BIOGRAPHIE DE MARIA MONTESSORI
Avertissements : Ayant accès de plus en plus à des archives internationales en grande partie sur l’internet, nous mettons à jour la biographie de Maria Montessori en permanence.
En octobre 2024, Murielle Lefebvre a fait l’arbre généalogique complet des descendants de Maria Montessori, aidée en partie par un des arrières-petits-fils de Maria.
L’arbre ne peut être partagé que sommairement par respect des descendants contemporains.
Murielle Lefebvre a également enregistré un webinaire avec une timeline ainsi qu’une analyse de la biographie de Maria Montessori. A voir sur la chaîne youtube
Pour les épisodes de la vie de Maria aux USA, vous en trouverez une narration dans le livre de Murielle Lefebvre : « Montessori aux USA ». A commander ICI
Janvier 2020
« En consacrant tous ses soins à l’enfant, l’adulte doit, avant tout, prendre conscience que sa tâche est de révéler l’âme de l’enfant. » Maria Montessori
Comprendre l’œuvre de Maria Montessori c’est connaître le contexte social et historique durant lequel elle a forgé ses idées et travaillé d’arrache-pieds avec une équipe fidèle dans différents pays à des époques où l’Europe, les Etats-Unis et l’Inde sont en plein bouleversements.
La vie de Maria Montessori est étroitement liée à son œuvre. Sa démarche vient directement de ses expériences.
Maria Montessori est née le 31 août 1870 à Chiaravalle près d’Ancône, elle est l’enfant unique de parents italiens catholiques et bourgeois. Maria montre très vite une vive intelligence et une grande détermination à agir dans sa vie. Ces deux traits de caractères vont lui être très utiles par la suite.
A l’âge de 12 ans, passionnée par les sciences, elle décide d’être ingénieur, elle obtient son 1er diplôme technique en 1886. A l’époque, même son père s’oppose aux velléités académiques de sa fille mais rien n’arrête Maria qui s’oriente résolument vers un destin scientifique.
En 1896, Maria Montessori devient une des premières femmes médecin en Italie après avoir bravé la mise en quarantaine, due à son sexe dans les amphithéâtres de sciences, et le désintéressement de son père dans ce qu’elle fait. On se représente mal aujourd’hui ce que Maria a été obligée de surmonter pour en arriver à ce statut mais elle ne va pas s’en contenter…
Maria travaille tout de suite comme assistante médecin à la clinique psychiatrique de Rome. Elle visite les asiles pour sélectionner les enfants pour la clinique. Elle commence ses premières conférences sur l’éducation des enfants handicapés en 1897 puis elle fait de la recherche à l’université de Rome et soutient la condition des femmes dans des congrès à l’étranger.
C’est en 1899 que Maria a le déclic : elle fait l’expérience de sa vie, celle qui va déterminer sa démarche pour le reste de sa vie… En effet, c’est cette année que la jeune doctoresse travaille dans une école d’orthophrénie pour les enfants déficients mentaux. Elle ne peut supporter de les voir « parqués » dans des salles sans activité ni objet autour d’eux. C’est grâce à ce contexte et dans cet environnement qu’elle va expérimenter avec succès tous les principes qui forment aujourd’hui la pédagogie qui porte son nom. C’est également à cette époque que Maria connaît un bonheur non exprimé dans la naissance de son fils secret Mario, dont le père est Giuseppe Montesano le médecin de la clinique où tous deux travaillent.
En 1901 elle décide de retourner étudier l’esprit pour compléter sa formation médicale et l’aider à parfaire sa compréhension des mécanismes d’apprentissage. Elle est embauchée par le département d’anthropologie de Rome. Maria lit et traduit les oeuvres des français Messieurs Itard et Séguin. Leurs travaux insufflent à Maria un élan nouveau pour la destinée de l’éducation des enfants. Jean Itard est célèbre par l’éducation de Victor, l’enfant sauvage de l’Aveyron et grâce à ses travaux sur la surdité. Edouard Séguin a été son élève et un pédagogue pour handicapés mentaux.
La création de la première Maison des enfants (Casa dei bambini) a lieu en 1907 à Rome. Elle accueille les enfants « normaux » des quartiers pauvres romains. Mario Montessori, son fils alors âgé de quinze ans, suit désormais sa mère partout dans le monde. Il sera son plus fidèle soutien dans tous les sens du terme.
En 1911, une américaine, Anne George, suit la formation d’éducatrice donnée par Maria Montessori à Rome. Elle ramène son enthousiasme aux Etats-Unis d’Amérique. Le livre de Maria « the Montessori method » est traduit en anglais en 1912. Dans la foulée, une centaine d’écoles sont fondées en Amérique du nord.
En 1913 Maria part aux USA. Elle est reçue par Graham Bell (qui consacra sa vie aux sourds) qui l’invite à rester pour présider l’association Montessori aux Etats-Unis d’Amérique. Lors de ce voyage, elle rencontre également Thomas Edison (créateur du phonographe et ingénieur de l’ampoule électrique), Helen Keller (aveugle, sourde et muette qui réussit à lire, écrire, étudier et parler et fut la 1ère personne souffrant de ces handicaps à recevoir un diplôme universitaire) et Margaret Wilson (fille de Woodrow Wilson président des Etats-Unis de 1913 à 1921).
Lors de cette « tournée américaine », Maria en profite pour former des éducateurs et éducatrices à sa pédagogie.
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Par la suite, le docteur Montessori devient une conférencière sur presque tous les continents. Elle développe sa pédagogie et le matériel pour tous les stades du développement de l’enfant de 0 à 24 ans.
En 1931, premier exil : Maria fuit son pays car elle ne veut pas coopérer avec Mussolini. Elle s’installe en Espagne, qu’elle quitte une fois de plus à cause de raisons politiques en 1936 pour rejoindre l’Angleterre. Maria y publie des nouveaux livres dont « Paix et Education ». Elle s’installe ensuite aux Pays-Bas, invitée par une élève, Ada Pierson qui deviendra une amie jusqu’à sa mort.
Dès 1939, Maria va en Inde et y reste durant six années (retenue sur place par les anglais pendant la durée de la guerre à cause de sa nationalité italienne). Elle est alors âgée de 69 ans. Elle forme des centaines d’éducateurs et éducatrices indiens à sa pédagogie. Elle est invitée par le Mahatma Gandhi.
En 1947 Maria et Mario reviennent aux Pays-Bas et fondent un centre de formation à Londres en Angleterre. Maria qui a connu deux guerres mondiales milite résolument pour la paix dans le monde au sein de toutes les cultures et religions.
Elle meurt à 82 ans le 6 mai 1952 à Nordwijk aan Zee aux Pays-Bas.
Le mouvement créé par l’intuition et les recherches du docteur Montessori ne se fige pas après sa mort : en 1960, l’American Montessori Society est créée. En 1990 le gouvernement italien décide d’honorer la mémoire et le rayonnement de Maria Montessori en mettant son portrait sur les billets de 1000 lires.
Maria a très tôt écrit pour expliquer les bases de sa pédagogie. Par la suite elle prenait le temps de penser et d’écrire chaque conférence. C’est ce travail considérable qui a participé à la diffusion très large de son œuvre et de ses idées. Elle s’est attachée durant plus de 50 ans à suivre le même objectif qui était de libérer l’enfant afin de construire un monde de paix. Les personnes qu’elle a rencontrées et dont elle s’est entourée tout au long de sa vie croyaient en cette possibilité.
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