Je suis déjà dans le couloir qui mène à l’ascenseur car je viens de visiter la crèche, accueillie par Maude – une éducatrice que Caroline et moi avons formé à la pédagogie Montessori pour les bébés – et par la directrice. C’est un lieu où des enfants âgés de moins de 3 ans et ayant des troubles neurodéveloppementaux sont accueillis par une équipe multidisciplinaire.
Nous sommes en train de nous dire au revoir après une matinée de visite et d’échanges professionnels intenses et enrichissants.
Tout à coup un jeune garçon, sans doute âgé de moins de 2 ans, se jette dans les jambes de Maude. Elles s’accroupit sur le pas de la porte et l’enfant, se love sur ses genoux. Il enroule presque la totalité de son corps autour des jambes de Maude. On ne voit plus sa tête qu’il tient en direction du sol. Et il ne bouge plus.
Maude en est toute paralysée de surprise et d’émotions. Elle rit. La directrice s’est accroupie aussi à côté d’eux. Ces 3 personnes sont en communion dans un instant d’éternité. Nous sommes, la maman et moi, de chaque côté de l’entrebâillement de la porte d’entrée, témoins forcées de cet événement déclenché par ce très jeune garçon. La joie nous gagne.
Maude caresse le dos du jeune garçon et lui dit « merci Max pour ce câlin. Je suis contente que tu me fasses ce câlin. »
Tout le monde est relié à cet instant magique qui semble figer le temps. Pour la joie de chacun.
Murielle – février 2022
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