PHYSIQUE
- Matériaux utilisés par les enfants dans la classe : Eau, mais pas ni sable ni pâte à sel,
- Il n’y a pas de progression dans les puzzles, qui doivent être en 3D avant ceux en 2D,
- Pour les puzzles en 2D, il faut qu’ils aient un bouton de préhension,
- Les grands mouvements moteurs n’ont pas d’espace suffisants dans l’aménagement actuel (spatialité et spiritualité).
DEVELOPPEMENT PSYCHIQUE
- L’étagère en milieu d’ambiance est sans fond, ce qui fait que les enfants l’utilisent comme un tunnel,
- La phase de développement de l’esprit absorbant inconscient n’est pas prise en compte.
…..En conclusion de ce compte-rendu, selon la prise en compte de la posture montessorienne des 5S, nous attirons votre attention sur les points suivants pour lesquels il faut agir en priorité :
Du point de vue sécurité, nous avons noté les points suivants :
– les enfants glissent souvent sur l’eau renversée à terre, pour laquelle une grande serviette pourrait être installée,
– les enfants se prennent les pieds dans le fil tendu pour brancher un presse-agrume électrique ! De plus ils mettent les mains dans l’appareil électrique,
– un porte-manteau est installé tellement bas que les enfants se tapent la tête dedans en se relevant,
– le robinet thermostatique n’est pas adapté aux mains des enfants et peut être source de température trop élevée,
Du point de vue santé, nous avons noté les points suivants sur lesquels intervenir rapidement :
– les enfants épluchent des oeufs durs et les mangent sans qu’ils soient vérifiés ! Il y a risque qu’ils ingèrent des coquilles,
– il n’y a pas de papier toilette dans les WC, les enfants n’en apprennent donc pas son utilisation,
– des perles et des magnets sont de très petites tailles et peuvent être ingérés par les enfants,
– prévoir des tapis anti-dérapants au fond de certains plateaux afin d’éviter la chute du matériel en verre ou céramique.
Du point de vue spiritualité, nous avons noté les points suivants sur lesquels intervenir rapidement :
– les éducateurs diffusent une chanson qui s’intitule « Jean Petit qui danse » mais demandent aux enfants de ne pas danser ! Il y a dissonance cognitive,
– certains éducateurs réagissent à l’opposé d’autres sur des gestes essentiels (comme l’aide durant l’habillage et le déshabillage). Cela déstabilise l’enfant qui ne peut savoir où est la règle à tenir,
– si le mobilier n’est pas adapté à la taille et à la force de l’enfant, il est mis en difficulté. Par exemple une bassine était trop grande et trop lourde remplie d’eau. Pour la soulever, l’enfant aurait été accompagné grâce à des poignées. Voyez la différence entre les deux solutions ci-dessous.
Alors que les professionnels du milieu de la Petite Enfance, se posent beaucoup de question et sont de moins en moins formés et donc de moins en moins payés, nous nous devons d’être de plus en plus proches des bébés et des enfants qui ont BESOIN de SOINS d’adultes durant les deux premières années de leur vie.
AMOUR, SECURITE ET SANTE. L’amour, ils ne le trouveront pas dans les structures, mais sécurité et santé, doivent y être !…..
Fin des extraits du compte-rendu.
Si vous voulez une intervention de consulting dans votre ambiance et environnement, demandez-la nous !
Une petite fille regarde par la fenêtre
Récemment en consultant ma base de données de photographies, je trouve cette photo qui me touche particulièrement.
Je ne sais plus exactement où elle a été prise mais elle m’évoque de belles pensées.
Cette petite fille, bien qu’elle soit assise sur une chaise trop haute pour elle (puisque ses pieds ne touchent pas le sol), est face au monde extérieur grâce à une fenêtre tout à fait adaptée à la classe des jeunes enfants. Elle peut effectuer son activité mais aussi faire des pauses et observer le monde extérieur au vase clos de la classe. La lumière naturelle est aussi très importante pour l’enfant. J’ai vu tant de classes éclairées aux néons artificiels, basses de plafond, sans aucune fenêtre à la hauteur des enfants.
