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Méthode OML

Education pour la vie, extraits de la lettre N°12 – Septembre 2009

Editorial par Alain Lefebvre, Webmaster de montessori.fr

Les évolutions récentes de www.montessori.fr par Alain Lefebvre, webmaster de montessori.fr

Dernièrement, notre site a connu quelques évolutions qu’on ne peut manquer de remarquer (du moins, j’espère !). Voici un petit retour sur ces évolutions et quelques explications…

Tout d’abord, nous avons ajouté une blog à notre site. Initialement accessible à blog.montessori.fr, ce blog est devenu la page d’accueil par défaut de montessori.fr il y a quelques semaines. Pourquoi avoir fait cela ?

Le format blog nous permet de faire des mises à jour plus fréquentes avec des articles brefs que nous ne savions pas bien utiliser avec le format classique. Mais aussi et surtout, le blog permet désormais de recevoir vos commentaires… En effet, chaque billet du blog peut recevoir des commentaires de votre part et certain(e)s se sont emparé(e)s de cette fonction pour s’exprimer !

C’est là l’avantage classique d’un blog : abriter et entretenir des « conversations » et nous voulions vous en faire profiter.

En plus de la fonction commentaires, nous avons ajouté un « formulaire de contact » sur chacune des « pages principales » de cette nouvelle page d’accueil. Accessibles depuis le menu principal au niveau du bandeau du haut, ces pages sont comme des points d’accès aux rubriques traditonnelles de notre site. Car, bien sûr, le blog ne vient pas « à la place » du contenu habituel de notre site mais « en plus » bien entendu !

En effet, tout le contenu du site montessori.fr que vous connaissez depuis des années reste et restera toujours accessible à partir de ces pages… Un point important qu’il convenait de souligner.

Plus de détails sur la fonction commentaire et sur l’accès aux pages habituelles à http://blog.montessori.fr/actualite/le-changement-de-page-daccueil-de-montessori-fr-explications/

Revenons au formulaire de contact : présent un peu partout, ce formulaire vous permet de nous envoyer des messages facilement en remplissant les champs nécessaires (peu nombreux) en laissant votre adresse email (si vous voulez une réponse, c’est mieux !) et en cliquant sur le bouton « envoyer »… Nous recevons dans la minute votre message et vous aussi : une copie exacte vous est envoyée à l’adresse email indiquée.

Vous pouvez le constater, ces nouvelles fonctions sont là pour augmenter l’interactivité entre nous et vu le nombre de messages que nous recevons via le formulaire de contact, il semble bien que cette possibilité était attendue !

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« Bijou… enfance » par Bernadette MOUSSY

Ces deux termes vont-ils ensemble ? Le bijou n’est-il pas une affaire d’adulte ? Pourquoi aborder le sujet ?

Une exposition de 39 créations de bijoux pour enfants m’a amenée à faire une conférence sur la place que le bijou a dans la vie d’un enfant.

Cette exposition comportait surtout des créations ayant une dimension ludique ou conjuratoire : bijou-doudou, bijou-cache-cache sous forme de bague à fermoir, boule pour mettre ses cauchemars, collier de « cerises » appétissantes, ensemble de petites bouteilles d’odeurs, bijou-jeu …Tous ces bijoux signifiaient le désir des créateurs de sécuriser l’enfant, de le faire jouer, de lui provoquer des sensations. La fonction conjuratoire et protectrice est fréquente. Comme si les créateurs voulaient donner des « outils » aux enfants pour se protéger.

En fait il y a plusieurs dimensions importantes du bijou : la parure, la dimension sociale et culturelle, la transmission, la dimension religieuse et conjuratoire et des dimensions plus individuelles.

LA PARURE.

Parer son corps, c’est l’arranger, l’orner dans l’intention de se donner une belle apparence, le décorer… Ceci se traduit pour l’enfant par le plaisir de se déguiser. Je me souviens d’un neveu de 2 ans qui s’était recouvert la tête d’un morceau de tissu et se pavanait très fier en disant « l’é beau Nanot ». Qui n’a voulu porter les chaussures de sa mère, ainsi que ses bijoux, qui n’a voulu rajouter des rubans ou quelque chose qui brille sur son vêtement pour « se montrer », également pour s’imaginer être quelqu’un d’autre ?
La parure souligne et transforme certains endroits du corps : le cou, les mains, les doigts, les cheveux, les oreilles… Il suffit de boucles d’oreilles pour changer un visage et y apporter une sorte de rayonnement.

La parure fait partie de nos besoins existentiels ! Le bijou nous emporte au delà de nous même, c’est la même démarche que dans l’art !

Par contre, il y a aussi l’enfant « paré » par les adultes. Pour cette « infante » espagnole (Velasquez) ce n’est pas un déguisement mais une représentation de la dynastie. Elle  ploie sous le poids de sa « robe-bijou ». Sa parure est un langage qui veut en imposer…

LA DIMENSION SOCIALE ET CULTURELLE

Le bijou est souvent là lors des rites qui accompagnent l’enfant pour l’aider à conjurer la peur de grandir.

