Aimer transmettre ne s’apprend pas. On en hérite en général.
Et quand on aime cela, on va plus loin en essayant d’aider ceux et celles qui ont du mal à comprendre et appliquer.
Je cherche en permanence comment transmettre ce qui ne l’a pas été. Et du point de vue scolaire, ce sont souvent les Mathématiques, voire même ce qu’on appelait le « calcul » auparavant.
Jean Piaget a défini les 4 stades de développement de l’intelligence de l’enfant, et il prétend que l’enfant a besoin longtemps de concret (stade opératoire concret 7 à 12 ans). Hélas, nous proposons des fiches abstraites dès la Maternelle !
Et en classe de seconde, mes élèves ne savent pas calculer :
– 60 : 6 (elle posent l’opération)
– 3-6 (les nombres relatifs les perturbent pas mal)
-1 + 3/4 (la manipulation des fractions est très fragile)
– 3/10 en nombre décimal (les équivalences entre fractions, décimaux et pourcentages sont mal connues)
– etc…
Alors, je prends des jetons, du matériel Montessori existant et je leur fais les présentations, les mêmes faites aux enfants de classe élémentaire.
Je fabrique du matériel, si besoin, comme ici, des cartes à assembler sur les probabilités.
Les Mathématiques sont un langage. Et celui-ci doit définir ce dont on parle.
Que veut dire « diviser », « soustraire », « réduire », « calculer »?
Enseigner les Mathématiques, c’est rendre autonome l’apprenant dans la manipulation concrète puis abstraite de certaines connaissances.
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