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Maria, Mario Montessori junior et les pommes de terre
Dans son ouvrage « Education for human development », au chapitre intitulé « cosmic education », Mario Montessori Junior raconte une anecdote vécue avec sa grand-mère Maria Montessori.
Alors qu’ils sont dans la cuisine tous les deux et que Maria épluche des pommes de terre (Solanum tuberosum), elle s’étonne de voir ces parties de la plante (des réserves en fait) qui sont comestibles par l’humain alors que la fleur et le fruit lui sont dangereux, voire fatals. Elle se demande comment l’homme est arrivé à cette connaissance pointue de la plante, sachant que celle-ci avait été ramenée en Europe par les découvreurs.
Quel étonnement pour ce jeune garçon de voir sa grand-mère en pleine extase devant des pommes de terre ! Oui, Maria connectait à travers son observation et son questionnement deux époques éloignées.
Et c’est ainsi qu’elle proposait, à chacun selon son potentiel, d’imaginer des réponses.
Qu’est-ce que la tâche cosmique de l’être humain ?
Plus loin dans son ouvrage, Mario Montessori Junior analyse l’humain qui se distingue de l’animal de plusieurs façons. L’une d’elle est qu’il transforme son environnement. Il le façonne à sa convenance; sans cesse; c’est un but, peut-être une obsession pourrait-on dire, Maria appelait cela une tâche cosmique.
Et c’est grâce à son imagination que l’Homme cherche à satisfaire ses besoins essentiels. Ainsi, utilisant son cerveau pour transformer son environnement, il impose aux autres humains de s’adapter à ces changements, et tout le monde suit le même mouvement génération après génération. Et tout ceci peut être accompli avec l’aide à la vie, que Maria donnait comme synonyme de l’éducation.
Maria Montessori a formé des éducateurs(trices) en France en 1934
Savez-vous que Maria Montessori est venue en France en 1934 afin de former un groupe de 70 personnes ?
Le fait était si exceptionnel que les stagiaires étaient venus de toute l’Europe (35 étaient Français).
Elle avait été invitée par Mme Guéritte, la présidente de l’association La Nouvelle Education, et une directrice d’école Montessori niçoise, Mme Moulin, a tout organisé pour recevoir les stagiaires et Maria.
« Le cours Montessori de Nice laissera à tous ceux qui ont eu la joie d’y prendre part le souvenir d’un été lumineux aux vastes horizons. »
Je n’ai pas trouvé de photo de cette formation, j’en partage une d’une formation donnée également par Maria, en Inde.
Contenus inédits dans le monde montessorien francophone
Nous développons nos contenus de formation online depuis plus de dix années, ce qui nous permet de vous proposer des exclusivités inédites comme la formation à la géographie humaine et économique pour les enfants de l’école primaire et du collège.
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Pour tout information sur cette formation, envoyez-nous un message, et parlons de vos besoins !
Biodiversité, tout le monde en parle, qu’est-ce que c’est précisément ?
Il ne se passe pas une journée sans que j’entende le mot BIODIVERSITE. Et vous ?
Ce mot a été créé par un biologiste américain Walter G. Rosen, lors d’un colloque aux États-Unis en 1985.
Le musée national d’histoire naturelle nous en donne une définition sur son website :
https://www.mnhn.fr/fr/qu-est-ce-que-la-biodiversite
« Derrière ce concept se cachent donc aussi bien la notion de nombre d’espèces présente dans un milieu que celle de leur diversité (combien d’espèces différentes s’y trouve), d’abondance (nombre d’individus de chaque espèce) ainsi que leur variabilité, c’est-à-dire les évolutions constantes de tous ces éléments. »
Je vois une faute d’orthographe à « trouve » et puis je ne saisis pas la différence entre « notion de nombre d’espèces » et « diversité », s’il s’agit de combien il y en a, comme écrit dans la parenthèse ?
Par ailleurs, je suis d’accord sur l’aspect « se cacher » de la définition; car cette définition semble soit trop simpliste : il faut compter tout ce qui est vivant, soit complexe et donc, compris par seulement les créateurs du terme. Qu’est-ce qu’on nous cache alors ?
Continuons.
Savez-vous qu’il existe en France un Office Français de la Biodiversité ? Il a été créé le 1er janvier 2020 de la fusion de l’Agence française pour la biodiversité et de l’Office français de la chasse et de la faune sauvage. Trois mille agents y travaillent et le budget 2024 de l’OFB est de 659 millions d’euros.
