Hier, je rendais visite à l’équipe d’une école Montessori, en Province française.
Pour la dernière journée, avant les vacances scolaires de la Toussaint, la directrice (que je connais depuis 15 années, date d’ouverture de son école maternelle et primaire) m’explique qu’elle a prévu un petit déjeuner avec les parents. Les enfants et leurs éducatrices ont fabriqué des gâteaux, ont réalisé des affiches pour une matinée conviviale. Tout a été préparé.
Ou presque, puisqu’il est 19h et que la directrice m’explique qu’elle se retrouve, une fois de plus depuis le début de la semaine, sans nouvelle de la part de l’équipe de ménage qui doit venir chaque soir dans l’école pour nettoyer les sanitaires, les espaces cuisine, les salles de classe, l’accueil…
La directrice me dit que l’entreprise qui emploie le personnel de ménage ne répond pas à ses appels téléphoniques et qu’elle va devoir faire, elle-même, le ménage, jeudi soir à 20h ! Je décide de l’aider et ensemble, nous voilà au travail durant plus d’une heure pour faire briller les locaux de cette petite école qui le lendemain matin accueillera les familles.
Cette anecdote est l’une parmi les nombreuses que me racontent au quotidien les professionnels des écoles privées hors contrat en France.
Le métier d’éducateur ou de directeur de ce type d’école est de plus en plus difficile, sous des pressions de plus en plus nombreuses, dont celles qu’exerce désormais l’Education Nationale.
J’ai connu l’époque où cette institution ne s’intéressait ni à l’instruction en famille ni aux écoles hors contrat. C’était il y a seulement quelques années. Quasiment aucun contrôle n’était effectué, alors qu’ils étaient obligatoires. Ni les directeurs d’écoles ni les parents instruisant en famille ne les réclamaient, évidemment.
Hélas, tout a changé et d’un état d’absence de contrôle nous sommes passés à un état de pression permanente, autoritaire et écrasante sans aucun dialogue possible.
D’autres raisons majeures poussent les écoles à fermer. Nous les évoquons régulièrement.
Les familles abandonnent l’idée d’instruire leurs enfants et les directeurs d’écoles privées hors contrat craquent les uns après les autres.
Ces écoles sont vouées à disparaître. Seuls des regroupement d’écoles gérées sans âme par des financiers survivront. Année après année, je rencontre des directeurs et des éducateurs qui vont fermer l’école dans laquelle ils auront mis leurs efforts et leur coeur, durant, parfois, plusieurs décennies.
Les Français aurons TOUS perdu cette richesse de propositions alternatives aux familles. Des familles d’enfants autistes, d’enfants à troubles de comportement, d’enfants DYS, d’enfants multilingues, d’enfants en échec scolaire, d’enfants timides, d’enfants, tout court.
Qu’on se le dise !
Murielle
PS : mon prochain post sera très joyeux, promis. Mais hier soir, j’avais le coeur triste pour les personnes qui défendent la liberté de choix d’éducation parentale.
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