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Quatre grandes annonces pour 2025

Nous avons quatre grandes annonces à faire pour l’année 2025 à venir.

La première et la plus grande est celle de notre jolie fête qui sera organisée le samedi 22 mars 2025 dans une très belle salle parisienne pour accueillir nos fidèles partenaires des 30 années du site Montessori.fr.

Un beau programme sera offert et pour clôturer la soirée, Murielle remettra aux invités, en cadeau, son dernier ouvrage finalisé en janvier 2025 : « Les voyages en France de Maria Montessori ».

Nous sommes en train de terminer les cartons d’invitation.
N’hésitez pas à nous écrire pour réclamer le vôtre si vous le ne recevez pas d’ici la fin de l’année 2024 !

A demain pour les trois autres grandes annonces 2025 !

Maria Montessori recrée l’anthropologie pédagogique

Tout d’abord que signifie le nom commun anthropologie ?

Voyons l’étymologie :  la racine grecque du mot est anthrôpos signifie homme, humain, et le suffixe logos signifie science. On pourrait dire que c’est l’étude de l’homme avec un grand H.

Comme vous allez le lire dans la traduction de l’introduction de son ouvrage « Pedagogical anthropology » Maria était une innovatrice sur le sujet, puisqu’elle souhaitait dépasser l’étude de l’anthropologie générale, voire d’une certaine forme existante d’anthropologie pédagogique.

Si on remet cet ouvrage dans le contexte de sa biographie professionnelle, Maria Montessori, diplômée en médecine continua ses études au-delà. Elle fut inspirée par le travail de trois médecins français, Jean Itard, lui-même ayant inspiré celui de Edouard Séguin, lui-même ayant inspiré Désiré Bourneville, lui-même ayant accueilli Maria Montessori en 1899-1900 dans ses services pour enfants de l’hôpital à Kremlin Bicêtre (banlieue parisienne).

Je vous laisse lire l’introduction de son ouvrage (traduite par Murielle Lefebvre avec appui de l’application google translate) depuis la version américaine  « Pedagogical anthropology » datant de 1913.
L’original « Antropologia Pedagogica » avait été rédigé par Maria en 1910.

Si on remet cet ouvrage dans le cursus de la vie de Maria, elle s’était rendue au Kremlin Bicêtre dans le service du Docteur Bourneville, elle y avait traduit l’ouvrage du docteur Edouard Séguin en 1900 et elle avait ouvert sa première Maison des enfants à Rome en 1907. La « pédagogie scientifique » dont elle fait l’écho dans le texte ci-dessous est bien celle qu’elle s’attachera à mettre en oeuvre par la suite durant une quarantaine d’années.

