Hier, un jeune copain de mon fils est venu passer la soirée, au sortir du collège. Ils prennent le bus ensemble, mais ne sont pas dans le même niveau. Ils se connaissent depuis la rentrée. Et ils ont une passion commune : le monde du sport mécanique.
Alors qu’ils goûtent, je les écoute et j’entends de la part de ce jeune garçon âgé de 12 ans, un discours oral très élaboré. Il parle comme un adulte, mieux que certains adultes. Il exprime tout ce qu’il sait sur sa passion et c’est riche et précis ! Il est timide, a un petit défaut de prononciation, est posé et très poli.
Devant mon étonnement face au fait qu’il soit chargé de deux sacs de cours, il me répond qu’il a un ordinateur car ne peut écrire. Je lui demande s’il est dysgraphique. Il me répond qu’il l’est en plus d’être dysorthographique. Je lui dis que mon fils a eu des difficultés à écrire en cursif et qu’il n’écrit qu’en script. Et puis sentant qu’il est en confiance je lui demande s’il a passé des tests. Sans hésitation, il m’explique qu’il a eu des résultats de QI élevés (il me donne le chiffre).
J’avais eu l’intuition de ses différences, grâce aux signes et comportements observés, mais je voulais en être certaine. Ces enfants ont des difficultés fortes dans certains domaines et des habiletés fortes dans d’autres. Il faut les connaître pour respecter, par exemple, le fait qu’écrire avec un outil manuel est très compliqué pour eux et qu’ils ne doivent pas en pâtir.
Samedi 9 octobre, est décrétée journée des DYS. Ils sont nombreux, enfants et adultes, à vivre leur(s) différence(s) au quotidien.
Notre métier d’éducateur est de les accepter et de les guider dans leur développement, avec, selon la philosophie Montessori, un environnement et une ambiance inclusive à tous.
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