Depuis 1995, nous avons ouvert le premier canal de diffusion en langue française sur le travail de Maria Montessori et son équipe : montessori.fr
Durant toutes ces années, des écoles Montessori ont été créées en France, d’autres ont fermé. Des centres de formations au métier d’éducateur ont connu le même sort. Des objets et des livres ont été diffusés et puis, maintenant, n’importe quoi peut porter l’étiquette Montessori.
La philosophie Montessori a été vulgarisée mais ça ne s’est pas fait sans dégâts, la facture est élevée.
Les anciennes écoles Montessori, dont des éducatrices de jeunes enfants ou enseignants de formation étaient les créateurs et directeurs, ont quasiment toutes disparu et le profil du créateur(trice)-directeur(
Quiconque veut utiliser le nom Montessori le fait : des Ephads aux footballeurs en passant par des chefs d’entreprises ou des créateurs d’objets et produits.
On pose l’autocollant « Montessori » sur tout, l’amalgame est de plus en plus vertigineux.
Il faut mettre dans la tête du parent qu’il doit consommer le dernier jouet en plastique pour être un BON parent. Il faut mettre dans la tête des gens que l’instruction en famille est dangereuse et mauvaise. Il faut mettre dans la tête des gens qu’ils doivent cotiser au CPF pour profiter de formations agréées (en réalité c’est la Caisse des dépôts qui ponctionnent désormais annuellement plusieurs milliards et ne les redonnent pas aux intéressés, essayez donc de vous inscrire à une formation intéressante de votre choix, vous le constaterez vous-même. D’ailleurs savez-vous que la Caisse des dépôts a fait un résultat de 4,6 milliards en 2022 : https://www.caissedesdepots.
Mais ce n’est pas le plus grave. Ce qui est grave c’est que le crime profite comme d’habitude à une poignée d’individus qui s’en mettent plein les poches et le milieu Montessori n’échappe pas à cette équation (ils se reconnaîtront, pas besoin de les nommer). Pendant ce temps des écoles ferment, licencient du personnel, laissent des familles sans solution- alors que c’est un parcours du combattant pour ouvrir soit une école privée en France en 2023 soit mettre en place une pédagogie dans une classe publique-.
J’avais anticipé sur ce chapitre, et sur d’autres. Dans leur appétit d’argent et de gloire, de nouvelles pseudo-écoles entrainent la chute d’anciennes. Des livres sans intérêt assèchent l’envie de lire et des jouets en plastique entassent les poubelles.
L’état a durci les lois pour la création d’écoles et l’instruction en famille.
Un pays sans diversité ni richesse pédagogique, voilà ce qu’est la France.
Notre système éducatif français n’a jamais été si « môche » !
Publics comme privés, les établissements et les enseignants sont perdus et perdent les enfants, les familles. Nous sommes englués sous des immondices composés de téléphones, d’ordinateurs, de messages, de programmes scolaires sans cesse modifiés, de notes, de colles et punitions sans aucun sens, etc.
N’allez pas visiter d’écoles dans d’autres pays, car vous serez d’abord émerveillés de voir tout ce qu’il est possible de proposer aux enfants, aux familles, et consternés ensuite car tout cela n’est pas possible en France !
Les Français ont, ces dernières années, laissé disparaître sans lever le petit doigt, leur liberté du choix d’éduquer leurs enfants ainsi qu’un choix multiple de pédagogies et de structures.
– un enfant français de 3 ans est dans l’interdiction de faire la sieste chez lui car il doit aller à l’école,
– une famille dont l’enfant ne vit pas bien la scolarisation ne peut plus être éduqué à la maison (sauf ceux que l’EN abandonne de son plein gré),
– une nouvelle école privée n’est ni aidée ni acceptée, et les autres sont le feu de nombreuses plaintes et critiques (seules les écoles privées parisiennes et de grandes villes sont tolérées puisqu’elles accueillent les enfants de ministres ou de stars. Mais leurs portes sont closes pour tous les autres).
J’en termine là mon analyse qui n’engage que moi comme on dit.
J’ai une vision de l’avenir également et je vous en parle régulièrement. Elle est courageuse, optimiste et positive. C’est ce dont nous avons tous besoin.
Agir pour les générations futures, c’est voir clair et prendre de bonnes décisions et directions. C’est accepter de nager à contre-courant, sinon on se laisse porter par la marée et on échoue n’importe où.
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