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Méthode OML

J-15 pour notre fête des 30 ans !

 

Dans quelques jours maintenant, nous accueillerons nos invités pour célébrer les 30 années du website Montessori.fr, qui fut le tremplin de plein de belles rencontres, de créations d’associations, d’échanges, de publications sur les pédagogies humanistes et holistiques.

Si vous n’avez pas reçu votre invitation, demandez-la par email, il reste encore des places.

Récemment, une personne me posait les questions : Pourquoi cette fête ? et Pourquoi toutes ces années ?
Pour l’Enfant tout simplement, et puis pour les éducateurs (au sens large) qui osent le guider.
Une fête pour se redire tous ensemble que l’Enfant soit un jour le centre de nos préoccupations.
Maria le souhaitait, et nous n’y sommes toujours pas parvenus comme nous le voulions nous aussi.

Concrètement, cela signifie que notre société actuelle fait des enfants une sous-catégorie sociale, à laquelle son avis n’est que très rarement demandé, son existence mise de côté et sous-traitée à des organisations.
Le monde que nous construisons est un monde adapté et confortable pour nous les adultes mais pas pour eux les enfants.

Combien d’enfants étaient invités à la récente et très belle inauguration de la Cathédrale Notre-Dame de Paris : ZERO !

(J’en ai aperçus à la fin quelques-uns tout de même dans une chorale, mais c’est leur voix qui intéressait, rien d’autre.)

N’était-ce pas le lieu et le moment de susciter en eux de la grandeur, de l’espérance, de la fierté ? RIEN ! Ils sont absents de nos rêves, de nos pensées humaines. Combien est triste cette civilisation !

Alors oui !, les 30 ans n’ont pas été suffisants pour voir une liberté de choix éducatif parental dans notre démocratie, au contraire, cette liberté n’a jamais été aussi réduite.
Cela signifie qu’il reste beaucoup à faire. Alors rejoignez-nous pour les 30 ans à venir avec l’espoir qu’enfin un jour, l’enfant sera considéré comme une personne à part entière et sera au centre des grands projets de notre civilisation.

 

Les périodes sensorielles et sensitives

Ce matin, j’ai répondu à des stagiaires en formation d’éducatrices Montessori au sein de l’Académie TMF,  à des questions sur les périodes sensitives ou sensibles de l’enfant selon la méthode de Maria Montessori. A mon avis, il s’agit de données de la psychologie de l’enfant qui devraient être connues de tous ceux qui de près ou de loin prennent soin des enfants aujourd’hui. Et aussi, ajouterai-je, de la part des concepteurs de jouets, des auteurs de livres pour enfants, etc.

Cliquez sur la photo ci-dessous (photos pour le langage OML) pour en lire ce que Maria en disait dès les années 1932. Vous découvrirez peut-être la distinction qu’elle faisait entre sensoriel et sensitif ?

Je résumerai la différence entre :

  • sensoriel : ce qui se produit pour l’enfant – grâce à l’utilisation de ses sens (plus nombreux que les 5 qu’on nous présente depuis trop d’années).
  • sensitif : ce qui se produit dans son esprit et son âme – grâce à son intelligence et sa destinée-

Article de Maria Montessori :  « Périodes Sensitives »

Si vous avez plus questions sur le sujet, nous serons heureux d’y répondre.

 

Liberté et enfant heureux….

Un ami, qui est 7 fois grand-père, m’écrit ce matin : « J’ai une question… Un de nos petits-enfants, n’est pas heureux à l’école.
Il va dans une nouvelle école démocratique qui laisse faire les enfants – aucune pression. Des amis qui ont changé d’école pour une plus stricte avec des objectifs, trouvent que leurs enfants réagissent positivement. Je pense qu’il manque de confiance en lui. Que penses-tu?« 
Les enfants ont besoin d’être heureux et libres, mais liberté rime avec cadre, limites et règles. Alors s’il n’y a pas d’équilibre entre les deux les enfants ne peuvent être équilibrés. Certains ne le ressentent pas et d’autres en souffrent. Alors si ton petit-fils n’est pas bien, il ne faut pas le laisser dans ce lieu, école démocratique ou pas, publique ou pas, l’important est qu’il y soit heureux.
Plus que jamais, les parents (et grand-parents) se posent des questions, sont déstabilisés – voire culpabilisés – par les choix et non choix qu’ils font pour leurs enfants. On démocratise tout (qu’est-ce que cela veut dire ?) soit-disant et les repères sont plus fragiles. On nous infantilise (il faudrait suivre une formation pour chaque pas de l’éducation, de l’allaitement à l’accompagnement post bac, en passant par la gestion de ses émotions, l’aide aux devoirs, etc.).
Nous avons l’instinct d’aimer nos enfants, le pouvoir empathique de les aider tous à grandir, la spontanéité à jouer avec eux. En tous les cas, je vous encourage à trouver (ou retrouver) au fond de vous-mêmes votre potentiel à être de vrais parents, ceux que vos enfants veulent réellement, et ils ne sont pas sur l’internet, mais au fond de votre coeur.