Depuis quelque temps, on a beaucoup parlé en Italie de l’anthropologie pédagogique ; mais je ne pense pas qu’on ait tenté jusqu’à présent de définir une science correspondant à un tel titre ; c’est-à-dire une méthode qui systématise l’étude positive de l’élève à des fins pédagogiques et en vue d’établir des principes philosophiques de l’éducation.
Dès que l’anthropologie annexe l’adjectif « pédagogique », elle devrait établir sa portée sur la conception fondamentale d’une amélioration possible de l’homme, fondée sur la connaissance positive des lois de la vie humaine. Contrairement à l’anthropologie générale qui, partant de données positives fondées sur l’observation, remonte vers des problèmes philosophiques sur l’origine de l’homme, l’anthropologie pédagogique, partant d’une base analogue d’observation et de recherche, doit s’élever vers des conceptions philosophiques sur la destinée future de l’homme du point de vue biologique. L’étude des anomalies congénitales et de leur origine biologique et sociale doit sans doute faire partie de l’anthropologie pédagogique, afin de fournir une base positive à une hygiène humaine universelle, dont le seul champ d’action doit être l’école ; mais l’étude des défauts de croissance chez l’homme normal revêt une importance encore plus grande ; parce que la lutte contre ces phénomènes constitue de toute évidence la voie pratique pour une large régénération de l’humanité.
Si dans l’avenir une pédagogie scientifique est destinée à se développer, elle se consacrera à l’éducation d’hommes déjà rendus physiquement meilleurs grâce à l’action des sciences positives alliées, parmi lesquelles l’anthropologie pédagogique tient la première place.
L’importance actuelle prise par toutes les sciences destinées à régénérer l’éducation et son environnement, l’école, a de profondes racines sociales et s’impose à nous comme la voie nécessaire vers de nouveaux progrès ; en fait, la transformation de l’environnement extérieur, due au puissant développement des sciences expérimentales au cours du siècle dernier, doit aboutir à un homme transformé en conséquence ; ou bien la civilisation doit s’arrêter devant l’obstacle présenté par une race humaine dépourvue de force organique et de caractère.
Le présent volume comprend les conférences que j’ai données dans l’Université de Rome, pendant une période de quatre ans, le tout soigneusement conservé par l’un de mes étudiants, Signor Franceschetti.
Mes remerciements vont à mon maître Professeur Giuseppe Sergi qui, après m’avoir poussée à orienter mes études anthropologiques vers l’école, il me recommanda comme spécialiste en la matière ; et mon cours universitaire gratuit pour les étudiants de la Faculté des Sciences Naturelles et de Médecine a été créé, conformément à ses conseils, par l’École Pédagogique de l’Université de Rome. (Traduction de google et Murielle Lefebvre).
Le volume contient également les images utilisées sous forme de diapositives pour illustrer les cours, images tirées en partie de divers travaux de recherche mentionnés dans ce volume. Nous remercions chaleureusement les scientifiques et les universitaires dont les travaux sont ainsi mentionnés.
J’ai divisé mon sujet en dix chapitres, selon un système particulier : à savoir que chaque chapitre est complet en lui-même, par exemple, le premier chapitre, qui est très long, contient un aperçu de la biologie générale, et en même temps des généralisations biologiques et sociales concernant l’homme considéré de notre point de vue d’éducateurs, et fournit ainsi une conception organique complète que le reste du livre analyse, une partie à la fois ; le chapitre sur le bassin, en revanche, est extrêmement court, mais il couvre complètement les principes relatifs à cette partie particulière, parce qu’ils se prêtent à un traitement aussi condensé.
Loin de supposer que j’ai écrit un ouvrage définitif, c’est seulement à la demande de mes étudiants et de mon éditeur que j’ai consenti à la publication de ces conférences, qui représentent un modeste effort pour justifier la foi du maître qui m’a poussé à consacrer mes services en tant qu’enseignante à l’avancement de l’école.

Maria Montessori

 

Maria, Mario Montessori junior et les pommes de terre

Dans son ouvrage « Education for human development », au chapitre intitulé « cosmic education », Mario Montessori Junior raconte une anecdote vécue avec sa grand-mère Maria Montessori.

Alors qu’ils sont dans la cuisine tous les deux et que Maria épluche des pommes de terre (Solanum tuberosum), elle s’étonne de voir ces parties de la plante (des réserves en fait) qui sont comestibles par l’humain alors que la fleur et le fruit lui sont dangereux, voire fatals. Elle se demande comment l’homme est arrivé à cette connaissance pointue de la plante, sachant que celle-ci avait été ramenée en Europe par les découvreurs.

Quel étonnement pour ce jeune garçon de voir sa grand-mère en pleine extase devant des pommes de terre ! Oui, Maria connectait à travers son observation et son questionnement deux époques éloignées.
Et c’est ainsi qu’elle proposait, à chacun selon son potentiel, d’imaginer des réponses.

Qu’est-ce que la tâche cosmique de l’être humain ?
Plus loin dans son ouvrage, Mario Montessori Junior analyse l’humain qui se distingue de l’animal de plusieurs façons. L’une d’elle est qu’il transforme son environnement. Il le façonne à sa convenance; sans cesse; c’est un but, peut-être une obsession pourrait-on dire, Maria appelait cela une tâche cosmique.

Et c’est grâce à son imagination que l’Homme cherche à satisfaire ses besoins essentiels. Ainsi, utilisant son cerveau pour transformer son environnement, il impose aux autres humains de s’adapter à ces changements, et tout le monde suit le même mouvement génération après génération. Et tout ceci peut être accompli avec l’aide à la vie, que Maria donnait comme synonyme de l’éducation.