Ah oui, tout de même !
Je vous laisse découvrir comment est utilisé cet argent : https://www.ofb.gouv.fr/sites/default/files/Fichiers/Presse/CP_SNB_Budget_OFB_2024%20_vf.pdf
Revenons aux réalités à l’échelle humaine.
Le terme BIODIVERSITE est un « mot valise », utilisé à tort et à travers, ou comme un joker aussi quand certains parlent du monde du Vivant. Alors que je mets au défi n’importe quelle personne (moi comprise) de citer trois noms de plantes (non cultivar) de son entourage ainsi que trois noms d’animaux (il ne reste plus que des insectes et des oiseaux dans le monde du vivant visible en ville).
Ce que je constate, c’est que lorsqu’on coupe un arbre, on condamne des insectes, des oiseaux, parfois des nids. Quand on utilise des produits insecticides, certes on tue les insectes, mais on impacte d’autres éléments du vivant. Quand on jette nos déchets, on déclenche une autre chaîne du vivant, etc.
Bref, le vivant est partout, nous en faisons partie et nous avons un impact sur ses multicycles.
Ce qui m’a amenée à créer un autre terme, celui de BIO-INTERDEPENDANCE. Je le trouve plus représentatif et plus impliquant dans l’utilisation. Car le vivant ne peut exister sans connexions. L’homme dépend de la Nature. Les plantes, les animaux et les hommes sont interdépendants les uns des autres.
Nous enseignons ceci aux enfants avec les leçons issues de l’Education Cosmique de Maria Montessori.
Et vous, que pensez-vous de la biodiversité ?
PS : récemment j’ai entendu le terme « Géodiversité ». Allons-nous vers les déclinaisons, non pas latines mais modernes, de ce terme « diversité » ? A quand l’humanodiversité ? La religiodiversité ?)
Mort annoncée d’écoles Montessori en France
Hier, je rendais visite à l’équipe d’une école Montessori, en Province française.
Pour la dernière journée, avant les vacances scolaires de la Toussaint, la directrice (que je connais depuis 15 années, date d’ouverture de son école maternelle et primaire) m’explique qu’elle a prévu un petit déjeuner avec les parents. Les enfants et leurs éducatrices ont fabriqué des gâteaux, ont réalisé des affiches pour une matinée conviviale. Tout a été préparé.
Ou presque, puisqu’il est 19h et que la directrice m’explique qu’elle se retrouve, une fois de plus depuis le début de la semaine, sans nouvelle de la part de l’équipe de ménage qui doit venir chaque soir dans l’école pour nettoyer les sanitaires, les espaces cuisine, les salles de classe, l’accueil…
La directrice me dit que l’entreprise qui emploie le personnel de ménage ne répond pas à ses appels téléphoniques et qu’elle va devoir faire, elle-même, le ménage, jeudi soir à 20h ! Je décide de l’aider et ensemble, nous voilà au travail durant plus d’une heure pour faire briller les locaux de cette petite école qui le lendemain matin accueillera les familles.
Cette anecdote est l’une parmi les nombreuses que me racontent au quotidien les professionnels des écoles privées hors contrat en France.
Le métier d’éducateur ou de directeur de ce type d’école est de plus en plus difficile, sous des pressions de plus en plus nombreuses, dont celles qu’exerce désormais l’Education Nationale.
J’ai connu l’époque où cette institution ne s’intéressait ni à l’instruction en famille ni aux écoles hors contrat. C’était il y a seulement quelques années. Quasiment aucun contrôle n’était effectué, alors qu’ils étaient obligatoires. Ni les directeurs d’écoles ni les parents instruisant en famille ne les réclamaient, évidemment.
Hélas, tout a changé et d’un état d’absence de contrôle nous sommes passés à un état de pression permanente, autoritaire et écrasante sans aucun dialogue possible.
D’autres raisons majeures poussent les écoles à fermer. Nous les évoquons régulièrement.
Les familles abandonnent l’idée d’instruire leurs enfants et les directeurs d’écoles privées hors contrat craquent les uns après les autres.
Ces écoles sont vouées à disparaître. Seuls des regroupement d’écoles gérées sans âme par des financiers survivront. Année après année, je rencontre des directeurs et des éducateurs qui vont fermer l’école dans laquelle ils auront mis leurs efforts et leur coeur, durant, parfois, plusieurs décennies.
