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Les fresques dessinées de la BD
La BD (Bande Dessinée) est actuellement une industrie française avec une production de 60 millions d’exemplaires en 2018 (https://actualitte.com/article/9706/edition/la-bande-dessinee-en-france-chiffres-et-etat-des-lieux) !
Les enfants lisent des BD, et les adultes aussi. Ils ont des séries communes d’ailleurs, ce qui n’est pas forcément le cas pour les romans, les policiers, la poésie….
Dernièrement, nous avons parlé de l’écriture manuscrite et de la lecture. Est-ce qu’on lit une BD ou est-ce qu’on la regarde ? Vous êtes-vous posé ses questions ?
Une BD est un univers à part dans les livres, car il s’agit d’une histoire en dessins.
Personnellement, j’aime les cases où les décors ont été soignés et nous offrent une perspective pour nous intégrer à l’histoire.
Ci-dessous, des cases issues de la BD «
« , dessinée par .
Lorsqu’on lit une BD, on peut s’arrêter à chaque case et en observer les détails, les couleurs, les nuances. On cherche les bulles, les encarts.
Profitez de l’été pour lire des BD, en famille !
Un ancien montessorien parle du harcèlement scolaire
Quentin Lefebvre a été un élève dans des écoles Montessori en France et aux USA. Puis il est devenu auteur de BD et en partenariat avec Clairefontaine il a eu l’envie de concevoir un cahier de textes pour les jeunes, illustré par des cas de harcèlement mis en BD.
Le cahier de texte est disponible chez votre libraire.
La 1ère BD sur Maria Montessori
Maria Montessori
Récit de la méthode
Critique de la bande dessinée publiée en français aux éditions Les enfants rouges, rédigée par Murielle Lefebvre, consultante en pédagogies humanistes et spécialiste Montessori depuis 25 années.
- Le graphisme est assez réaliste, les angles visuels sont diversifiés.
- J’aime les couleurs dégradées même si je n’aime pas les nuances choisies.
- Les auteurs ont produit l’effort d’aller chercher les informations à la source, cad dans les écrits de Maria Montessori.
- L’ouvrage a été réalisé en équipe avec la recherche d’un scénario.
- Les dernières planches poétiques sont une bonne surprise, et mon fils de 11 ans qui connait bien la pédagogie pour l’avoir vécu dans sa vie depuis sa naissance en a bien compris l’histoire.
- J’aime beaucoup le fait que ce projet soit indépendant et pas l’oeuvre dictée d’une entité commerciale.
- En fin d’ouvrage, les auteurs ont pris le temps d’écrire un résumé théorique qui est bienvenu pour qui voudrait le lire.
- La traduction pêche par des choix de mots inappropriés dans le secteur éducatif.
- Une grosse confusion est faite (elle est courante hélas dans le milieu) entre « matériaux » et « matériels.
Je le rappelle dans mes formations depuis des décennies :
un matériel, des matériels
– un matériau, des matériaux
. Et en l’occurrence, nous n’utilisons pas de matériaux avec les enfants dans une classe montessori !
- L’histoire est décousue en dépit de l’effort de présenter un scénario avec Maria Montessori comme narratrice.
- Deux pages sont mal imprimées et illisibles.
- Il y a beaucoup de citations extraites des livres de Maria Montessori.
- Pourquoi avoir inséré à la fin de l’histoire principale, une autre histoire en forme de rêverie ?
- Si on ne connait pas déjà la biographie de Maria Montessori, on a du mal à comprendre l’histoire racontée, comme par exemple subitement « Je venais d’avoir 17 ans » sur une planche. Il faut comprendre que c’est Mario, son fils qui parle.
- Je n’ai pas aimé le changement de graphisme lors de la fuite de l’Italie par exemple.
- Il y a des erreurs importantes dont celle du nom de l’Américaine Helen Parkhust, c’est dommage surtout pour les Américains sans lesquels la pédagogie de Maria n’aurait pas survécu sur la planète, on oublie de le dire.
En conclusion, ce premier essai est courageux.
En tant que pionnière sur le même thème, puisque j’ai été la première à écrire un livre sur la pédagogie de Maria Montessori, la première à écrire un livre sur la pédagogie de Maria Montessori pour les bébés et la première à avoir partagé les leçons pour devenir éducateur en France, je peux dire combien c’est courageux de se lancer de la sorte.
Surtout en dehors du giron d’une Association Internationale qui continue à vouloir imposer ses lois à chacun sans initier grand chose !
Chronique sur la bande dessinée « Ce n’est pas toi que j’attendais »
Les bandes dessinées sur la trisomie sont rares. Sur la parentalité, il y a de plus en plus d’albums peu originaux où l’homme raconte sa transformation en père, à travers des situations plus ou moins comiques.
Ici, l’événement qui est décrit nous amène à nous poser de vraies questions.
L’auteur devient le père d’un enfant trisomique, ce qui bouleverse sa conception de la vie, des apparences, des préjugés, de la beauté… Combien de temps mettra-t-il à accepter ce bébé ? Est-ce que cet enfant pourra un jour être autonome et si oui, quand ?
C’est certain : Fabien Toulmé sait raconter une histoire. Il accouche d’un récit poignant, drôle, bouleversant. On s’imagine être à sa place, on réfléchit sur la vie, sur le destin, sur ce qui est certain, ce qui ne l’est pas.
L’auteur passe pas plusieurs phases, alors que sa conception de la vie se heurte à la réalité et que plusieurs courants s’affrontent dans sa tête : anxiété, tristesse, énervement, jalousie envers les parents ayant eu un enfant dit « normal »…
« Est-ce qu’un jour je l’aimerai comme ma fille ? », « Est-ce que j’arriverai à la voir autrement que comme une trisomique ? » « Est-ce que je serai un bon père pour elle ? » se demande-t-il. On est happé par le récit et l’intensité du sujet.
En revanche, le livre n’est pas aussi percutant lors d’une deuxième lecture, où l’on voit plus facilement les défauts : il y a une dizaine de pages en trop, le dessin est parfois approximatif (les nez de certains personnages sont bizarres) et on a l’impression générale que l’auteur se plaint tout le long de ce qui lui est arrivé.
Mais ne passez pas à côté. Ce livre a bousculé la vie de l’auteur, il vous bousculera aussi.
Samson
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