2025 sera une année exceptionnelle pour vous et nous !

En 2025, nous fêterons ensemble les 30 ans du website www.montessori.fr dans un beau lieu parisien !

En effet, cela fera trente ans, que nous avons décidé de partager gratuitement toutes les informations sur le travail du Docteur Maria Montessori : puisqu’il n’y avait pas d’autre source d’informations en langue française sur le net au sujet de la vie et du travail de cette grande pédagogue, Murielle et Alain Lefebvre, tous les deux informaticiens de métiers, décidèrent de la création du site montessori.fr

L’accueil du public français, à ce moment-là a été timide, car à l’époque, les particuliers n’avaient pas d’ordinateur personnel.  Et quand on leur parlait de l’internet, soit ils riaient, soit ils nous prenaient pour des fous : « L’autoroute de l’information, voyez donc ! »

En 1995, n’existait qu’une poignée d’écoles montessori en France et elles avaient autre chose à faire que de faire connaître la vie et l’oeuvre de Maria Montessori !
Nous l’avons fait pour les familles francophones et surtout leurs enfants.

Ce sont des milliers de personnes qui depuis ont eu connaissance de l’ensemble de la philosophie Montessori grâce à notre site internet qui fut le tout premier. Nous continuons à partager et d’autres prendront la relève car c’est de TRANSMISSION d’humains à humains dont il s’agit.
Nous avons publié plus d’un millier de posts sur montessori.fr, le premier site internet également de ce point de vue.

Aujourd’hui, le nom Montessori est devenu en France (et ailleurs) un adjectif banalisé dans le monde éducatif et utilisé parfois en dehors du respect des valeurs originelles de Maria Montessori. C’est pourquoi nous devons continuer à communiquer, non plus pour vulgariser, mais pour expliquer ces valeurs et la démarche pédagogique.

Pour fêter dans la joie, ces 30 années, nous prévoyons d’accueillir nos invités dans un beau lieu parisien où Maria s’était rendue.

Au programme de cet anniversaire exceptionnel auquel seront conviées les personnes avec lesquelles nous avons parcouru ses trente belles années montessoriennes françaises :

  • une conférence en langue américaine sur Maria (avec extrait de film),
  • une rétrospective des 30 années de nos activités et de l’association AMIS,
  • des invités d’honneur qui ont croisé notre chemin,
  • des témoignages de professionnels montessoriens français et surtout d’enfants ayant bénéficié de ce bel accompagnement philosophique,
  • un cocktail,
  • la remise d’une édition unique d’un livret sur les voyages de Maria Montessori.

À très vite pour vous envoyer l’invitation !

Murielle & Alain Lefebvre

 

Faut-il ou pas faire évoluer la pédagogie Montessori ?

Notre réponse pencherait plutôt vers le NON et en voici nos arguments :

– « Faire évoluer » est infini et donc sans limite, l’objet premier disparait au bout d’un certain temps

– Les arguments de l’évolution seraient les manquements, hors il y en a très peu dans le cursus scolaire Montessori.
Murielle Lefebvre a choisi d’ajouter dans les formations Montessori proposées par l’Académie TMF , uniquement ce qui manquait comme les leçons de Français sous format de méthode OML (puisque Maria et Mario Montessori ne les avaient pas conçues).

Les apports Pikler comblent également un manque, et c’est Murielle Lefebvre encore une fois qui a introduit ceci en France en complément du cursus pour les Bébés pour lequel elle a écrit le premier livre en France en 2013 (Montessori pour les bébés).

– Il ne faut pas toucher au coeur de cette philosophie, seulement la complémenter dans ce qui est en situation de péril pour les enfants. Par exemple actuellement en France, les professionnels qui prennent soin des bébés ne sont pas formés aux 5S : Santé, Sécurité, Soin, Spatialité et Spiritualité.
Autre exemple, les enfants doivent être éloignés le plus possible des écrans et amenés le plus possible dans la Nature pour l’observer, la sentir et apprendre à la connaître . C’est pour cette raison que nous n’avons pas d’ordinateur dans les classes Maternelle Montessori et au moins une plante pour chaque enfant dont il prend soin au quotidien.