Je sais bien que c’est compliqué de trouver des locaux adaptés. Quand allons-nous mettre l’enfant au centre de nos préoccupations ? Ce sont eux qui continueront notre monde, en avons-nous conscience ? Relisons ce que Maria Montessori a écrit pour ne pas prendre ce fil conducteur dans nos actions.
Revenons à cette jeune demoiselle. Elle est tranquillement installée, concentrée. Rien ne la perturbe apparemment. D’autres enfants sont dans la classe mais son périmètre de respiration est large. A sa droite, sur un grand mur, on voit accrochée une toile de maître, de style ancien, entourée d’un large cadre doré. L’environnement est sobre, beau, soigné et préparé. C’est un beau geste de respect vis-à-vis des enfants. La classe est rangée, décorée, lumineuse pour entourer psychologiquement l’enfant.
Sur sa table en bois, elle a posé un petit panier en osier qu’elle est allée choisir, elle-même. Ses mains sont occupées à effectuer une activité précise qui lui a été présentée par un(e) éducateur(trice). On voit du liège, des ciseaux, des brins de laine ou coton. Ses coudes sont posés sur la table, pour fixer une position dans laquelle elle est confortable.
A la droite de l’enfant, on reconnait les sempiternelles étagères montessoriennes : des objets didactiques posées sur les étagères que les enfants peuvent atteindre avec facilité. Je ne peux m’empêcher de remarquer une chaise qui en barre l’accès ! Sans doute qu’il y a une explication temporelle que je n’ai pas.
Je remarque une petite lampe allumée au fond de la photo !-) Parfois, une petite ampoule supplémentaire met une emphase sur un matériel, un espace. Et puis je vois aussi en bas à gauche de la photo un coin de tapis sur le sol. Aménagement qui amène de la décoration, des sensations douces au toucher.
Les enfants sont très sensibles à tous ces détails dans leur environnement. Certains y seront agréablement sensibles, d’autres au contraire. A nous de les observer, de les comprendre, de les guider.
Nous avons la possibilité d’offrir cela à nos enfants, alors osons le faire !
Les expériences Montessoriennes en botanique
L’apprentissage de la démarche scientifique est proposée aux enfants dans les classes Montessori primaires par des expérimentations directes en physique, en chimie et en botanique.
Amener l’enfant à se comprendre, c’est l’amener à comprendre l’interconnexion avec son environnement.
Même si vous vivez en milieu urbain, il est possible de l’éveiller à la compréhension par exemple du monde vivant qui l’entoure.
L’apprentissage des causes et conséquences qui va lui permettre de progresser dans son adaptation.
La démarche scientifique proposée se fait sur 4 temps :
1) Observation
Regarder, dessiner, comparer et noter ce que l’on voit
2) Expérimentation
Recherche d’une question sur laquelle l’expérience va porter
Emission d’hypothèses
3) Mesures
Mesurer et illustrer les résultats
4) Conclusion
Elaboration d’une synthèse du travail effectué (par des dessins, des affiches ou graphes, des tableaux et du texte)
Il est assez facile d’appliquer la démarche scientifique aux plantes. Ainsi l’enfant apprendra sur :
– La nutrition des plantes
– La reproduction des plantes
– Les milieux de vie des plantes
Le module scientifique que nous proposons dans notre cursus de formation traite de la Botanique et de toutes les expérimentations. C’est en faisant celles-ci que l’enfant se rapproche de la Nature, donc de lui-même.
Pourquoi la gestion d’une école privée nécessite-t-elle des outils numériques ?
Il y a encore quelques années seulement, la question ne se posait pas : gérer une école privée hors contrat en France était possible à un(e) directeur(trice) accompagné(e) d’un cabinet comptable et d’un service juridique.
Aujourd’hui, il est de plus en plus indispensable, hélas dirons-nous, de choisir des outils de gestions divers pour effectuer les tâches (de plus en plus nombreuses et complexes) et atteindre les obligations et objectifs d’un tel établissement.
