Comment prendre soin des bébés se résume en deux mots qui englobent tout : environnement et ambiance.
Le premier, l’environnement, est l’ensemble des moyens mis en place pour l’accueil (cad les locaux, le mobilier, les équipements, le matériels pédagogiques, etc…)
Hier, je vous parlais des crèches municipales où mes deux amies travaillent. L’une des deux structures n’a toujours pas de système de climatisation. C’est dire la priorité qui est donnée des bébés actuellement en France. Comme si le réchauffement climatique n’était pas assez médiatisé pour atteindre les oreilles des élus municipaux. Pourtant une climatisation coute moins cher que deux mini-bus à l’année pour le club de foot (utilisés le week-end seulement), non ? Je n’ai rien contre le sport, bien au contraire, mais j’observe autour de moi.
« Il faut remplir la crèche à 150% et entasser les bébés dans un dortoir à 12 ou 15 enfants« . Ce sont quelques unes des plaintes de mes amies. La directrice d’un des établissements a 27 ans (la crèche n’a pas eu de direction durant des mois, la personne étant partie du jour au lendemain), elle n’ aucune expérience de travail dans une crèche. Elle n’a suivi aucune formation ni en management, ni en pédagogie, ni sur le développement de l’enfant. Mais elle a un diplôme validé pour le poste. Ouf !
Le deuxième terme est l’ensemble des actes commis par les différents intervenants. C’est aussi le climat social qu’on appelle couramment l’ambiance dont on dit qu’elle est bonne ou mauvaise. Personnellement, je la ressens très rapidement quand j’entre dans un lieu. Les bébés aussi ressentent très vite les ondes et humeurs humaines.
Du point de vue social, une formation continue individuelle et une formation communautaire sont indispensables ainsi qu’une supervision. Cela ne résoudra pas tout, certes. Mais ce sont les essentiels indispensables et minimum dans une équipe.
Nous venons d’intervenir sur la formation d’une communauté entière d’une crèche en Guyane française et les difficultés sont fortes à de multiples niveaux.
En définitive, j’utilise actuellement surtout mes compétences d’éducatrice du mental et de plus en plus car c’est l’urgence actuelle des professionnels de la Petite Enfance. Des anciens sont épuisés et ne reconnaissent plus le métier, des jeunes sont moins résistants.
Je pense qu’on pourrait améliorer le bien-être de la cellule familiale si un des parents était vivement encouragé (financièrement et mentalement) à prendre soin de son bébé lui-même.
En conclusion je dirai que les orientations à prendre, selon moi sont mentales avant tout.
Comme disait Maria Montessori « Parmi les besoins de l’enfant nous négligeons les plus humains : ceux de son esprit et de son âme. »
Murielle Lefebvre
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