Il est là à la naissance, au baptême, à la première communion, et plus tard à la majorité, au mariage, à l’enterrement ! Évidemment il peut être là à tous les anniversaires.

Il est le support d’une promotion pédagogique. On se souvient de « la croix » donnée aux meilleurs élèves, autrefois. On peut même citer les galons…

Le bijou donné à l’enfant à sa naissance que ce soit une médaille ou une gourmette avec son nom, lui donne une IDENTITE sociale.

C’est aussi un signe d’appartenance. Dans une situation extrême nous pensons à « Sans famille » d’Hector Malot et à toutes ces histoires où un bijou était le signe d’appartenance d’un bébé abandonné ou volé ! Il sera le fil conducteur, la trace, qui va permettre à l’enfant de ré appartenir à ceux qui l’attendent.

LA TRANSMISSION.

Le fait de donner un bijou, de le transmettre comme un avoir précieux,  accueille celui qui le reçoit, enfant ou adulte, dans la lignée familiale ou autre. Le bijou devient signe de pérennité, de durée. Témoin de la survie.

Où se situe sa valeur : dans le fait qu’il est en or ou qu’il a appartenu à une ancêtre ?. Si on se fait voler où sera notre douleur ?

C’est ainsi que l’on garde des bijoux « pour le jour où » l’enfant sera grand attendant qu’il soit en âge de le recevoir.

LA DIMENSION RELIGIEUSE ET CONJURATOIRE.

On retrouve ici l’autre dimension de « se parer » : se défendre, se protéger, contre les…maléfices, conjurer ce qui fait peur dans la vie et la mort, la malchance, les mauvais esprits qui ont différentes formes et que l’on conjure avec « un vendredi 13 » en or pendu à son cou….
C’est une réassurance devant la solitude, la liberté, le hasard…Cela commence très tôt chez l’enfant! C’est la fonction de ce que les pédagogues appellent l’objet transitionnel, du doudou, de l’objet que l’on emporte pour se réassurer. Pour gérer une séparation. Prenons pour exemple le « bola de grossesse ». A l’intérieur, un petit xylophone est soudé sur lequel une petite balle danse quand la future maman marche ou bouge. Cela donne un joli mélange de sons uniques. La future maman, en portant le bola bas sur le ventre, familiarise le bébé avec ce son, qu’il va percevoir comme calmant, avant et après la naissance.

Dans les communautés religieuses ou culturelles les bijoux rallient donc à un ensemble qui protège. La croix, est un symbole presque universel ; elle peut être : celte, catholique, protestante, copte, orthodoxe…en or, en argent ou autre métal précieux. Parsemée de pierres… toute simple ou très ouvragée ! Il y a d’autres bijoux, comme la main de Fatma, l’étoile de David. Ces objets sont à la fois un signe d’appartenance à une communauté religieuse, mais aussi une protection. Il y a aussi les médailles à suspendre sur le berceau. Ce sont les médailles religieuses classique mais aussi celles avec un soleil ou un signe du zodiaque.

Dans la sphère « protection »  il y a aussi les hochets en argents qui initialement étaient sensés éloigner les mauvais esprits.

Plus tard pour la Communion, l’enfant recevra une médaille ou une croix. Il existait des missels qui étaient de véritables bijoux !

Il y a aussi les bijoux qui protègent et qui soignent comme le collier de convulsion, en ambre. De nombreuses sages-femmes et mères attribuent un effet bénéfique au collier d’ambre jaune, dont les vertus sont connues depuis des siècles. Traditionnellement, l’ambre jaune est utilisé pour soulager les douleurs des gencives des bébés et des petits enfants ainsi que le mal de dents chez les adultes. Il semble que l’Ambre soulage également l’asthme, les eczémas, les psoriasis, mais également certains rhumatismes comme l’arthrose. Il y en a pour tous les âges !

AUTRES FONCTIONS DU BIJOU, PLUS INDIVIDUELLES

Actuellement les bijoux ont souvent des représentations qui reprennent les intérêts et des adultes et de ceux que les enfants ont adopté : ou c’est infantile comme un pendentif avec un nounours, un petit lapin… ou c’est un message d’adulte avec un petit cœur… Certains représentent une tétine…s’agit-il de l’identité ?

L’objet sentimental peut aussi devenir un véritable reliquaire qui contient une photographie (image de l’être aimé), une mèche de cheveux, une dent de lait.

Là, l’enfant fait partie du souvenir. Dans le bijou. Plus tard sa maman lui montrera une trace de son enfance.

Quant aux enfants dans les institutions, au 20e et 21e siècle l’hygiène ayant envahi ces lieux, les bijoux portés par les enfants n’y sont pas été acceptés. D’autres critères comme celui de la santé de l’enfance sont intervenus. La science a pris la place des croyances.

Nous sommes ainsi passés d’une approche traditionnelle où une société cherche à accueillir l’enfant et à le protéger, à une approche plus personnelle et même individuelle où confronté à sa propre liberté l’enfant doit se prémunir. On lui offre alors des talismans. Est-ce si différent ?

