La société française distributrice du coffret de deux DVD dont le titre est « Maria Montessori » m’a demandé de tester et commenter le film.
C’est avec une grande joie que j’ai revu le premier DVD que j’avais déjà vu en langue italienne.
Je vous fais un retour sur le même fil conducteur que celui du film, c’est-à-dire des émotions. En tant que passionnée de Maria Montessori et de son immense oeuvre -depuis 1993 exactement c’est-à-dire bientôt 30 années- j’ai été moi aussi sous l’influence des émotions déclenchées par l’angle pris par le réalisateur.
Pour cette raison, je ne qualifierai pas ce film de « tout public ». En tant que mère, éducatrice, consultante et coach mental, je privilégie une adaptation de la « nourriture mentale » donnée aux enfants. C’est pourquoi, de très jeunes enfants ne peuvent voir certaines scènes sans en être perturbés psychiquement.
Dans ce film, l’aspect mélodramatique est une constante des deux parties. Il est vrai que nous sommes plongés dans des thèmes très marqués de cette époque, (sur lesquels nous reviendrons plus précisément) :
- l’éducation des enfants et des jeunes adultes
- la vie quotidienne des classes sociales italiennes
- la famille (relation père-fille, mère-fille, homme-femme avec enfant en gestation)
- le travail des femmes
- les relations femme-homme
- la médecine
- l’Italie fasciste
Je cautionne ce film dès l’adolescence, pour ces thèmes, qui donnent au film, justement, un ton de fresque historique.
La musique
Le thème musical utilisé tout au long de la série, qui est facilement mémorisable grâce à la mélodie jouée au piano.
à écouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=dbSvzo102TM&ab_channel=SAJEDistribution
Il cadre bien avec le scénario du film.
L’ambiance du film
L’ambiance a été très soignée, des décors jusqu’au casting, tout est très bien orchestré, à mon goût.
Dès le début du film, nous sommes plongés dans les années 1898 en Italie avec les calèches et les grands chapeaux portés par les dames de la moyenne et grande bourgeoisie. Les scènes filmés en campagne sont douces et cadrent avec l’ambiance de la vie rurale difficile de l’époque.
Enfin, j’ai été émue de pénétrer dans LA classe de Maria Montessori, LA toute première, LA CASA DE BAMBINI. Celle dont tout le monde parle en général et qui représente le point de départ, celui où tout a vraiment commencé de cette belle histoire de cette grande dame Maria Montessori.
Le casting
L’actrice est une belle femme que les maquilleurs professionnels ont dû faire vieillir de 20 années à presque 60 ans. Quel beau métier que celui-ci !
L’acteur qui joue le rôle de Giussepe Montessano, le père du fils de Maria, est également un très bel homme dont on perçoit les traits expressifs très différents allant de l’amour, à la colère, en passant pas l’incompréhension et le désespoir.
J’aime particulièrement la réplique cinglante de Maria Montessori à Mario Montessano : « Ce n’est pas du scandale dont tu dois avoir peur mais de ce que tu es devenu ». Celui-ci, bien qu’ayant reconnu leur fils, ne souhaite pas assumer le rôle d’époux ni de père (pour différentes raisons présentées dans le film et dans la biographie rapportée actuellement de Maria Montessori).
Je vous dis à demain pour le 2ème des 5 articles qui décriront ce très beau film.
Murielle Lefebvre
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