La vie pratique montessorienne sera adaptée aux besoins essentiels de l’enfant et de sa culture. Nous ajoutons un potager, des préparations de repas et de bricolage dès que possible dans les classes Montessori, c’est ce que Maria décrivait comme les soins de sa personne et de son environnement. Il ne s’agit pas d’évolution de la méthode.

En conclusion, la philosophie Montessori contient tout ce qui est nécessaire pour l’Education à la vie et cela ne variera pas quelque soit l’époque. Un enfant reste un petit être social au potentiel humain extraordinaire. Et c’est de cette émeraude dont il faut prendre soin.

La femme, l’enfant et la paix : trois éléments qui devraient être prioritaires

Je parlais ce matin de Maria Montessori et du fait qu’elle voulait que 3 éléments soient les piliers de notre société. Observons ce qu’il en était et ce qu’il en est aujourd’hui. J’ai classé ci-après par ordre de prise de conscience par cette jeune femme des 3 éléments qui allaient devenir les fers de lance de sa vie.

1) La femme

Maria Montessori fut acceptée par erreur à l’université de Médecine de Rome dans les années 1890. En effet, la faculté s’attendait à voir arriver un jeune Mario (la lettre A n’avait pas été bien formée sur le dossier d’inscription !) et non pas une jeune Maria. Cette erreur ne démobilisa pas pour autant Maria Montessori qui fut une des premières femmes italienne à devenir médecin en 1896.

Simultanément, Maria prenait la parole pour défendre la cause des femmes à pouvoir s’émanciper, cad, travailler, gagner leur propre argent, avoir leur compte en banque, postuler dans des universités et des jobs au même titre que les hommes, etc. Il y avait beaucoup à faire pour permettre aux femmes d’accéder au même rang que les hommes.

2) L’enfant

Un peu avant 1900, Maria Montessori découvrit les enfants déficients dans les hôpitaux romains dans lesquels elle avait fait ses stages de médecine et surtout vit la façon dont on prenait soin d’eux. Ceci la motiva à agir pour eux. Et elle dégagea une énergie forte tout au long de sa longue vie pour les enfants et pour changer les comportements des adultes envers eux.

3) La paix

Avec d’autres gens sages dont elle fut contemporaine, comme Mahatma Gandhi, Maria tenta d’éviter le conflit mondial dès 1931.

Elle osa s’opposer à Mussolini qui fit bruler ces livres en 1933 et elle dû quitter son pays d’origine, l’Italie, dans lequel elle ne se réinstalla jamais. Tout cela parce qu’elle défendit les trois causes ci-dessus.

Connaissez-vous des personnalités contemporaines de notre époque qui défendent, au péril de leur liberté et nationalité, comme Maria Montessori, d’autres personnes qu’elles-mêmes ? Et il en existe mais on n’en parle pas assez.

Force est de constater que la paix en Europe n’a pas été possible et qu’un conflit international a plongé les pays dans l’horreur meurtrière et dévastatrice, que l’enfant n’est toujours pas au centre de nos pensées d’adultes et que la femme, quoiqu’on en pense, n’a pas trouvé une réelle place au côté des hommes.

Alors osons continuer à défendre des valeurs dont les 3 piliers que Maria Montessori a elle-même défendus.

Sculpture de Rodin, contemporain de Maria Montessori, qui défendait aussi les femmes et les enfants

Une petite fille regarde par la fenêtre

Récemment en consultant ma base de données de photographies, je trouve cette photo qui me touche particulièrement.

Je ne sais plus exactement où elle a été prise mais elle m’évoque de belles pensées.
Cette petite fille, bien qu’elle soit assise sur une chaise trop haute pour elle (puisque ses pieds ne touchent pas le sol), est face au monde extérieur grâce à une fenêtre tout à fait adaptée à la classe des jeunes enfants. Elle peut effectuer son activité mais aussi faire des pauses et observer le monde extérieur au vase clos de la classe. La lumière naturelle est aussi très importante pour l’enfant. J’ai vu tant de classes éclairées aux néons artificiels, basses de plafond, sans aucune fenêtre à la hauteur des enfants.

