Alors que j’achève l’écriture du livre « Les voyages en France de Maria Montessori », pour lequel je lis avec joie les archives de la vie de Maria Montessori, nous sommes dans la date anniversaire de l’ouverture de la première classe créée par Maria Montessori en Italie.
C’est avec le concours du gouvernement italien et pour le compte d’un entrepreneur dont les ouvriers travaillaient dans son entreprise et dont les enfants étaient laissés sans parents en journée, que Maria tenta d’appliquer tous les principes pédagogiques qu’elle avait appris des trois médecins français étudiés (Dr Itard et Dr Séguin) ou rencontré (Dr Bourneville).
Tout les « montessoriens » le savent, c’était un 6 janvier 1907. Mais ce qu’ils ne savent pas -ou ne disent pas- c’est que ce jour a été choisi, sans doute par Maria elle-même, pour l’ouverture de cette classe à cause du jour de l’Epiphanie. C’est une fête chrétienne qui célèbre l’adoration des Mages, ces personnages de la Bible qui sont venus apporter des offrandes à Jésus, le nouveau-né, élu de Dieu. C’est aussi la fête du baptême de Jésus et des noces de Cana.
Bref, Maria, catholique praticante, est en accord avec sa religion qui choisit, le bébé, un être fragile et pur pour symboliser le renouveau à venir pour un monde meilleur.
Aujourd’hui, le terme « épiphanie », est utilisé pour décrire un moment très spécial, subit, inspiré par une dimension irréelle.
A cela, il faut ajouter autre chose pour décrire la démarche humaniste complète de Maria Montessori. Car au-delà de l’Enfant, élu de Dieu, elle défendit deux autres causes, de grandes causes : celle de la Femme et celle de la Paix.
Maria était certes d’une culture catholique italienne. En tant que citoyenne du monde, elle a parcouru de nombreux pays. Elle a vécu dans plusieurs pays européens et puis aussi, en quasi dernier lieu, en Inde. Elle s’est ouverte à d’autres cultures et donc d’autres religions. Contrairement à ce que des jaloux et détracteurs (comme les époux Freinet) prétendaient, elle prenait du recul sur sa religion et sur la politique.
La cause de tout enfant, au-delà de l’Enfant (Jésus), l’intéressait énormément pour l’avoir « défendue » sans vergogne toute sa vie durant, tout comme celle de la Femme.
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