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Les réflexes primitifs par Josette GABRIEL

« Comment agir à la source des difficultés de comportement et d’apprentissage de l’enfant ? »

Une méthode douce et efficace qui s’adresse aux troubles du développement sensori-moteur de l’enfant depuis les 1ers moments de sa vie in utero et qui ouvre la porte de l’espoir aux enfants découragés et à leurs parents.

C’est une autre approche, une autre compréhension des difficultés scolaires et de comportement de l’enfant s’appuie sur le fait que des causes physiques liées à la formation et au développement moteurs (en particulier de son système nerveux avant la naissance et au cours de la 1ère année de vie) peuvent perturber apprentissages et attitudes.

Ce qui est intéressant, c’est que :

– on peut revenir sur ces « accidents de parcours » et agir sur les causes profondes des difficultés ;

– les parents peuvent être eux-mêmes acteurs du changement de leur enfant et non plus impuissants comme trop souvent.

C’est un travail qui, après évaluation, s’adresse à tous (ou presque) les enfants en difficulté: les « DYS », agités, hyperactifs, avec des troubles de l’attention, de la concentration….Une méthode globale complémentaire et non contradictoire avec les rééducations plus classiques mais qui, au contraire, aide souvent en amont et a sa propre place. Elle permet aux enfants de retrouver au fond d’eux-mêmes les moyens d’apprendre et de s’épanouir, de vivre ou revivre dans un nouvel espace relationnel.

Ce travail est issu des travaux de Peter BLYTHE et Sally GODDARD à l’INPP de CHESTER (Institut de Neuro Psycho Physiologie ), du Handdle Institut de SEATTLE (USA) plus spécialisé dans le travail sur les étapes du développement sensoriel et mis en synthèse en France par M.C MAISONNEUVE « Méthode MAISONNEUVE » .Son livre est sorti il y a environ 1 an maintenant : « Maman, papa j’y arrive pas » éditions Quintescence.

C’est pour moi un complément précieux au travail que j’effectue …..

Les réflexes primitifs (archaïques ou de survie) du bébé

Ce sont des mouvements très anciens, instinctifs, indispensables à la survie du nourrisson, exécutés sans contrôle du cortex liés au cerveau archaïque, reptilien.

Exemple du réflexe d’agrippement palmaire (grasping) des petits animaux qui s’accrochent à la fourrure de leur maman pour fuir le danger ou téter.

– Très tôt in utero, ce sont les mouvements que la maman perçoit vers 3 à 4 mois de grossesse. En fait ils apparaissent même plus tôt vers 2 mois de vie intra-utérine et correspondent pour l’embryon à une nouvelle étape de son développement.

Donc, dès les 1ers moments de la vie, sensibilité et mouvement sont reliés à travers l’activation des 1ers réflexes in utero, ils font bouger l’enfant et nourrissent son système nerveux de stimulations sensorielles et motrices ouvrant les voies de communication entre le corps et le cerveau.

– Au moment de la naissance, un certain nombre de réflexes ont leur plein développement. Certains aident l’enfant à naître comme le RTAC (quand la tête du bébé se présente, la sage-femme la tourne rapidement d’un côté à l’autre pour faciliter le passage dans le canal de la naissance et donc ce R est activé. Il en est de même pour les réflexes spinaux (Galant et Pérèze), le réflexe de MORO (ouverture et fermeture des bras et des jambes) avec la 1ère respiration et le 1er cri…

Le processus de la naissance renforce donc les réflexes et ce sera indispensable à leur devenir. Sauf que certaines fois : césarienne, naissance rapide, provoquée, brutale induisent comme des « courts-circuits » dans le système nerveux.

– Après la naissance, les réflexes primitifs sont vitaux pour la survie du nouveau-né. Ils l’aident à s’adapter à son nouvel environnement comme le réflexe de succion (téter et se nourrir). Leur présence est un témoin de l’intégrité neurologique du bébé et certains sont évalués par le médecin (marche automatique, Babinsky, agrippement..).

Il est important pour un enfant de bouger, d’être libre de ses mouvements, d’avoir des stimulations (une à la fois) pendant sa 1ère année de vie, de revivre bercements, balancements ressentis in utero. Mais certains enfants ne bougent pas, observent ou sont « coincés » dans du matériel et ne profitent pas des étapes du développement moteur avant la marche.

En fait, à chaque fois qu’un réflexe est activé, il imprime un circuit dans le SNC, d’abord comparable à un « chemin de terre » puis, au fur et à mesure qu’il est emprunté, il devient une « route carrossable » puis une « route bien goudronnée » qui va s’intégrer à une organisation neurologique bien plus complexe.

C’est donc grâce à la répétition de ces mouvements et des informations transmises que des réseaux de neurones s’installent et que des repères sont mis en place dans le corps et le cerveau.

Suite de cet article dans « Education pour la vie N°13 » le mois prochain

Josette Gabriel

Enseignante/Formatrice en Techniques éducatives corporelles

Instructrice Massage Bébé et Brain Gym