Hélas, oui, car toutes ces contraintes nous éloignent de notre vrai coeur de métier : celui d’éduquer des enfants.
Nous devenons les médecins cachés derrière leur écran d’ordinateur durant une consultation et qui n’ausculent plus leur patient. Ou alors le banquier, qui, d’une personne physique était devenu une voix et est de plus en plus un tchatbot.
Nous craignons que les éducateurs (montessori ou pas) passent de plus en plus de temps à prendre en photo les enfants en action, que les directeurs passent du temps à saisir les informations pour leurs employés, l’inspection académique, l’inspection du travail, les assureurs, etc.
Ainsi, jour après jour, l’humain est happé par du temps journalier devant un écran et déconnecté (jeu de mots) du contact humain direct. Nous devenons « esclave » des machines ou tout au moins des écrans.
Les applications informatiques sont de plus en plus nombreuses dans le secteur éducatif public comme privé. Elles gèrent les dossiers des familles, le paiement de la cantine, la liste des élèves, les projets d’école, etc.
Les familles n’ont pas le choix, il faut inscrire leur enfant sur la plateforme en ligne choisie par l’école, il faut télécharger les bulletins scolaires de leurs enfants à la fin de l’année scolaire, il faut avertir en ligne de l’absence de l’enfant, etc.
Dans le secteur privé hors contrat, de tels outils pèsent lourd dans le budget, car rappelons-le, il n’existe aucun soutien financier public d’un établissement privé. Les coûts de ces applications, pour lesquelles l’impasse est de moins en moins possible, sont élevés et viennent déséquilibrer une balance financière déjà si fragile. Ces applications pèsent aussi en temps, il faut en parler.
En juin et juillet, notre association a contacté plusieurs fournisseurs, leur a demandé une démonstration de leur solution informatique et Murielle Lefebvre a mis en vidéo un comparatif de 4 solutions.
Pour l’instant, aucune d’elle ne synthétise tous les besoins d’un établissement privé hors contrat montessori. Il est vrai que le challenge est de taille : oser proposer une offre dans un secteur dont les revenus sont moindres et fragilisés en permanence par les partenaires officiels -ou non- d’un tel projet.
Ne rien utiliser cependant, pourrait mener l’établissement vers une impasse à terme fatale, car structurer un tel projet est indispensable. La sécurité et la santé des enfants sont les deux objectifs premiers sur lesquels aucune concession n’est envisageable. Il faut donc connaître le dossier santé de chaque enfant, sécuriser les interventions de chaque éducateur ainsi que les bâtiments et cela passe, in fine, par des outils de gestion et donc des applications adéquates. Bien sûr; vous pouvez développer vos propres applications. Mais une offre existe maintenant, il fallait l’étudier.
Nous partagerons courant semaine prochaine une vidéo d’une heure pour vous présenter quatre produits, sans prétention de vous les conseiller ou déconseiller, il faudrait vous connaître école par école pour le faire.
Vous savez aussi, sans doute, qu’un de notre credo est « le moins d’écran possible » dans la vie de chacun. Pour les éducateurs comme pour les enfants. Mais que nous ne sommes pas non plus, en tant que prestataire online, « anti numérique » pour autant.
Le bon sens et l’équilibre doivent nous guider vers le choix d’outils qui vont nous soutenir dans nos tâches quotidiennes. Sans en sacrifier l’aspect humain.
Et si on parlait d’intelligence non artificielle (intelligence humaine) !
Après la neuroscience, c’est au tour de l’intelligence artificielle (IA) d’envahir les media et de nous mettre dans notre tête, de la confusion, des doutes, des hésitations ou tout du moins des questions.
Ni la neuroscience, ni l’IA ne changeront les modes d’apprentissage des humains qui restent constants. Seuls les outils didactiques peuvent prendre de nouvelles formes et donc accompagner ou desservir les apprentissages humains.