Je sais bien que c’est compliqué de trouver des locaux adaptés. Quand allons-nous mettre l’enfant au centre de nos préoccupations ? Ce sont eux qui continueront notre monde, en avons-nous conscience ? Relisons ce que Maria Montessori a écrit pour ne pas prendre ce fil conducteur dans nos actions.

Revenons à cette jeune demoiselle. Elle est tranquillement installée, concentrée. Rien ne la perturbe apparemment. D’autres enfants sont dans la classe mais son périmètre de respiration est large. A sa droite, sur un grand mur, on voit accrochée une toile de maître, de style ancien, entourée d’un large cadre doré. L’environnement est sobre, beau, soigné et préparé. C’est un beau geste de respect vis-à-vis des enfants. La classe est rangée, décorée, lumineuse pour entourer psychologiquement l’enfant.

Sur sa table en bois, elle a posé un petit panier en osier qu’elle est allée choisir, elle-même. Ses mains sont occupées à effectuer une activité précise qui lui a été présentée par un(e) éducateur(trice). On voit du liège, des ciseaux, des brins de laine ou coton. Ses coudes sont posés sur la table, pour fixer une position dans laquelle elle est confortable.

A la droite de l’enfant, on reconnait les sempiternelles étagères montessoriennes : des objets didactiques posées sur les étagères que les enfants peuvent atteindre avec facilité. Je ne peux m’empêcher de remarquer une chaise qui en barre l’accès ! Sans doute qu’il y a une explication temporelle que je n’ai pas.

Je remarque une petite lampe allumée au fond de la photo !-) Parfois, une petite ampoule supplémentaire met une emphase sur un matériel, un espace. Et puis je vois aussi en bas à gauche de la photo un coin de tapis sur le sol. Aménagement qui amène de la décoration, des sensations douces au toucher.

Les enfants sont très sensibles à tous ces détails dans leur environnement. Certains y seront agréablement sensibles, d’autres au contraire. A nous de les observer, de les comprendre, de les guider.

Nous avons la possibilité d’offrir cela à nos enfants, alors osons le faire !

 

 

 

Maria Montessori et les Jeux Olympiques

Qu’est-ce que Maria Montessori aurait aimé dans les Jeux Olympiques ?

Tout d’abord, parlons de Pierre de Coubertin (1863 – 1937), un Français contemporain de Maria.

Il fut historien et pédagogue et a été à l’initiative du Comité International Olympique (CIO) en 1894.
La vie de cet homme est aussi remplie et internationale que celle de Maria. Il a fait de nombreux séjours en Angleterre où il a pu y observer des écoles britanniques dans lesquelles évoluaient les jeunes et se développaient physiquement surtout grâce aux disciplines sportives.

Il était très sportif, et voulait partager ce goût de l’effort athlétique en initiant les enfants tôt à diverses disciplines. Il a écrit plusieurs ouvrages; je n’en n’ai lu aucun, mais si quelqu’un souhaite m’en partager un aperçu, ce sera avec joie.

C’est M. de Coubertin lui-même qui dessina l’emblème des cinq anneaux colorés : https://olympics.com/cio/1913-premiere-presentation-publique-du-symbole-des-cinq-anneaux

Il semble qu’il ne voulait pas que les femmes participent aux JO.Lisez cet extrait : https://olympics.com/cio/pierre-de-coubertin/pourquoi-pierre-de-coubertin-etait-il-oppose-a-la-participation-des-femmes-aux-jeux-olympiques

ou encore cet extrait d’allocution :

Cela a évolué depuis, dans le sport comme dans la médecine.

Passons à Maria Montessori. Tout au long de sa vie, elle a pu avoir connaissance, dans la presse au moins, de douze Jeux Olympiques organisés ainsi (dans l’ordre chronologique) :

  • 1896 – Athènes (Maria avait alors 26 ans)
  • 1900 – Paris
  • 1904 – Saint Louis
  • 1906 – Athènes (JO intercalaires)
  • 1908 – Londres
  • 1912 – Stockholm

Interruption

  • 1920 – Anvers
  • 1924 – Paris
  • 1928 – Amsterdam
  • 1932 – Los Angeles
  • 1936 – Berlin

Interruption

  • 1948 – Londres
    (Maria est décédée avant les JO de 1952)

Bien que peu sportive apparemment (je n’ai rien trouvé sur son activité physique dans les archives), comme de nombreuses femmes de son époque (auxquelles l’accès n’était pas autorisé), Maria Montessori, nous « parle » de gymnastique indispensable et intégrée à sa pédagogie.

