Je suis appelée au téléphone par une grand-mère d’une petite fille de 8 ans qui est autiste, non verbale, au syndrome nauséeux, ne dormant pas la nuit.
Elle a entendu parler que j’allais installer un cabinet pédagogique dans la région. Nous parlons au téléphone durant une heure, elle cherche des matériels, des conseils, du réconfort. Elle connait beaucoup, beaucoup de choses. Elle a eu le temps de découvrir le monde de l’enfance handicapée en France, depuis le diagnostic il y a 4 ans.
Sa petite-fille va à l’école publique 3 jours par semaine, accompagnée d’une AVS. Elle a aussi une séance hebdomadaire d’orthophonie et de psychomotricité, toutes deux prises en charge financièrement. Mais cela ne suffit pas à aider sa petite-fille selon ses besoins très importants et vitaux. Et la Mamie sait que ces aides s’arrêteront année après année et que les progrès multiples de la fillette en seront affectés.
Comment faire ?
Elle connait des méthodes, des outils, bien plus que n’importe quel enseignant de l’Education Nationale.
Elle me teste un peu gentiment, car je lui dis avoir accompagné un groupe de parents d’enfants autistes durant 2 ans pour les former aux matériels montessori. Elle constate que je me suis formée à la langue des signes pour bébés en France, à Makaton en Angleterre et à Orton Gillingham aux USA.
Nous parlons de pistes de revendeurs de matériels adaptés, du quotidien familial de cette enfant. Il n’y a pas d’association locale et la maman très investie par la vie quotidienne aurait bien besoin de soutiens, pour se reposer, se poser elle-même.
Encore une fois, l’inclusion et surtout la pluralité pédagogique auraient toute leur cohérence pour des enfants comme cette petite fille.
La liberté pédagogique a prouvé qu’elle ne convenait pas car elle n’a pas de sens, pas d’objectif, pas de progression au-delà de l’année scolaire. Alors année après année les enfants sont balancés d’une organisation d’enseignant à une autre. Combien d’enfants sont ainsi abandonnés à leur sort ? Beaucoup et même de plus en plus.
S’il n’y avait qu’une seule raison pour laquelle je me lève tous les matins pour continuer à faire connaître la philosophie Montessori, elle serait là, dans le besoin de cette petite fille.
Nous avons tous quelque chose à offrir !
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.