L’intelligence artificielle fait beaucoup parler d’elle non pas parce que c’est nouveau ou que cela intéresse tout le monde, mais parce qu’elle permet de mettre un semblant de concept dans l’oreille puis dans la tête des gens. IA par-ci, IA par-là. Les media en parlent comme s’il la connaissaient bien.
Mais au fait, avant de s’interroger sur l’IA, que savons-nous de l’IH (intelligence humaine), de sa formation, de son développement ?
Jean Piaget a été un des plus grands chercheurs sur ce sujet. Il a observé toute sa vie le Vivant en commençant par les mollusques quand il avait 10 ans. Puis il a observé ses propres enfants puis d’autres enfants auxquels il proposait des tests.
Sa théorie est documentée dans ses nombreux ouvrages (une cinquantaine). Il écrivait quatre pages chaque jour et à la fin de sa vie, sa bibliothèque manquait de l’ensevelir !
Nous avions fait un webinaire sur le thème (cliquez ci-dessous), il y a 7 ans déjà !
(C’était avant que la Planète ne soit submergée par le Covid19 et puis depuis par une flopée de podcasts ou vidéos sur youtube.)
Un webinaire que Alain, Caroline et Murielle avaient enregistré
Jean Piaget disait que l’intelligence de l’homme se développe toute sa vie, au gré des expériences vécues dans l’environnement matériel et social).
II a décrit des stades pour ce développement, selon sa théorie nommée constructivisme (« C’est une théorie qui tente d’expliquer les relations entre le sujet et les objets dans l’élaboration des connaissances »)
« Tous les hommes (de toute culture) passent par les mêmes stades de développement », dit J.Piaget qui a testé des enfants de différentes cultures.
L’intelligence peut-elle donc être une machine, si celle-ci vit des expériences, grâce à un environnement préparé par l’humain ?
Je dirai que non, car la machine n’est pas vivante, c’est-à-dire qu’elle ne peut être un véritable sujet. Ses apprentissages sont limités à ceux que les hommes (d’autres sujets donc) lui permettront, donc ponctuels. Notre intelligence humaine est elle sans cesse testée dans notre quotidien, nulle personne ne peut s’y soustraire. C’est l’effet de la continuité sur les apprentissages décrite par J.Piaget.
Et c’est ainsi que l’hommme décrit des lois empiriques avant de les valider en lois nécessaires.
Les machines de mon environnement actuel (car j’essaie toujours de parler de que je connais) ne me semblent pas capables de produire des lois nécessaires à leur intelligence. Pour le moment…
Pour conclure, je dirai que l’intelligence artificielle, même si elle peut effectuer de plus en plus de process, est restreinte à la réunion de certaines conditions déclenchées par l’Homme et donc ne peut être un sujet face à un objet.
L’intelligence non artificielle est donc l’intelligence humaine, celle qui construit le monde depuis sa création et elle est unique.
Un penseur érudit francais : Pierre Lieutaghi
Nous vous proposons aujourd’hui un podcast intéressant de Pierre Lieutaghi, décédé en novembre 2023.
Un grand homme, autodidacte dont on peut s’inspirer grandement pour comprendre le monde actuel et les interconnexions de celui-ci.
Soigner son accueil
Comment soigner l’accueil en général ?
Nous avons tous à revisiter (jeu de mot) le sens de l’accueil. Que se soit chez nous, sur notre lieu de travail, chez les commerçants, dans les autres pays, nous sommes tour à tour des accueillants et des accueillis.
Quelle est notre posture dans chaque cas ? Quelle est notre façon d’accueillir ? Qu’attendons-nous en tant qu’accueilli ? Comment améliorer notre accueil ? Comment exprimer le fait que nous nous sentons mal accueillis ? etc.
Plus particulièrement, je vous propose cette photo d’un accueil qui me semble assez « cosi ».
Et celui-ci, plus grandiose ! (école publique Montessori américaine)
Soignons l’environnement et l’ambiance pour bien accueillir chez nous et dans notre lieu de travail.
Un petit mot affiché, un spot de lumière, une statuette bien placée et l’on ressent les efforts fournis par l’accueillant.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.