Dans son ouvrage Pédagogie Scientifique, figure un chapitre intitulé « Education musculaire : gymnastique ».
Elle aborde le sujet en tant que médecin et explique que les mouvements proposés à l’enfant sont souvent imposés et contre-productifs (page 77 « erreur déplorable qui n’a que trop souvent pour conséquences de déformer les jambes des pauvres petits… »).
La doctoresse pédagogue, Maria Montessori, propose des mouvements de gymnastique plus qu’une discipline sportive au programme quotidien des enfants. (page 75 « Quant à la gymnastique aux agrès – appareils utilisés en acrobatie- , et qui me semble autre chose qu’un acheminement vers l’acrobatie, il n’y a aucune raison de s’en occuper ici« ). Ces mouvements physiques sont une aide au « développement normal des mouvements physiologiques » (page 75) et sont « non violents ».

Elle propose un certain nombre d’exercices de gymnastique « libres » et « obligatoires » et va jusqu’à décrire une « gymnastique éducative » (page 80) avec les « exercices de vie pratique » proposés aux enfants dans ses classes.

Les filles pendant la leçon de gym vers 1900. Photo DR

Revenons aux Jeux Olympiques pour conclure cet article.

L’engouement actuel, pour ne pas dire l’industrie, des Jeux Olympiques, au-delà de nombreuses polémiques et aspects négatifs, est réel auprès de nombreux humains. Certains y trouvent une voie pour s’affranchir de leur pays dans lequel le guerre et la pauvreté sévissent.
S’élever, s’émanciper, réaliser sa vie grâce au sport, c’est un projet de vie digne. Celui qui souhaite le relever, en a la possibilité.
Maria Montessori adhérait aux valeurs d’efforts individuels et collectifs, d’expression de soi et de paix universelle. Le sport porte (en général) ces valeurs, dans le fond, c’est indéniable. Sur la forme, je suis certaine que Maria se serait exprimée à ce sujet et n’aurait pas mâché ses mots en pointant du doigt les dérives et dysfonctionnements.

Profitez des belles images diffusées actuellement sur les exploits des sportifs des JO de Paris 2024, si le coeur vous en dit.

 

 

 

Admirer les sportifs

Je ne sais si vous aimez le sport, si vous aimez les JO ? Pour ma part, j’aime les deux et surtout voir des compétiteurs admirables – tout au moins dans l’exécution de leur discipline -.
Qu’ils soient champions ou pas, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes, les sportifs ont une dimension supplémentaire physique et mentale rassemblée dans toute l’énergie qu’ils déploient dans la pratique de leur sport. Et ce sur des durées parfois de plusieurs décennies !

Les enfants, s’ils aiment cela, peuvent regarder – en live si possible , des compétiteurs (Le mieux est d’aller voir des compétitions). Les valeurs humaines personnelles et collectives qui s’inscrivent dans le sport sont l’effort, l’endurance, la patience, l’esprit d’équipe, le fairplay, la persévérance, la congruence, la détermination, la planification, la résilience….

Aujourd’hui, ce sont deux judokas que je vous propose d’admirer dans leur détermination à aller au-delà de leurs limites.

PS Fermez le son de la vidéo, ce sera mieux !

Cette semaine, nous parlerons de Maria Montessori et de Pierre de Coubertin.

L’optimisme selon Hellen Keller, sourde, muette et aveugle

Issu de mon livre « Montessori aux USA » que vous pouvez vous procurer exclusivement ici :

TOUT NOUVEAU : UN LIVRE SUR MARIA MONTESSORI AUX USA

vous trouverez un extrait sur Helen Keller, jeune femme américaine incroyable que Maria Montessori a rencontrée lors de son premier voyage en 2015.

Lisez aussi cet article (en anglais) : ICI