Je vous propose un peu d’histoire de la pédagogie, avec un épisode introduisant, une fois n’est pas coutume, des pédagogues français au côté de Maria Montessori, qui furent contemporains.
Il suffit de lire les publications des époux français Freinet, disponibles en ligne sur le site internet de la BNF, pour lire avec quelle virulence ils se sont acharnés pour critiquer Maria Montessori.
L’expansion de l’oeuvre de celle-ci, et l’aura qu’elle dégageait partout dans le Monde en agaça plus d’un, certes. Les époux Freinet furent des éducateurs réformistes très « particuliers » en France. Remerciés par l’Education Nationale française pour des raisons précises, leur pensée politique communiste et prolétarienne (nom de leur gazette) marqua leur école de St Paul-de-Vence, qui ne connut jamais d’autre lieu identique, me semble-t-il.
C’est un fait que Maria Montessori, médecin, citoyenne du Monde (elle a vécu au total moins d’années en Italie que dans les autres pays où elle émigrait), n’avançait pas sur le même chemin que celui des français Freinet.
Leurs virulentes critiques sont les mêmes qu’on entend aujourd’hui, sauf sur le fascisme. Car enfin, comment peut-on traiter Maria et son fils de la sorte quand on lit leurs écrits, ou qu’on regarde leur parcours de vie ? Idem pour le catholicisme sur lequel s’arc-boutent les époux Freinet pour attaquer la pédagogie montessorienne.
Maria Montessori, certes de confession catholique italienne de naissance, a évolué spirituellement tout au long de sa vie, enrichie par exemple de son séjour de plusieurs années en Inde.
Je me demande comment font les écoles avec une étiquette pédagogique double « Montessori-Freinet » ?
Voici ce qu’écrivait Célestin Freinet dans sa gazette en 1950.
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