Les Français aurons TOUS perdu cette richesse de propositions alternatives aux familles. Des familles d’enfants autistes, d’enfants à troubles de comportement, d’enfants DYS, d’enfants multilingues, d’enfants en échec scolaire, d’enfants timides, d’enfants, tout court.
Qu’on se le dise !
Murielle
PS : mon prochain post sera très joyeux, promis. Mais hier soir, j’avais le coeur triste pour les personnes qui défendent la liberté de choix d’éducation parentale.
Une petite fille regarde par la fenêtre
Récemment en consultant ma base de données de photographies, je trouve cette photo qui me touche particulièrement.
Je ne sais plus exactement où elle a été prise mais elle m’évoque de belles pensées.
Cette petite fille, bien qu’elle soit assise sur une chaise trop haute pour elle (puisque ses pieds ne touchent pas le sol), est face au monde extérieur grâce à une fenêtre tout à fait adaptée à la classe des jeunes enfants. Elle peut effectuer son activité mais aussi faire des pauses et observer le monde extérieur au vase clos de la classe. La lumière naturelle est aussi très importante pour l’enfant. J’ai vu tant de classes éclairées aux néons artificiels, basses de plafond, sans aucune fenêtre à la hauteur des enfants.
Je sais bien que c’est compliqué de trouver des locaux adaptés. Quand allons-nous mettre l’enfant au centre de nos préoccupations ? Ce sont eux qui continueront notre monde, en avons-nous conscience ? Relisons ce que Maria Montessori a écrit pour ne pas prendre ce fil conducteur dans nos actions.
Revenons à cette jeune demoiselle. Elle est tranquillement installée, concentrée. Rien ne la perturbe apparemment. D’autres enfants sont dans la classe mais son périmètre de respiration est large. A sa droite, sur un grand mur, on voit accrochée une toile de maître, de style ancien, entourée d’un large cadre doré. L’environnement est sobre, beau, soigné et préparé. C’est un beau geste de respect vis-à-vis des enfants. La classe est rangée, décorée, lumineuse pour entourer psychologiquement l’enfant.
Sur sa table en bois, elle a posé un petit panier en osier qu’elle est allée choisir, elle-même. Ses mains sont occupées à effectuer une activité précise qui lui a été présentée par un(e) éducateur(trice). On voit du liège, des ciseaux, des brins de laine ou coton. Ses coudes sont posés sur la table, pour fixer une position dans laquelle elle est confortable.
A la droite de l’enfant, on reconnait les sempiternelles étagères montessoriennes : des objets didactiques posées sur les étagères que les enfants peuvent atteindre avec facilité. Je ne peux m’empêcher de remarquer une chaise qui en barre l’accès ! Sans doute qu’il y a une explication temporelle que je n’ai pas.
Je remarque une petite lampe allumée au fond de la photo !-) Parfois, une petite ampoule supplémentaire met une emphase sur un matériel, un espace. Et puis je vois aussi en bas à gauche de la photo un coin de tapis sur le sol. Aménagement qui amène de la décoration, des sensations douces au toucher.
Les enfants sont très sensibles à tous ces détails dans leur environnement. Certains y seront agréablement sensibles, d’autres au contraire. A nous de les observer, de les comprendre, de les guider.
Nous avons la possibilité d’offrir cela à nos enfants, alors osons le faire !
Erreurs dans les nomenclatures Montessori
Récemment, j’ai reçu d’une stagiaire en formation d’éducatrice Montessori pour les enfants en classe élémentaire, une nomenclature de botanique sur la famille des astéracées.
J’ai corrigé quelques erreurs ou manques et je partage le fichier PDF pour ceux qui seraient intéressés.
Je ne suis pas botaniste moi non plus mais j’étudie les plantes françaises depuis 3 années et c’est un champ (jeu de mots) infini qui s’est offert à moi ! S’il y a des spécialistes parmi vous, n’hésitez pas à nous éclairer de vos douces lumières botaniques et naturelles -)
J’attire une nouvelle fois votre attention sur le fait qu’il y a – et aura – de plus en plus d’informations inexactes sur l’internet et que c’est par conséquent crucial d’apporter du soin au choix de nos sources, surtout s’il s’agit d’enseigner aux enfants.
C’est pour cela que je conseille aux éducateurs, de présenter aux enfants moins d’informations mais de meilleure qualité. Nous n’avons pas utilité (sauf exception) à connaître les 293 familles de plantes. Alors décidons d’en présenter une seule aux enfants, la plus courante et proche d’eux, celle des astéracées par exemple, et soignons-en la présentation et les savoirs.
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