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Maria Montessori et les Jeux Olympiques

Qu’est-ce que Maria Montessori aurait aimé dans les Jeux Olympiques ?

Tout d’abord, parlons de Pierre de Coubertin (1863 – 1937), un Français contemporain de Maria.

Il fut historien et pédagogue et a été à l’initiative du Comité International Olympique (CIO) en 1894.
La vie de cet homme est aussi remplie et internationale que celle de Maria. Il a fait de nombreux séjours en Angleterre où il a pu y observer des écoles britanniques dans lesquelles évoluaient les jeunes et se développaient physiquement surtout grâce aux disciplines sportives.

Il était très sportif, et voulait partager ce goût de l’effort athlétique en initiant les enfants tôt à diverses disciplines. Il a écrit plusieurs ouvrages; je n’en n’ai lu aucun, mais si quelqu’un souhaite m’en partager un aperçu, ce sera avec joie.

C’est M. de Coubertin lui-même qui dessina l’emblème des cinq anneaux colorés : https://olympics.com/cio/1913-premiere-presentation-publique-du-symbole-des-cinq-anneaux

Il semble qu’il ne voulait pas que les femmes participent aux JO.Lisez cet extrait : https://olympics.com/cio/pierre-de-coubertin/pourquoi-pierre-de-coubertin-etait-il-oppose-a-la-participation-des-femmes-aux-jeux-olympiques

ou encore cet extrait d’allocution :

Cela a évolué depuis, dans le sport comme dans la médecine.

Passons à Maria Montessori. Tout au long de sa vie, elle a pu avoir connaissance, dans la presse au moins, de douze Jeux Olympiques organisés ainsi (dans l’ordre chronologique) :

  • 1896 – Athènes (Maria avait alors 26 ans)
  • 1900 – Paris
  • 1904 – Saint Louis
  • 1906 – Athènes (JO intercalaires)
  • 1908 – Londres
  • 1912 – Stockholm

Interruption

  • 1920 – Anvers
  • 1924 – Paris
  • 1928 – Amsterdam
  • 1932 – Los Angeles
  • 1936 – Berlin

Interruption

  • 1948 – Londres
    (Maria est décédée avant les JO de 1952)

Bien que peu sportive apparemment (je n’ai rien trouvé sur son activité physique dans les archives), comme de nombreuses femmes de son époque (auxquelles l’accès n’était pas autorisé), Maria Montessori, nous « parle » de gymnastique indispensable et intégrée à sa pédagogie.

Dans son ouvrage Pédagogie Scientifique, figure un chapitre intitulé « Education musculaire : gymnastique ».
Elle aborde le sujet en tant que médecin et explique que les mouvements proposés à l’enfant sont souvent imposés et contre-productifs (page 77 « erreur déplorable qui n’a que trop souvent pour conséquences de déformer les jambes des pauvres petits… »).
La doctoresse pédagogue, Maria Montessori, propose des mouvements de gymnastique plus qu’une discipline sportive au programme quotidien des enfants. (page 75 « Quant à la gymnastique aux agrès – appareils utilisés en acrobatie- , et qui me semble autre chose qu’un acheminement vers l’acrobatie, il n’y a aucune raison de s’en occuper ici« ). Ces mouvements physiques sont une aide au « développement normal des mouvements physiologiques » (page 75) et sont « non violents ».

Elle propose un certain nombre d’exercices de gymnastique « libres » et « obligatoires » et va jusqu’à décrire une « gymnastique éducative » (page 80) avec les « exercices de vie pratique » proposés aux enfants dans ses classes.

Les filles pendant la leçon de gym vers 1900. Photo DR

Revenons aux Jeux Olympiques pour conclure cet article.

L’engouement actuel, pour ne pas dire l’industrie, des Jeux Olympiques, au-delà de nombreuses polémiques et aspects négatifs, est réel auprès de nombreux humains. Certains y trouvent une voie pour s’affranchir de leur pays dans lequel le guerre et la pauvreté sévissent.
S’élever, s’émanciper, réaliser sa vie grâce au sport, c’est un projet de vie digne. Celui qui souhaite le relever, en a la possibilité.
Maria Montessori adhérait aux valeurs d’efforts individuels et collectifs, d’expression de soi et de paix universelle. Le sport porte (en général) ces valeurs, dans le fond, c’est indéniable. Sur la forme, je suis certaine que Maria se serait exprimée à ce sujet et n’aurait pas mâché ses mots en pointant du doigt les dérives et dysfonctionnements.

Profitez des belles images diffusées actuellement sur les exploits des sportifs des JO de Paris 2024, si le coeur vous en dit.

 

 

 

Admirer les sportifs

Je ne sais si vous aimez le sport, si vous aimez les JO ? Pour ma part, j’aime les deux et surtout voir des compétiteurs admirables – tout au moins dans l’exécution de leur discipline -.
Qu’ils soient champions ou pas, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes, les sportifs ont une dimension supplémentaire physique et mentale rassemblée dans toute l’énergie qu’ils déploient dans la pratique de leur sport. Et ce sur des durées parfois de plusieurs décennies !

Les enfants, s’ils aiment cela, peuvent regarder – en live si possible , des compétiteurs (Le mieux est d’aller voir des compétitions). Les valeurs humaines personnelles et collectives qui s’inscrivent dans le sport sont l’effort, l’endurance, la patience, l’esprit d’équipe, le fairplay, la persévérance, la congruence, la détermination, la planification, la résilience….

Aujourd’hui, ce sont deux judokas que je vous propose d’admirer dans leur détermination à aller au-delà de leurs limites.

PS Fermez le son de la vidéo, ce sera mieux !

Cette semaine, nous parlerons de Maria Montessori et de Pierre de Coubertin.