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Les périodes sensorielles et sensitives
Ce matin, j’ai répondu à des questions sur les périodes sensitives ou sensibles de l’enfant selon Maria Montessori. Ce sont des données de la psychologie de l’enfant qui devraient être connues de tous ceux qui de près ou de loin prennent soin des enfants aujourd’hui. Et aussi, ajouterai-je, de la part des concepteurs de jouets, des auteurs de livres pour enfants, etc.
Cliquez sur la photo ci-dessous (photos pour le langage OML) pour en lire ce que Maria en disait dès les années 1932. Vous découvrirez peut-être la distinction qu’elle faisait entre sensoriel et sensitif ?
Je résumerai la différence entre :
- sensoriel : ce qui se produit pour l’enfant – grâce à l’utilisation de ses sens (plus nombreux que les 5 qu’on nous présente depuis trop d’années).
- sensitif : ce qui se produit dans son esprit et son âme – grâce à son intelligence et sa destinée-
Article de Maria Montessori : « Périodes Sensitives »
Maria Montessori a formé des éducateurs(trices) en France en 1934
Savez-vous que Maria Montessori est venue en France en 1934 afin de former un groupe de 70 personnes ?
Le fait était si exceptionnel que les stagiaires étaient venus de toute l’Europe (35 étaient Français).
Elle avait été invitée par Mme Guéritte, la présidente de l’association La Nouvelle Education, et une directrice d’école Montessori niçoise, Mme Moulin, a tout organisé pour recevoir les stagiaires et Maria.
« Le cours Montessori de Nice laissera à tous ceux qui ont eu la joie d’y prendre part le souvenir d’un été lumineux aux vastes horizons. »
Je n’ai pas trouvé de photo de cette formation, j’en partage une d’une formation donnée également par Maria, en Inde.
Contenus inédits dans le monde montessorien francophone
Nous développons nos contenus de formation online depuis plus de dix années, ce qui nous permet de vous proposer des exclusivités inédites comme la formation à la géographie humaine et économique pour les enfants de l’école primaire et du collège.
Voyez un exemple de vidéo en cliquant ici.
Pour tout information sur cette formation, envoyez-nous un message, et parlons de vos besoins !
Erreurs dans les nomenclatures Montessori
Récemment, j’ai reçu d’une stagiaire en formation d’éducatrice Montessori pour les enfants en classe élémentaire, une nomenclature de botanique sur la famille des astéracées.
J’ai corrigé quelques erreurs ou manques et je partage le fichier PDF pour ceux qui seraient intéressés.
Je ne suis pas botaniste moi non plus mais j’étudie les plantes françaises depuis 3 années et c’est un champ (jeu de mots) infini qui s’est offert à moi ! S’il y a des spécialistes parmi vous, n’hésitez pas à nous éclairer de vos douces lumières botaniques et naturelles -)
J’attire une nouvelle fois votre attention sur le fait qu’il y a – et aura – de plus en plus d’informations inexactes sur l’internet et que c’est par conséquent crucial d’apporter du soin au choix de nos sources, surtout s’il s’agit d’enseigner aux enfants.
C’est pour cela que je conseille aux éducateurs, de présenter aux enfants moins d’informations mais de meilleure qualité. Nous n’avons pas utilité (sauf exception) à connaître les 293 familles de plantes. Alors décidons d’en présenter une seule aux enfants, la plus courante et proche d’eux, celle des astéracées par exemple, et soignons-en la présentation et les savoirs.
Il n’existe pas cinq théories des apprentissages, mais deux seulement
Quelles sont les théories d’apprentissage ? Je vous propose de re(visiter) cette question fondamentale à laquelle nous pouvons réfléchir en nous posant une question basique : Comment un humain apprend-il ?
Dans un premier temps, nous nous accorderons sur les mots et les définitions les plus précises qui ont été données aux théories d’apprentissage, par leur concepteur si possible. Puis, nous donnerons un exemple concret d’apprentissage et enfin nous conclurons par le fait qu’il n’y a pas cinq mais seulement deux théories d’apprentissage humains.
Les théories d’apprentissage
Commençons par revisiter la définition d’une théorie (dans le sens processus) d’apprentissage, car je vois, lis et entends beaucoup de professionnels ou non professionnels qui ne font pas de différence entre théories d’apprentissage et méthodes pédagogiques. Alors que ces dernières découlent des premières.
Vous remarquez que dans le monde de l’Education, comme dans d’autres secteurs d’ailleurs, les mots n’ont plus de signification certaine, inamovible. Chacun argumente de son utilisation personnelle des termes et quand je pose une question sur la définition d’une expression, on me répond que l’usage prendrait le dessus sur la définition ! Il en est ainsi actuellement, et c’est dommage car la communication est rendue plus difficile si on appelle un chien un chat et vice-versa, certes ce sont des animaux domestiques dans lesquels l’homme investit de plus en plus au sens propre comme au sens figuré, mais pour autant ils ne sont pas du même genre et donc pas de la même espèce, biologiquement parlant.
