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Méthode OML

Tapages médiatiques sur les émotions humaines

Voici plus de 20 années que des marchands nous rabattent les oreilles sur les émotions des enfants.
Voici 100 ans (eh oui un siècle !) que Disney et d’autres incompétents de la psychologie enfantine dressent selon leurs codes les parents (clients) à suivre leurs valeurs et attributs comportementaux.

Pensez-vous que les scénaristes et dessinateurs actuels de chez Pixar ou Disney soient parents, aient étudié la psychologie enfantine et aient à coeur le bien-être des enfants ?
Non, ce qu’ils veulent c’est vendre et pour vendre il faut émousser un maximum les émotions (des parents comme des enfants).

Cela date de 30 années (déjà !). En 1994, la sortie du 1er film de Disney avec les panoramiques styles 3D plongeant sur l’affreux Scar qui s’acharne sur Simba le futur Roi Lion, nous retournaient tous la tête et nous mettait dans un état second.

Oui les enfants ont des émotions. Non, il ne faut pas les déclencher artificiellement et en permanence.

Oui les enfants ont peur. Non, ils n’aiment pas cela et non, leur montrer des horreurs ne les « forgent » pas.

Oui les enfants sont joyeux. Non, ils n’aiment pas les jeux débiles ou violents.

Oui les enfants sont tristes. Non, il ne faut pas lisser cette émotion et au contraire apprendre à l’accueillir.

Récemment j’ai vu passer une photo d’affiche présentant les émotions qui était accrochée dans une classe maternelle. Le dessin pour chacune des émotions était sous la forme d’un monstre. Il avait peur, souriait, pleurait, etc. N’empêche que c’était un monstre. Et tous les commentaires, féminins pour la majorité, étaient unanimes : c’est mignon, c’est extra, j’aime bien… Oui mais les enfants eux, ne sont pas des réductions d’adultes, et les monstres, ils en ont peur.

 

 

Poème d’enfant

« Ce matin, une amie colombienne m’envoie un portrait peint à l’huile, qu’elle vient d’achever, de son jeune frère. C’est frais, c’est agréable. Et immédiatement surgit en moi un de mes poèmes favoris. Je l’ai appris quand je suis entrée au collège et depuis je ne l’ai jamais oublié. C’est tendre, c’est doux, c’est coloré. Guillaume Apollinaire décrit Yvonnette, une petite fille de 7 ans qui peint.
Je la visualise, je visualise sa peinture, les couleurs et je me sens bien. Je le partage avec vous. » Murielle

Aquarelliste
Guillaume Apollinaire

À Mademoiselle Yvonne M…

Yvonne sérieuse au visage pâlot
A pris du papier blanc et des couleurs à l’eau
Puis rempli ses godets d’eau claire à la cuisine.
Yvonnette aujourd’hui veut peindre.
Elle imagine de quoi serait capable un peintre de sept ans.
Ferait-elle un portrait ? Il faudrait trop de temps,
Et puis la ressemblance est un point difficile
À saisir, il vaut mieux peindre de l’immobile.
Et parmi l’immobile inclus dans sa raison
Yvonnette a fait choix d’une belle maison
Et la peint toute une heure en enfant douce et sage.
Derrière la maison s’étend un paysage
Paisible comme un front pensif d’enfant heureux,
Un paysage vert avec des monts ocreux.
Or plus haut que le toit d’un rouge de blessure
Monte un ciel de cinabre où nul jour ne s’azure.
Quand j’étais tout petit aux cheveux longs rêvant,
Quand je stellais le ciel de mes ballons d’enfant,
Je peignais comme toi, ma mignonne Yvonnette,
Des paysages verts avec la maisonnette,
Mais au lieu d’un ciel triste et jamais azuré
J’ai peint toujours le ciel très bleu comme le vrai