Vous connaissez l’autre exemple avec l’utilisation généralisée du mot technologie à la place du mot technique, ou encore l’exemple galvaudé de la phrase « Partage-moi ton document » au lieu de « Partage ton document avec moi », ou encore le dernier exemple -qui m’énerve je dois l’avouer dont voici une illustration récente avec un journaliste français des JO à Paris entendu hier sur une chaîne télévisée : « j’ai été au stade » au lieu de « je suis allé au stade ». Même si le verbe aller est un des verbes les plus difficiles et irréguliers de la langue française, en tant que journaliste, je pense que des savoirs minimum s’imposent.
Poursuivons sur les théories d’apprentissage.
Il semble qu’il en existe une classification « académique » dont voici un résumé en image ci-dessous (désolée je n’ai plus la source). C’est repris par les uns et les autres sur youtube, avec des variantes, des ajouts, des oublis… Ces différentes interprétations ont déclenché ma réflexion. En réfléchissant, je constate que le connectivisme n »est pas une nouvelle théorie, puisque les composantes de base, restent les mêmes, à savoir qu’il y a un apprenant et un enseignant (virtuel ou non). Dans le connectivisme, il y a une posture de l’apprenant décrite comme plutôt active (encore faut-il s’entendre sur cet adjectif) et une posture de l’enseignant avec certes les deux nouveautés suivantes grâce aux techniques contemporaines (et non pas technologies si vous avez retenu l’information ci-dessus -)
1- un enseignant virtuel type robot qui diffuse des leçons
2- des leçons qui peuvent être à distance, synchrones ou asynchrones
Quoiqu’il en soit, pour ma part, je n’en fais pas une théorie d’apprentissage supplémentaire pour autant. Quant à la 4e théorie, je pense qu’elle est un sous-théorie de celle du constructivisme.
En définitif, selon moi, les théories d’apprentissage répondent à la question : comment un humain apprend-il ?
Et là, il n’y a que 2 réponses possibles :
- Il peut apprendre par lui-même (en regardant, en lisant, en s’exerçant),
Par exemple, je plante une pomme de terre dans mon jardin et j’attends de voir ce qu’il se passe. - Il peut apprendre des autres (qui lui enseignent, qu’il voit faire ou qu’il écoute, etc.).
Par exemple, j’écoute ma voisine m’expliquer comment elle cultive ses pommes de terre.
L’innovation, terme très usité actuellement, n’est possible ni dans les théories d’apprentissage ni dans les pédagogies (nous en avons déjà donné des explications et définitions sur ce blog), en revanche elle est possible dans les outils pédagogiques, c’est-à-dire la forme de l’apprentissage proposée aux apprenants. Et c’est bien ce qui est repris dans la 5e théorie, le connectivisme, la forme et non le fond.
Nous apprenons grâce à des informations recueillies avec des outils numériques, certes, mais dans ce cas c’est une forme N°2 de ma nomenclature ci-dessus, cad qu’on apprend des autres (une ou plusieurs personnes) qui diffusent leurs informations sous une forme électronique.
Prenons un exemple concret.
Pour apprendre par coeur les tables de multiplication, il faut les répéter et les répéter afin d’activer les neurones et leurs connexions de telle sorte qu’ils « impriment » notre mémoire à long terme. C’est-à-dire que même à 74 ans, un homme ou une femme répond immédiatement 20 à la question 4X5.
Il ou elle est passée, tout au long de sa vie par plusieurs théories d’apprentissage : behaviouriste (répétitions avec récompense ou punitions pour renforcer les apprentissages) cognitive (manipulations de matériels ou vidéos) et constructivisme (assimilations et accomodations piagéennes selon des étapes de développement de l’individu). Mais en définitif, il ou elle a appris soit seule (en récitant tout haut les tables dans sa chambre durant son enfance), soit avec des outils (manipulations de perles colorées montessori par exemple) et des acteurs (enseignants ou parents l’interrogeant).
Il ou elle a bénéficié de méthodes pédagogiques (Montessori ou Steiner) ou pas, d’outils pédagogiques différents (les tables montessori, des chansons, des gestes, des couleurs, des carnets à remplir, du matériel spécifique, des jeux didactiques, etc…) Quoiqu’il en soit, le processus d’apprentissage reviendra au même : le cerveau enregistre les tables de multiplication (sons, images, signes, gestes ou situations) et est capable de les faire revenir instantanément quand c’est demandé (principe de l’évocation en neuropédagogie).
Pour conclure, je dirais qu’en tant que pédagogues, nous devons définir les termes « modes d’apprentissage, théories d’apprentissage ou modèles d’apprentissages » tout comme « méthode pédagogique, courant pédagogique, mouvement pédagogique, pédagogie tout court » car sinon nous nous éloignons les uns des autres par manque de compréhension et langage commun.
La langue française a un mot pour définir chaque infime partie, d’une sous-partie elle-même partie d’un tout. La connaissance et le choix du mot juste sont donc importants pour se parler, s’écouter et donc se comprendre et avancer ensemble.
Construire notre propre représentation du monde, la plus fine, factuelle et proche du réel, permet de s’y épanouir. Elle passe par le langage et la réflexion donc l’utilisation de notre cerveau (intelligence).
IA, exemple désastreux sur un de ses effets
Je prépare une intervention pointue sur le sujet des bouliers pour tous les enseignants d’une école Montessori à l’étranger.
Si vous ne le saviez pas, Maria Montessori et son équipe ont créé trois bouliers mathématiques uniques en leur genre. (Si le sujet vous intéresse, je propose un webinaire complet d’une heure trente sur le sujet des bouliers montessoriens et asiatiques.)
- Pourquoi avoir créé des bouliers différents ?
- Pourquoi proposer encore ces matériels aux enfants d’aujourd’hui ?
- Quels sont les matériels complémentaires ?
- Que font les enfants après avoir manipulé les bouliers
En surfant sur le net, je tombe sur cet article ci-dessous (en anglais, désolée pour les non-anglophones).
Rapidement je décèle que quelque chose ne va pas : Tous les mots du métier de l’éducation et de la pédagogie figurent dans l’article, mais, les phrases ne veulent rien dire, les mêmes tournures de phrases et arguments sont répétés, de jolis schémas sans contenus réels décorent le tout. Je devine qu’il s’agit d’un texte conçu par un robot.
https://fastercapital.com/content/Abacus-and-Cognitive-Development–Building-Strong-Minds.html
Parmi les phrases, la plus croustillante est sans doute : « For example, individuals who have honed their analytical thinking through abacus training may excel in fields such as computer programming or data analysis. »
Un bel exemple de ce que peut produire de pire l’utilisation de techniques modernes pas bien orientées : une purée de mots qui n’ont pas de signification et nous emmènent sur des pistes glissantes.
Alors, gare à nous !
L’IA pourrait finalement développer l’intelligence humaine, si jamais nous gardons la tête froide, raisonnons et usons de notre libre-arbitre.
Une vraie VIE pour les enfants !
Il y a 10 ans, il n’existait aucune formation online au métier d’éducateur(trice) Montessori en langue française.
Personne n’avait projeté l’explosion actuelle des formations non présentielles (tous formats confondus) dans tous les secteurs professionnels.
Mon époux et moi avons créé le premier programme.
Il y avait peu de LMS (Learning Management System) et même les professionnels de la formation continue parlaient encore de « formation par correspondance ».
Pourtant, nous avons eu une affluence de demandes spontanées; merci à celles et ceux qui nous ont fait confiance !
Et 10 ans plus tard, notre catalogue est plus étoffé, nos formations plus léchées, les outils plus adaptés.
Pour autant, il y a encore beaucoup à faire. Les enfants d’aujourd’hui ont besoin d’outils pédagogiques non virtuels, il faut le dire après de tous.
Les cadeaux que nous pouvons leur faire : des objets (sans plastique) à toucher, à monter et à démonter, des plantes et animaux à voir et soigner, des mouvements à exécuter sous un ciel bleu, bref vivre une vraie VIE.
10 années déjà !
Une décennie que nous avons OSE ouvrir des formations Montessori online.
Personne ne comprenait ce que c’était, aucun représentant d’état ne nous a soutenu -mais de cela nous avions déjà l’habitude-.
Seuls des individus et des structures, en nous faisant confiance, sur la base de nos actions antérieures, ont franchi le pas et on fait chemin avec nous.
Nous remercions chaleureusement les Elodie, Anne, Vincent ou Marie-Ange qui du Québec à la Nouvelle Calédonie, en passant par la Floride et l’Espagne continuent à nous faire confiance. Nous remercions nos partenaires, dizaines de structures où des professionnels appliquent au quotidien et accueillent nos stagiaires.
En dix ans de formations online, notre équipe du tonnerre (3 filles, 2 gars), a étoffé le catalogue année après année.
Nous avons refait complètement les cursus car les outils du e-learning ont évolué très vite.
Etonnamment, le COVID19 n’aura pas eu d’impact sur le nombre d’apprenants au sein de notre Académie, puisque chacun était touché trop profondément pour décider une formation online dans ce contexte.
Mais depuis, on ne nous pose plus la question sur la différence entre des cours par correspondance ou des cours en ligne. Les MOOC, le blended learning et les capsules ont envahi le champ des possibles (au détriment de la qualité et de la profondeur requises pour comprendre comment bien accompagner l’autre dans son développement personnel global).
Comment aider chacun à se hisser jusqu’au sommet ?
Avec de l’observation, de l’écoute, de la patience et du temps.
Souhaitons-nous une nouvelle décennie tout autant réussie !
Témoignage chaleureux de Stéphanie, éducatrice en Suisse
Vous aussi venez faire un bout de chemin avec nous en cliquant sur la bannière ci-dessous.
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